Sports : La conspiration des �Footeux��

Leipzig .Chronologie d�une � ing�rence � programm�e. Ou, une conspiration minutieusement orchestr�e ? Zoom : Tout nationalisme, mesur� ou d�mesur�, c�est selon, mis � part. Le d�sormais cas � Alg�rie �, les � dessous � l�ayant caract�ris� et surtout (le non) argumentaire d�velopp� pour l��voquer laisse perplexe plus d�un. Officiellement, la FAF n�a pas saisi la FIFA sur la volont� pr�t�e au gouvernement de s�ing�rer dans ses affaires internes.
C�est la version des officiels de la FAF, Raouraoua y compris. Or, la FIFA ,de par ses statuts, oblige ses membres � � d�noncer tout cas d�ing�rence �, pour que la saisine soit recevable. Dans l�affaire de 1996,lorsque la FIFA avait intervenu pour r�habiliter Sa�d Amara, alors pr�sident de la FAF, d�une injustice fortement d�cri�e en son temps, c�est lui-m�me (Sa�d Amara, NDLR) qui en signa la requ�te, prenant ses responsabilit�s devant les hommes ,mais surtout devant l�histoire. Il obtiendra gain de cause, parce que fond�e et se basant sur un d�ni de justice fort pr�judiciable � son �gard. Parce que priv� d�un droit fondamental, celui de d�fendre son bilan devant ses �lecteurs (l�AG), la saisine de la FIFA �tait la seule voie � emprunter. Mais � pr�sent, qui a saisi la FIFA ? Publiquement, personne. Entendu. Toujours est-il que la seule piste demeure celle montr�e par Champagne J�r�me, alors secr�taire g�n�ral adjoint au sein de la FIFA, pr�sentement d�l�gu� du pr�sident pour les affaires sp�ciales et ce, depuis le 6 novembre pass�. Celle ci justifie �cette �vocation � par le flot d�informations r�colt�es � partir des comptes rendus de m�dias alg�riens. Autrement dit, c�est une auto-saisine qui a �t� privil�gi�e pour le � cas Alg�rie�. En somme, c�est de fil en aiguille , de bouche � oreille et de scribouillard � � l�ONU du football � que la FIFA ait d�cid� de � s�impliquer grandement de notre cas �. A dire vrai, rien de plausible�Rien de consistant. Cependant, comme r�gl�e � la minute pr�s sur l�heure alg�rienne bien entendu, la FIFA,� Leipzig, mercredi pass�, � l�issue de la r�union de son comit� ex�cutif a averti que �la f�d�ration d'Alg�rie devra �tre suspendue en date du 23 d�cembre 2005 si les �lections pr�vues le 22 d�cembre ne respectent pas les statuts de la f�d�ration actuellement en vigueur � (lesquels statuts ont inclus le principe de la d�signation). L�avertissement est, en effet, clair, net et pr�cis. Il est m�me persuasif et � plus d�un titre. Dans la m�me journ�e, voire dans la m�me r�union, � le Comit� ex�cutif a vivement accueilli le dialogue entre le monde du football et celui de la politique mais est d'avis de d�finir clairement dans un premier temps les principes d'un tel �change avant d'entamer v�ritablement le dialogue. La rencontre pr�vue demain, 8 d�cembre 2005, avec le ministre des Sports britannique, Richard Caborn, dont le pays est actuellement � la t�te de l'Union europ�enne, et avec des ministres des Sports d'autres pays de l'UE, se tiendra comme pr�vu �. La r�union pr�cit�e s�est tenue, bel et bien. Et en voici un extrait du compte rendu : � D'autre part, les instances du football ont �t� particuli�rement attentives aux questions ouvertes pos�es par les politiques europ�ens, telles la protection des joueurs mineurs, la transparence financi�re, la protection des �quipes nationales ou le r�le des agents de joueurs, et ont relev� que ces sujets ont pr�cis�ment motiv� la cr�ation par le Congr�s de la FIFA en septembre dernier � Marrakech de la