Actualit�s : �LECTIONS PARTIELLES
Le spectre de l�abstention


Le scrutin s�ouvre aujourd�hui avec tout son lot d�interrogation. La campagne �lectorale s�est achev�e sans pour autant provoquer l�engouement aupr�s des populations, habituellement remarqu� � pareil �v�nement. Fait r�v�lateur durant cette campagne, les partis en lice ont tous recouru � un nouveau mode de campagne. Les sorties de proximit� � travers les cit�s et villages ont occup� largement l�agenda des staffs �lectoraux.
Les meetings et les conf�rences-d�bats anim�s souvent par les t�nors politiques des diff�rentes formations n�ont pas drain� les foules. L�assistance est tr�s souvent compos�e de militants �disciplin�s� ou de candidats eux-m�mes, a-t-on constat� dans bien des cas. Si la crainte d�une fraude hante d�j� les partis de l�opposition, le spectre de l�abstention sera un indice que les formations politiques fortement ancr�es dans la r�gion de Kabylie n�ont pas exclu. Dans toutes les rencontres programm�es, le RCD et le FFS, notamment, ont insist� sur l�appel � un �vote massif� le jour du scrutin, d�non�ant au passage �la volont� du pouvoir de reconfigurer la carte politique de la r�gion�. L�appel, donc, � une participation �lectorale �massive� serait un enjeu politique majeur pour notamment le RCD et le FFS dont d�pendrait l�avenir politique. Fatigu�s des promesses non tenues, berc�s dans des exp�riences ant�rieures souvent maquill�es d��checs, les �lecteurs ne se sont pas trop bouscul�s pour participer � l�animation d�une campagne �lectorale terne, fade, o� les pr�occupations quotidiennes de ces m�mes populations �taient rel�gu�es au second plan, voire effac�es des �d�bats�. Il est vrai que les enjeux sont ailleurs, les partis de l�alliance pr�sidentielle n�ont pas l�sin� sur les moyens. Pas moins de vingt-quatre ministres de la R�publique ont �t� d�p�ch�s au cours des deux derniers week-ends qui ont pr�c�d� le scrutin pour vanter la volont� du gouvernement pour faire sortir la r�gion de son marasme gr�ce aux milliards programm�s. Les partis de l�opposition d�goupillent cette strat�gie qui consiste � d�faire la Kabylie de son contexte sociopolitique. �Le politique doit �tre r�habilit�, n�ont pas cess� de clamer le RCD et le FFS, qui, � leur tour, n�ont pas r�ussi � enterrer la hache de guerre, en d�pit du �retour d��coute� de leurs bases respectives pour d��ventuels rapprochements. La deuxi�me semaine de campagne a �t� caract�ris�e par un climat �pol�mique� entre les diff�rentes formations. Des rivalit�s ont ainsi �t� constat�es sur le terrain de la campagne entre les deux partis de l�opposition (RCD et FFS) et m�me entre les deux partis rivaux au pouvoir (FLN et RND). Ayant occult�, sciemment, les v�ritables probl�mes que rencontrent quotidiennement les populations qui, au fait, ne veulent plus �tre le dindon de la farce, les partis en lice, pour des objectifs et des int�r�ts distincts, donnent tout l�air d�avoir ressenti la complicit� des enjeux qui caract�risent ce scrutin. Si pour le RCD, il est imp�ratif de �r�habiliter la collectivit�, au risque m�me de les perdre (collectivit�s) au profit de son rival, le FFS, pour ce dernier, en revanche, il est question plut�t de �d�fendre son prestige� dans une r�gion qui lui est �acquise naturellement�. D�o� les signes de �panique� chez le premier et �d�affolement� pour le second parti face � l�artillerie du pouvoir via l�OPA que tente d�op�rer le FLN, et � un degr� moindre le RND d�Ahmed Ouyahia qui a os� �r�cup�rer les acquis� du dialogue que son chef a initi� avec tendance dialoguiste des arouch. Mais dans toute cette fanfaronnade �lectorale, c�est plut�t l�incertitude qui plane chez le commun des �lecteurs qui doit choisir entre un politique, le d�veloppement �conomique, ou encore, va-t-il en penser que ce 24 novembre, �c�est du d�j� vu�.
J. L. Hassani

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