Corruptions : LA PREMI�RE CONVENTION GLOBALE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ENTRE EN VIGUEUR LE 14 D�CEMBRE
7 pays du G8 doivent encore la ratifier


Suite � la ratification le 16 septembre 2005, de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (Uncac) par l��quateur, le premier outil de lutte contre la corruption v�ritablement global entrera en force le 14 d�cembre 2005. Cet �tape marquante a �t� atteinte malgr� le fait que parmi le groupe des huit nations industrialis�es, seule la France a ratifi� cet accord international essentiel.
Le G8 doit montrer qu�il entend gagner cette bataille. Les pays les plus riches ne peuvent gu�re appeler leurs voisins plus pauvres � prendre au s�rieux la lutte contre la corruption quand eux-m�mes n�ont pas la volont� d�agir. Les prochaines ratifications doivent inclure les principaux pays industrialis�s, ou les engagements du G8 auront encore moins de valeur que le papier sur lesquels ils sont imprim�s. Les paiements de pots-de-vin, le blanchiment des revenus de la corruption et la fuite de fonctionnaires corrompus sont des ph�nom�nes transfrontaliers et requi�rent des solutions internationales. La Convention des Nations unies contre la Corruption aborde ce probl�me. Elle est un instrument juridique qui va :
- acc�l�rer le rapatriement de fonds vol�s par des dictateurs et d�autres officiels, tel que sous le r�gime Abacha au Nigeria, � travers une coop�ration meilleure et plus rapide entre gouvernements ;
- pousser les centres d�op�rations bancaires comme la Suisse et le Royaume-Uni � devenir plus coop�ratifs lors de telles investigations et � agir pour emp�cher le blanchissement d�argent ;
- permettre une action judiciaire mondiale contre les corrompus, peu importe o� ils se cachent. M�me sans ressources extravagantes, les nations seront en mesure de poursuivre les soci�t�s et individus ayant commis des actes de corruption sur leur sol ;
- activer, pour toutes les parties, y compris les grands pouvoirs commerciaux ne faisant pas partie de l�OCDE tels que la Chine, la Russie et l�Arabie Saoudite, une prohibition de payer des pots-de-vin � des fonctionnaires �trangers, dess�chant ainsi une source importante d�argent sale ;
- fournir un cadre pour les l�gislations nationales de lutte contre la corruption, y compris, en particulier, la protection de d�nonciateurs d�actes de corruption, la libert� de l�information et les syst�mes de responsabilit� pour le secteur publique ;
- exiger des mesures pour am�liorer les normes de comptabilit� et d�audit dans le secteur public et punir ceux qui ne s�y conforment pas. A ce jour � 15 novembre 2005 � 134 pays, y compris ceux du G8, ont sign� la convention, lui donnant une port�e g�ographique sans pr�c�dant. Toutefois, 36 pays, soit seulement un quart d�entre eux, l�ont ratifi�e, signifiant qu�une vaste int�gration de ces mesures dans les lois nationales reste un objectif lointain. Les pays doivent faire plus que signer de bons documents : ils doivent traduire les provisions de la Convention de l�ONU en action. La conf�rence de suivi pour les pays signataires, pr�vue vers la fin de 2006, doit mettre au point un syst�me explicite et efficace pour �valuer la mise en �uvre de la convention.
D. H.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2005/12/05/article.php?sid=31475&cid=11