Task force " For the Good of the Game " dont les travaux ont d�j� commenc� �. La FIFA, disait on, n�entretient pas de relations avec les politiques, les gouvernements en l�occurrence ! Vraisemblablement, non. Puisque, l�UE , union gouvernementale, rappelons- le, est �cout�e . Elle a plaid� sa vision concernant des points jusque l� prot�g�s par la FIFA. Et qu�en est-il de nous, Alg�riens, Arabes ,puis Africains ? C�est une vue tr�s restrictive qui nous est accord�e. Une vue d�en haut, pour ne pas dire hautaine. Le dialogue reconnu aux autres n�est pas de mise�quand il s�agit de ces pays � suivistes �. Dans un pass�, pas aussi lointain, la FIFA �tait au centre d�un scandale financier qui n�a pas �t� �lucid� d�mocratiquement. Il a �t� �touff� tout simplement. Lennart Johansson, pr�sident de l�Union europ�enne de football, et Issa Hayatou, pr�sident de la CAF, en savent quelque chose ,puisqu�ils l�ont d�nonc�, mais en vain. Suite � quoi, les deux, candidats malheureux, ont fait les frais d�une campagne f�roce dirig�e � leur endroit. Et c�est le SG d�alors qui fut intronis� pr�sident de la FIFA, malgr� tout ce qui a �t� dit. L�alternance tel que souhait� par Havelange est ent�rin�e. Et, personne n�osa mettre � l�index cette �cooptation� d�mocratiquement obtenue. L� n�est pas la question. � Les statuts types de la FIFA ne peuvent en aucun cas se substituer aux lois et r�glements des pays �, soutenait Zen Rufinen, alors secr�taire g�n�ral. Depuis, il y�a eu le congr�s de Doha en 2004 et des changements strat�giques, il y a eu aussi. Devant le diktat � FIFAien � contraignant de surcro�t, du fait de la suspension r�it�r�e � notre �gard. Une suspension dont la lourdeur n�est pas � expliquer. Et dont les retomb�es sur un football unanimement d�clar� comateux ne feront qu�accro�tre le d�clin. Pour �viter cette suppos�e descente aux enfers, le gouvernement doit retirer son texte. Se d�juger, se d�clarer incomp�tent. En un seul mot, diff�rer l�application du d�cret ex�cutif n� 05-405. C�est aussi simple que �a ! Il faut s�ex�cuter au risque de subir un autre affront. Aujourd�hui, tout d�bat sur la d�marche � pr�coniser pour le devenir du football, en dehors du sch�ma esquiss� par la FAF sortante et ses relais , semble biais�. Bien que le consensus, ind�pendamment des �checs successifs et les �liminations conc�d�es qui ob�issaient aux choix souverains de la FAF, r�uni fait �tat d�un football d�natur� : il n�est ni amateur ,ni professionnel, juridiquement s�entend. Ailleurs, les concepts sont bien d�finis : c�est le professionnalisme qui est en vigueur. �a va de soi que les gouvernements ne se sentent pas impliqu�s. Les infrastructures (stades et autres si�ges) sont la propri�t� de clubs, sinon lou�es sur la base de cahiers de charges accept�s de part et d�autre. Ce n�est pas le cas chez nous. L��tat assure la construction et pratiquement � hauteur de 100% le financement de la pratique sportive et footbalistique. Or, cette obligation n�est pas reprise chez les pays � traditions d�mocratiques. Pr�sentement, la question de savoir o� va le football alg�rien est plus que imp�rative ? Le d�cret sur les f�d�rations n��tant pas un arr�t� minist�riel, c�est un texte, engageant tout le gouvernement, publie dans le Journal officiel, c�est aussi un fait difficile � occulter. D�ailleurs, c�est en tant que repr�sentant du gouvernement que Guidoum parlera aujourd�hui au forum de l�ENTV.
Que dira t il � ce propos ?
Salim Ines

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