Le Soir Multim�dia : News...
Songbird : lecteur multim�dia innovant
Encore un �mule de Firefox qui se pr�pare pour la mi-d�cembre. Songbird
est un lecteur multim�dia avec une approche innovante et ouverte, bas� entre
autre sur le code XULRunner de Mozilla et d�velopp� par la fondation Mozilla
et l��quipe de programmeurs Pionneers of the Inevitable, qui ont entre autre
travaill� � Winamp5 et Y ! Music Engine. M�me si les premi�res captures
d'�cran font penser � iTunes, l��quipe pr�f�re parler de combinaison des
qualit�s d�iTunes et d�autres lecteurs du m�me type mais sans leurs
principales faiblesses. Songbird sera disponible en version 0.1 � la
mi-d�cembre pour Windows puis dans la foul�e pour les versions Mac OS X et
Linux.
Du CPL dans les voitures
Et si la puissance et les informations utilisaient le m�me c�blage dans
un v�hicule ? Cela sera bient�t possible en utilisant le courant porteur en
ligne. Les Grand Prix Internationaux de la Cr�ation Technique ont �t�
l'occasion pour Val�o de pr�senter une cam�ra de recul utilisant la
technologie CPL (Courant Porteur en Ligne), cr�ation qui a d'ailleurs �t�
r�compens�e. L� o� la cr�ation est int�ressante, c'est dans son approche
pour la circulation des informations. Courant et informations utilisent le
m�me chemin, c'est-�-dire le c�blage �lectrique. Actuellement, � chaque
ajout d'une nouvelle fonction dans une voiture, c'est �l'invasion des
c�bles�. Ajoutez � cela le fait que l'information et la puissance �lectrique
n�cessite un c�blage diff�rent. Ceci devient, au final, r�ellement
probl�matique. Dans certains v�hicules, l'addition est lourde : on atteint
les 3 km de fils et une surcharge pond�rale cons�quente de 50 kilos...
Ainsi, Val�o, se basant sur la technologie CPL 224 Mbit/s de Spidcom,
propose sa solution. L'information et la puissance utiliseront un seul et
m�me c�blage. Les transmissions d'informations se feront sans probl�mes, du
fait qu'un DVD ne monopolise, par exemple, que 5 � 12 Mbit/s. Ceci pourrait,
� titre d'exemple, permettre de faire fonctionner plusieurs �crans
simultan�ment lors du visionnage d'un film. Tout cela en fournissant la
puissance �lectrique requise par les autres fonctions du v�hicule. Une
solution qui diminue la consommation en carburant, et donc de pollution,
gr�ce � l'all�gement du poids du v�hicule, r�duit la complexit� du c�blage
et offre la possibilit� de faire fonctionner plusieurs terminaux sans avoir
� �tre envahi par les c�bles. Bref, que du bon sur le papier. Attendons la
premi�re application de ce syst�me, pr�vue en 2006, puis son montage en
s�rie, en 2007, pour juger de son efficacit�.
Stockage holographique : comment �a marche ?
La technologie du stockage holographique appara�t comme la solution la
plus prometteuse. Soit, mais comment �a marche ? La firme japonaise Maxell
promet la commercialisation d'ici fin 2006 du premier support optique de
stockage holographique. Ce disque, � peine plus large et plus �pais, sous sa
forme actuelle, qu'un DVD classique, pourra accueillir jusqu'� 300Go de
donn�es, soit en gros 60 fois plus que les DVD normaux.
D�velopp� par InPhase
Technologies, une soci�t� �manant de Lucent, ce nouveau mode de stockage de
donn�es, baptis� Tapestry (tapisserie), a �t� officiellement d�voil� �
l'occasion de l'International Broadcast Equipment Exhibition de Tokyo, la
semaine derni�re. Sur une galette de 13 cm de diam�tre, il permet
d'enregistrer jusqu'� 26 heures de vid�o en qualit� haute d�finition, avec
des taux de transfert de l'ordre de 160Mbps. Sur un DVD, les donn�es sont
enregistr�es sous forme de microscopiques indentations � la surface du
support optique. Dans le cas des deux formats de DVD � haute capacit� qui se
livrent en ce moment un lutte sans merci, un rayon laser op�rant sous des
longueurs d'onde variables permet d'�crire et de lire des donn�es sur des
couches dispos�es plus ou moins profond�ment sur le support. Le syst�me
Tapestry fonctionne diff�remment : il utilise un faisceau laser scind� en
deux parties, l'une servant de signal d'origine, l'autre de signal de
r�f�rence. L'hologramme de stockage se forme � l'intersection de ces deux
faisceaux, en d�crivant un volume dans l'espace. Les donn�es sont encod�es
gr�ce � un modulateur spatial de lumi�re, qui retranscrit les 0 et les 1 du
syst�me binaire informatique en une sorte d'�chiquier en trois dimensions,
o� les cases blanches repr�sentent les 1, et les cases noires les 0. Les
donn�es sont ainsi r�parties sur des "pages" contenant environ un million de
bits. Au point dans l'espace o� les deux lasers se croisent, un hologramme
en trois dimensions (pl�onasme!) est donc enregistr� sur un support
photosensible, au moyen d'une r�action chimique. En faisant varier l'angle
et/ou la longueur d'onde des faisceaux, ou l'incidence du support lui-m�me,
il est ainsi possible de stocker dans la m�me portion d'espace plusieurs
hologrammes, d'o� les capacit�s de stockage astronomiques que cette
technologie nous promet pour la fin de l'ann�e prochaine. Il ne nous restera
plus qu'� fabriquer des petits dro�des pour nous projeter le r�sultat.
