R�gions Est : MILA/S�MINAIRE SUR L'�LABORATION DE PROJET D'�COLE
Une ar�ne du combat de tendances et d�id�es


La salle de d�lib�rations de la wilaya a abrit�, dimanche dernier, un important s�minaire sur l��laboration du projet d��cole pour la r�ussite des r�formes en cours, du syst�me �ducatif. Ouvrant les travaux, Mme Bensa�dane, chef de service de la formation et de l�inspection � la direction de l��ducation de Mila et principale animatrice de cette rencontre, a fait un tour d�horizon sur le sujet, en pr�sentant le bilan pratique d�un projet d��tablissement qui remonte aux ann�es 1988/89 ainsi qu�un mod�le type de projet d�cortiqu� permettent l�entr�e d�embl�e dans le vif du sujet.
Lui embo�tant le pas, le docteur Abdelkrim Benarab, un �minent professeur et chercheur � l�universit� Mentouri de Constantine, a longtemps tenu en haleine la nombreuse assistance par la qualit� et la consistance de son intervention, la fluidit� de son langage et sa large exp�rience et contribution de par le monde, dans le domaine. Pour lui, donc, l��cole est mise � rude �preuve pour devenir une ar�ne de combat o� s�affrontent les diff�rentes tendances, y compris politiques. Le d�fi universel actuellement, poursuitil, est d�assurer une scolarisation stable et durable � tous les enfants du mondes, au moins jusqu�� l��ge de 15 ans, alors qu�en Alg�rie, les r�sultats d�une �tude qu�il a lui m�me effectu�e durant cette derni�re d�cennie, donne plus de 400 000 enfants en �ge d��tre scolaris�s mais qui n�ont jamais rejoint l��cole pour une raison ou une autre. Pour l�intervenant, quels que soient le syst�me adopt�, les moyens mis en �uvre et toutes les nouvelles technologies mises � la disposition de l��ducation et de l�enseignement, le ma�tre (l�enseignant) demeure incontournable, car il repr�sente tout simplement la colonne vert�brale de n�importe quel syst�me. �Je me demande comment les d�cideurs comptent-ils r�ussir ces r�formes en maintenant la pi�ce ma�tresse et l�acteur principal de toute cette strat�gie qu�on met en �uvre, dans un �tat de pr�carit� lamentable et vraiment inacceptable�, encha�ne-t-il. Pour ce chercheur, toute r�forme qui n�est pas l�aboutissement d�un processus est d�embl�e vou�e � l��chec, et notre malheur r�side dans le copiage des syst�mes �ducatifs appliqu�s et peut-�tre r�ussis ailleurs et qui ne donnent pas forc�ment les m�mes r�sultats partout. M�me son de cloche chez la docteur Oukaci Lounis, docteur d�Etat en sciences de l��ducation, qui a pr�sent� un th�me intitul� �Le projet d��cole�. Pour lui �galement, il est impensable d�entamer n�importe quelle r�forme �ducative sans prendre en charge le volet socio-�conomique de l�enseignant, principal acteur et ex�cutant de cette r�forme. Un projet d��cole donc est un plan pr�cis d�actions coh�rentes articul�es entre elles, f�d�r� auteur d�objectifs et dont les effets sont �valuables, poss�dant des enjeux �ducatifs d�abord et institutionnels ensuite. Le projet d��cole a pour but de mette en relation les objectifs nationaux et la situation locale, et de d�finir les strat�gies qui paraissent les mieux appropri�s pour atteindre ces objectifs en tenant compte du contexte. Cette pratique s�inscrit dans le processus continu de r�novation du syst�me �ducatif. Elle est le prolongement et en un certain sens, l�aboutissement des r�flexions conduites depuis plus de 15 ans sur l��cole et de pratiques mises en �uvre par de multiples �quipes p�dagogiques depuis de nombreuses ann�es. Le projet d��cole concerne avant tout l�action des ma�tres dans une classe. Le r�le des enseignants est d�abord la construction des apprentissages. Il est aussi d��duquer, il est encore d��veiller l�int�r�t de l�enfant au monde qui l�entoure et de d�velopper son esprit critique. Chaque projet d��cole est unique parce que chaque �cole est unique, conclut-il. Pour Kourtel Farid et Beloucif Zineddine, enseignants � l�universit� de Skikda, dans Total Quality Managment (TQM), limiter les objectifs et savoir poser les v�ritables questions r�soudra, d�j� en partie, la probl�matique. La concurrence f�roce entre les diff�rents �tablissements est souhaitable et elle est in�vitable, avec l�entr�e en lice du priv� et la d�t�rioration du niveau scolaire ! Pour ces intervenants, la gestion de la qualit� devient une n�cessit�, m�me pour les �tablissements scolaires et malheur aux mal-inspir�s qui vont conna�tre forc�ment le m�me destin que celui qui a �t� r�serv� aux entreprises �conomiques publiques. Pour le docteur Benarab, �il ne nous est pas demand� � nous tous de r�fl�chir, cette mission est d�volue � une �lite bien d�termin�e ; � nous autres, il est tout simplement demand� d��tre de bons ex�cutants et c�est d�j� beaucoup�.
A. M�ha�moud

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