R�gions Centre : FORCING POUR VENDRE LA SOCOTHYD
�Bradage ou tentative de d�lit d�initi� ?�


Tout porte � croire, en effet, que des sph�res �conomiques d�tenant le pouvoir d�cisionnel sont press�es, pour ne pas dire plus, � se d�barrasser de cette entreprise financi�rement et �conomiquement fiable contre une offre jug�e d�risoire par le partenaire social.
L�examen du bilan et les r�centes r�alisations dans le secteur des investissements ne laissent planer aucun doute sur la sant� de cette entreprise de production d�articles parapharmaceutiques et d�hygi�ne corporelle, �valu�e, par ailleurs, par un bureau d��tudes � 175 milliards de centimes avec l�endettement et 287 milliards sans la rubrique dettes. Pour rappel la Socothyd est une EPE/SPA dot�e d�un capital social de 540 MDA qui r�alise un chiffre d�affaires de 1.350 MDA (pr�vision pour 2005) et compte r�aliser toujours pour 2005 un b�n�fice de plus de 60 MDA. Il semblerait que les travailleurs de cette soci�t� ne sont pas pr�ts �� ce faire avoir� pour reprendre l�expression d�un cadre syndical de l�une des deux unit�s implant�es dans la wilaya de Boumerd�s. Dans une lettre adress�e au pr�sident de la R�publique, Le Soir d�Alg�rie en d�tient une copie, le conseil syndical et le comit� de participation �crivent conjointement : �En comparaison de l�offre d�achat de la Socothyd, nous constatons que le prix est nettement inf�rieur � la valeur r�elle de la Socothyd et ne peut �tre consid�r� que comme bradage du secteur public�. Ces deux structures repr�sentatives des 675 travailleurs de cette entit� economique demandent par cons�quent au chef de l�Etat d�intervenir aupr�s du Gephac (groupement de la pharmacie et de la chimie) et du CPE pour stopper cette vente qu�elles consid�rent comme �tant un bradage du secteur public. Dans sa seconde offre, le soumissionnaire propose, selon cette lettre la somme de 800 millions de dinars payable 20% cash et le solde �tal� sur un �ch�ancier de 10 ans dont deux ann�es de diff�r� et sans int�r�t. Il n�est pas pr�ciser quel sera le taux d�int�r�t � appliquer � ce solde. Toujours dans cette offre, il est question de l'endos d�une partie de l�endettement � hauteur de 631 MDA sur une dette globale de 1 596 MDA. Il est � supposer que le reste de la dette, 965 MDA sera � la charge du tr�sor public. De m�me que, selon les r�dacteurs de cette lettre, le soumissionnaire exige la r�cup�ration � son profit d�une cr�ance de 350 MDA sans toutefois indiquer le montant global des cr�ances d�tenues par la Socothyd. Notant que, par ailleurs, cette entreprise avait souscrit de gros investissements pour installer ces derni�res ann�es des �quipements lui ayant permis de mat�rialiser une mise � niveau industrielle et l�acquission de la norme ISO 9001/2001 et celle de l�Union europ�enne portant la griffe CE � douze �toiles, d�o� l�importance de l�endettement. Dans leur lettre les repr�sentant des travailleurs affirment que leur entreprise d�tient, au 31/12/2004, un actif net de 630,681 MDA (�quipements industriels, b�timents�) auquel s�ajoutent au 30/10/2005 des stocks �valu�s � 650,683 MDA. S�agissant du patrimoine foncier en possession de la soci�t�, il est question dans cette missive de 26 863 m2 de b�ti et 58 482 m2 nues. Un calcul h�tif nous r�v�lera que l�acqu�reur, si cession il y a, aurait, comme dit l�adage, le beurre et l�agent du beurre et plus, �ventuellement, affinit�s. Et pour cause, selon la structuration de l�offre, le soumissionnaire d�pensera 1.431 MDA dont 800 MAD r�glable sur 10 ans et il aura imm�diatement en contrepartie un capital financier de 1.631,364 MDA (les cr�ances, l�actif et les stocks). En plus, le fonds de commerce, le quasi-monopole de fourniture des h�pitaux du pays en produits parapharmaceutiques d�tenus par la Socothyd ont une valeur �conomique inestimable. �C�est une tentative d�arnaque�, commente un membre du conseil d�administration. Il y a lieu de rappeler qu�une premi�re offre de 450 MDA �mise par le m�me soumissionnaire, (Le Soir d�Alg�rie du 13/10/05) qui active dans le m�me secteur �conomique a �t� rejet�e. Il est donc revenu � la charge pour l�achat de cette soci�t� qui, �trangement, ne figurait pas, selon une source digne de foi, dans la liste des entreprises privatisables que M. Temmar a mises sur le march� fran�ais lors de son dernier voyage dans l�Hexagone. �On aurait fait croire au ministre que cette entreprise a �t� vendue�, poursuit cette source. �Cette all�gation est grave dans la mesure o�, si elle s�av�re vraie, il y a volont� d��carter des offres concurrentes s�rieuses et par cons�quent plus avantageuses pour l��conomie nationale et le Tr�sor public. En termes de la loi, cela �quivaut � une tentative de d�lit d�initi�, estime un commissaire aux comptes que nous avions consult� � ce sujet. Un autre �v�nement m�rite d��tre m�dit�. En effet depuis quelques mois la section syndicale de la Socothyd, qui emploi 675 travailleurs, est en conflit �pour des futilit�s� avec l�union locale (UL) de Bordj-M�na�el affili�e � l�UGTA qui a d�ailleurs prononc� sa dissolution. Cette dissolution a �t� approuv�e par l�union de wilaya de Boumerd�s et la Centrale de Sidi Sa�d. �Serait-ce un conflit survenu au mauvais moment ou une volont� d�affaiblir la r�sistance � ce bradage annonc�, s�interroge un cadre de l�entreprise.
Abachi L.

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