Actualit�s : ESTIMANT LE BILAN DE LA R�ALISATION DES OMD PEU RELUISANT
Abdelaziz Bouteflika appelle � r�fl�chir sur la violence sociale


Le bilan des cinq derni�res ann�es du processus de mise en �uvre des Objectifs du mill�naire pour le d�veloppement (OMD) � l�horizon 2015 n�est pas reluisant, selon le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, appelant � d�terminer les causes de ce retard.
Le chef de l�Etat a estim�, dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Bela�z, lors de l�ouverture hier au Palais des Nations (Club-des-Pins) des travaux de la Table ronde r�gionale Afrique, que ce bilan �semble symptomatique de l�incapacit� de la communaut� internationale � r�gler des probl�mes o� l�argument financier n�est pas le seul � prendre en compte�. Cela m�me s�il a rappel� que les OMD ne constituent qu�un �minimum� de d�veloppement � atteindre, destin� � favoriser le d�marrage d�un processus global et durable de r�duction de la pauvret�. Il existe, en effet, selon Abdelaziz Bouteflika, plusieurs lignes de rupture �entre les instruments de l�aide internationale, les b�n�ficiaires des programmes, les pouvoirs publics et les organes d�encadrement, sans compter les syst�mes sociaux de repr�sentation�. En outre, le chef de l�Etat a relev� �de nombreuses superpositions de pouvoir qui emp�chent la fluidit� des dispositifs d�acheminement de l�aide et ceux de la prise en charge r�elle des besoins�. En fait, les moyens financiers mobilis�s couvrent �� peine� la moiti� des besoins, estim�s par les institutions multilat�rales � hauteur minimale de 100 milliards de dollars par an pour atteindre les OMD. L�aide publique au d�veloppement, rel�ve le chef de l�Etat, �stagne ou recule, d�o� la qu�te imp�rative de ressources suppl�mentaires�. Consid�rant que le monde est travers� par �d�inacceptables contradictions qui soul�vent des r�actions parfois violentes et toujours regrettables, la situation des populations pauvres ne cesse d�empirer alors que le cinqui�me de la population mondiale accapare 85% des richesses de la plan�te�. Et le pr�sident de la R�publique d�appeler � r�agir face au d�sastre qui frappe un nombre important de pays dont l��crasante majorit� se trouve en Afrique. En effet, les dirigeants des pays riches aussi bien que leurs soci�t�s civiles �ont besoin de prendre conscience de la trag�die humaine des v�cus quotidiens de nos peuples qu�ils peuvent percevoir � travers les vagues d�immigr�s d�sesp�r�s qui se pr�sentent � leurs fronti�res sans beaucoup de chances de b�n�ficier de leur hospitalit�. Cela �tant, l�illustre h�te de cette table ronde a reconnu que ces m�mes probl�mes sont connus en Alg�rie qui a choisi, selon lui, �la voie du dialogue au niveau interne pour la promotion de la paix et de la r�conciliation nationale, et au niveau externe, en inscrivant notre action dans la nouvelle dynamique africaine, symbolis�e par l�initiative du Nepad�. Organis�e sous l��gide de l�Association internationale des Conseils �conomiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS), le Conseil �conomique et social des Nations unies (Ecosoc) et le Conseil national �conomique et social (Cnes), cette table ronde se voulait, en effet, l�occasion de d�battre entre les repr�sentants des pouvoirs publics nationaux et africains et de Conseils �conomiques et sociaux de par le monde, les experts et les universitaires alg�riens et �trangers, ainsi que des ONG, de la mise en �uvre des OMD en Afrique. En fait, la mise en �uvre des OMD a enregistr� un retard parce que les outils op�ratifs n�cessaires n��taient pas mobilis�s et mis en place selon le pr�sident du Conseil �conomique et social de France, Jacques Dermagne. Estimant que la simple volont� d�clin�e ne suffit pas, essentiellement celle des Etats, le repr�sentant fran�ais a insist� sur la n�cessit� de mobiliser plus les soci�t�s civiles et autres acteurs concern�s, en toute synergie avec le monde universitaire et de la recherche, en vue d�arriver � une meilleure compr�hension et appropriation sur le terrain de ces OMD. Pour une intelligence collective africaine En ce sens, Abdelaziz Bouteflika a soulign� la participation importante � cette table ronde des Conseils �conomiques et sociaux, des institutions devenues, selon lui, �fortement symboliques des nouveaux mod�les de repr�sentation et de gouvernance, susceptibles d�articuler de fa�on harmonieuse l�action sp�cifique et nomm�e des pouvoirs publics et celle de la soci�t� civile organis�e pour une plus grande efficacit� dans l��laboration et la mise en �uvre des politiques publiques�. Et d�appr�cier la puissante repr�sentation des r�seaux d�experts, universitaires et de recherche qui �ont pour mandat naturel de r�v�ler les enjeux et les implications pour l�Afrique, pour les pays en d�veloppement et pour le monde d�velopp�, des risques d�aggravation de la pauvret� et de l�extension du sous-d�veloppement�. Des participants invit�s par le chef de l�Etat � �investir davantage dans la connaissance des m�canismes de la violence sociale et de leurs implications sur la stabilit� politique et la viabilit� �conomique de nos soci�t�s�. Soit, l�objet �de la recherche universitaire fondamentale aussi bien qu�appliqu�e, avec pour objectif central de d�gager des solutions � l�usage des d�cideurs et de la soci�t� civile organis�e�. Justement, l�une des solutions invoqu�es par le chef de l�Etat, consistant, selon le Dr Nadia Chettab, ma�tre de conf�rences aupr�s de l�universit� d�Annaba (d�partement des sciences �conomiques), � �uvrer � ins�rer l�Afrique dans l��conomie du savoir, en permettant l��mergence d�une intelligence collective africaine et en y cr�ant des p�les d�excellence. Cela passant, selon cette universitaire, tant par une alliance et une coop�ration scientifiques entre le Nord et le Sud que par une appropriation au niveau local des nouvelles technologies de l�information et de la communication.
Ch�rif Bennaceur

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