Des photos faites de bact�ries !
Des chercheurs de l�Universit� de Californie - San Francisco sont parvenus �
r�aliser des photographies �vivantes� en utilisant des bact�ries communes.
Escherichia Coli - que nous appellerons E. Coli - est une bact�rie commune,
dont il existe une multitude de souches � l��tat naturel, sans compter
celles que l�homme a cr�� � des fins de recherche. On la trouve notamment
dans notre appareil digestif, o� elle participe activement � l�assimilation
des aliments. Parfois, elle prolif�re de fa�on anarchique et rejette alors
une toxine en quantit�s telles que l�organisme ne peut la tol�rer,
entra�nant de s�v�res complications, comme dans l�affaire des steaks hach�s
congel�s qui a fait grand bruit, voici quelques semaines, dans le Sud-Ouest
de la France. E. Coli est abondamment utilis�e par les chercheurs, en raison
notamment de sa facilit� de manipulation, et du fait que son patrimoine
g�n�tique peut �tre ais�ment modifi�. C�est ce dernier point qui a
particuli�rement retenu l�attention d�une �quipe de chercheurs de l�UCSF
(University
of California - San Francisco). Ils sont, en effet, parvenus � mettre au
point un �film biologique�, constitu� de milliards de ces bact�ries, et
r�actif � la lumi�re, comme un film photographique classique, mais sans
l'emploi de composants chimiques hautement toxiques. Introduite � l'occasion
d'une comp�tition organis�e par le c�l�bre MIT (Massachusetts Institute of
Technology) de Boston, cette trouvaille, sous l'�gide de Chris Voigt,
doctorant et assistant du titulaire de la chaire de chimie pharmaceutique, a
recueilli un franc succ�s. �Notre photographie vivante est l'exemple m�me de
ce que nous pouvons cr�er � l'avenir dans ce nouveau domaine qu'est la
biologie de synth�se�, indique Voigt. Gr�ce � ses 100 m�gapixels par pouce
carr�, soit dix fois plus que les imprimantes les plus performantes, cette
nouvelle technique apporterait une pr�cision dans la r�solution encore
jamais atteinte. Le principe de cette innovation se rapproche de ce que
produit un �cran d'ordinateur : soit la bact�rie est "�lev�e" dans un
environnement sombre, soit au contraire elle vit dans la lumi�re ; dans le
premier cas, elle produira un pigment noir, alors que dans le second, elle
n'en fabriquera pas. La bact�rie �sombre� absorbera la lumi�re visible, sans
la r�fl�chir ni la r�fracter, tandis que son homologue �claire� fera
l'inverse. La r�partition de ces deux sortes de bact�ries sur un support
appropri�, une fois expos� � la lumi�re, donnera un clich� form� de points
de couleur, apr�s traitement appropri� des bact�ries. En effet, comme
mentionn� plus haut, la bact�rie E. Coli vit en temps normal dans notre
appareil digestif, et ne voit donc jamais la lumi�re du jour. Les chercheurs
ont par cons�quent d� manipuler son patrimoine g�n�tique pour la rendre
r�ceptive � la lumi�re; pour ce faire, ils lui ont ajout� une prot�ine
sp�ciale, tir�e d'une algue bleu-verte, et susceptible de r�actions
photo-chimiques. Le m�tabolisme de la bact�rie a lui aussi �t� modifi� dans
le but de lui faire produire une substance donnant � la prot�ine
additionnelle la facult� de d�tecter la lumi�re dans un environnement
bact�rien. Un autre g�ne de la bact�rie a �t� alt�r�, afin que cette
derni�re puisse produire des pigments d'autres couleurs que le noir. Le
projecteur de lumi�re a lui aussi �t� sp�cialement con�u pour cette
exp�rience, tandis que le substrat sur lequel les bact�ries �taient �lev�es
se voyait dot� d'un additif particulier. En projetant une image �par exemple
celle d'une personne�sur la bo�te de Petri dans laquelle se trouvent les
bact�ries pendant 12 � 15 heures (!), soit le temps qu'il faut � la colonie
d'E.Coli pour prolif�rer en nombre suffisant, on obtient au fond de la bo�te
l'image fid�le du sujet. On peut alors arr�ter le projecteur, et conserver
la "photographie" � faible temp�rature afin de stopper la prolif�ration des
bact�ries, et la d�gradation de l'image� Les applications pratiques de cette
nouvelle technologie d�passent les seules limites de la photographie. Par
exemple, en manipulant les g�nes des bact�ries, on peut les amener �
produire des pr�cipit�s de polym�res ou de m�taux pr�cieux. En activant ces
g�nes par la lumi�re, on pourrait imprimer avec une grande pr�cision, et
m�me en relief, des d�tails � l'�chelle de la cellule. On pourrait �galement
profiter de cette technique pour cr�er des organes de remplacement pour
l'�tre humain, simplement en faisant r�agir des bact�ries communes �
certaines longueurs d'onde lumineuses. Les chercheurs poussent d�j� leurs
�tudes un cran plus loin: ils comptent donner � leurs bact�ries la capacit�
de communiquer entre elles, par exemple pour former une bordure autour d'une
image. Cette technologie d'avenir (?) fait l'objet de nombreuses
exp�rimentations dans d'autres universit�s am�ricaines, notamment au Texas,
et britanniques, comme � Oxford. C'est donc bien plus qu'un simple caprice
de chercheur.
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