Culture : PROJECTION EN AVANT-PREMIERE DE �CHOK DEE�
DU R�ALISATEUR XAVIER DURRINGER
Dida cr�ve l'�cran !


Chok Dee est un film fran�ais de Xavier Durringer, au programme de la salle Algeria depuis mercredi. Ce film raconte l�ascension du boxeur tha�, Dida (interpr�t� par Dida lui m�me, grand champion fran�ais de boxe tha� d�origine alg�rienne), d�o� a �t� inspir� le sc�nario. Tout commence dans une cellule de prison, lorsque Rayane (Dida), petite frappe de la banlieue, rencontre, Jean (Bernard Giraudeau), ancien boxeur, adepte du bouddhisme, ce qui fait de lui une personne tr�s sage.
Il accepte d�initier le jeune Rayane � la boxe tha�, dans une s�quence � la Rocky, avec la musique entra�nante et les multiples plans rythm�s. A la fin de l�apprentissage, le ma�tre �tonne le disciple en lui d�clarant que d�sormais il �tait enfin pr�t � apprendre ! Cette phrase signera le vrai d�part du film et celui de Rayane pour la Tha�lande. Le film gagne en consistance sur le plan des d�cors. Rayane se retrouve devant la porte du temple de la boxe tha�, mais l�entr�e lui sera interdite, dans un premier temps, jusqu�� ce qu�il soit accept� comme homme � tout faire. Porter les gants de boxe reste encore un r�ve malgr� qu�il a d�j� les pieds dans le paradis de la boxe. Une formidable le�on d�endurance et de patience que donne le jeune Rayane. Son but bien grav� entre les yeux et la bonne chance sur son bras, il ne l�che pas prise malgr� les vicissitudes et le temps qui passe. En Tha�lande, Rayane doit aussi retrouver la fille abandonn�e de Jean, qui est devenue une tr�s belle jeune femme. Le r�alisateur esquisse alors une petite romance entre les deux tourtereaux mais sans vraiment y parvenir, les combats sont bien mieux film�s, et c�est d�ailleurs gr�ce � cela que le film tient debout. Xavier Durringer s�emm�le quelque peu les pinceaux en rajoutant une histoire de r�glement de compte entre Jean et ses d�tracteurs tha�landais, qui l�ont envoy�, il y a 15 ans, moisir en cellule. Mais c�est de la vie du jeune Rayane qu�il s�agit et le r�alisateur recentre tr�s vite l�attention sur lui, en exp�diant les petites intrigues annexes rapidement et maladroitement. Dida n�a pas eu beaucoup de texte � dire dans ce film et c�est tant mieux, cela semble l��prouver plus que les combats, o�, par contre, il offre un tr�s beau spectacle d�un grand r�alisme et surtout impressionnant de violence, qui montre � quel point la boxe tha� peut �tre dangereusement artistique. Rien que pour voir ces plans de boxe tha� � jamais aussi bien film�s � le film m�riterait le d�tour, m�me pour ceux qui n�aiment pas se sport, la s�duction s�op�re. Dida, qui �tait pr�sent � la salle Algeria mercredi, s�est dit tr�s heureux d��tre l�, dans son pays natal, une origine dont il est fier, dit-il, surtout qu�au Etats-Unis, o� le film a rencontr� un grand succ�s, les journalistes l�appelaient le �fils de Bab El Oued�.
Yacine Hir�che

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