Les Aurasiens, en g�n�ral, et Clubistes, en particulier, �taient fiers du retour du CAB parmi l��lite apr�s une ann�e de purgatoire. A mi-chemin de l�exercice 2005-2006, le spectre du forfait plane. M. Kamel Farhi et son �quipe dirigeante ont r�ussi avec peu de moyens � monter une �quipe qui a surclass� � combien de gros bras de la Superdivision. Alors on s�est dit jamais plus les erreurs du pass�. Mais le pass� comme le pr�sent d�pendaient du nerf de la guerre.
Alors le recrutement comme la pr�paration de la saison ont �t� effectu�s avec les moyens du bord et cela n�a pas emp�ch� le Chabab de briller en d�but de saison. Esp�rant des rentr�es d�argent pour honorer les engagements envers les anciens joueurs, ces derniers n�ont pas re�u la premi�re tranche de leur contrat qui allait �tre la pomme de discorde. Bien que recevant r�guli�rement leur mensualit� et les primes de match, la confiance des joueurs n��tait plus de mise. Est-ce r�ellement la date fix�e par le pr�sident qui a �branl� la confiance des joueurs ? Ne faut-il pas chercher les causes ailleurs ? Les agissements de certaines personnes non contentes de la gestion de Farhi, mais d�sarm�es de par l�accession qui avait couv� tant et tant de probl�mes pour ne pas dire des r�glements de compte. Le retour de certains joueurs, du staff technique, la r�organisation de l�administration n��taient pas du go�t de tous. Tous ces probl�mes et tant d�autres, ont pouss� les anciens joueurs � d�clarer forfait (le d�placement � Chlef s�est effectu� avec l��quipe r�serve) qui provoque la rupture, la cassure, l�h�morragie... Ce pas, franchi, a provoqu� une embrouille entre dirigeants et joueurs, dirigeants et staff technique et a fait que les fans actionn�s de toutes parts s�en prennent avec une violence jamais �gal�e � tout ce qui bouge au stade. Devant cette situation, le pr�sident Farhi a convoqu� samedi une assembl�e g�n�rale extraordinaire �largie au comit� des sages, au cours de laquelle il pr�sentera sa d�mission. Il justifiera aux membres de l�assembl�e que son d�part apaisera les esprits. Mais cela sera-t-il suffisant tant que le probl�me est d�ordre mat�riel ? Certes, le probl�me du financement du sport se pose � tous les clubs sauf quelques privil�gi�s. Avec moins de deux milliards de centimes, que peut-on faire ? Seul le CAB continue � vivre l�asphyxie financi�re. Dans quelques jours, le CAB est dans l�obligation de verser le reste de la premi�re tranche aux anciens joueurs, la seconde tranche tous les joueurs, tout en pensant � r�gler le staff technique et la gestion des affaires courantes. M�me le d�placement � Tlemcen pose probl�me. La d�mission de Farhi, qui sera certainement suivie par celle de Nezzar et le reste du comit�, ne semble �mouvoir personne. Faut-il laisser dispara�tre ce grand club cr�� en 1932, pour servir d��cole du nationalisme ? C�est cette �cole que Benboula�d a utilis�e pour former et sensibiliser la jeunesse sur le bien-fond� de la lutte de Lib�ration nationale le 1er novembre 1954, les joueurs seniors et juniors du CAB ont rejoint le maquis, 59 sont tomb�s au champ d�honneur. 43 ans apr�s l�ind�pendance, ce club de 73 ans d�existence agonise pour quelques dinars.
Houadef Mohammed

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