La citation emprunt�e � Gandhi, par Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, est une expression fort r�v�latrice de l��tat d�esprit pr�valant � l�entame de son intervention.
Salim In�s - Alger (Le Soir) - L�entr�e en mati�re de Guidoum, si l�on ose dire, a pris plus d�un � contre-pied, actualit� oblige. Le feuilleton �FIFAFAF� et ses r�cents d�veloppements allaient constituer un sujet de fixation. Chronologiquement, toutes les questions directes et indirectes qui lui ont �t� pos�es faisaient r�f�rence � l��ventuelle suspension brandie derni�rement par la FIFA � l�encontre du football alg�rien. D�embl�e, l�invit� de l�ENTV convia les journalistes � le questionner sur les probl�mes qui pr�occupent la jeunesse. �Je ne suis pas ministre du ballon.� En effet, la pr�cision est de taille. Le football, � l�instar des autres disciplines sportives, vit des difficult�s innombrables, sans pour autant n�gliger les conditions socio�conomiques qui entourent la vie au quotidien d�une jeunesse mal en point, en tous points de vue. Toutefois pour r�pondre � l�insistance accentu�e, tr�s accentu�e sur le sujet de la FAF, Guidoum dira : �On se r�unira demain (aujourd�hui, ndlr) avec les responsables de la FAF et puisqu�il s�agit de l�int�r�t sup�rieur de mon pays, il n�y a pas de gagnant et de perdant de surcro�t.� �Que ceux qui voulaient m�imputer une volont� de vouloir �liminer X ou Y (� comprendre Raouraoua) se sont tremp�s de calcul�, expliquera-t- il. �Et le gouvernement ne se d�jugera pas�, affirmera-t-il encore. La parenth�se est ferm�e, tout comme le dossier. Comme de coutume, Guidoum, avec son franc-parler, orienta les explications vers les perspectives et surtout les objectifs qu�il s�est assign�s au profit du secteur. Sur cette trajectoire, �il faut savoir que plus de 3 334 milliards de centimes sont mobilis�s par l�Etat pour couvrir les besoins de la jeunesse en mati�re d�infrastructures socio�ducatives : stades, aires de jeux, piscines, maisons de jeunes, auberges de jeunesse, etc.�, pr�cisera-t-il. D�o� son questionnement : �l�Etat de mon pays travaille-t-il pour l�int�r�t de la jeunesse et du sport ?� La question est apparemment pos�e en direction de ces incr�dules aveugl�s par des ambitions d�mesur�es ! Plus pr�cis, il localisera, d�tails � l�appui, les constructions en cours et celles � venir. �Le gazonnement de 12 stades est pr�vu, tout comme la construction de 4 autres, 2 � Alger, 1 � Oran et 1 � Tizi-Ouzou�, d�voilera- t-il. �L��clairage des stades est pr�conis� ainsi que les centres de formation de football, de basket-ball et d�athl�tisme�, fera-t-il remarquer encore. En sus du lyc�e sportif national de Draria, �il sera implant� un autre lyc�e sportif � Blida�,r�v�lera Guidoum. Poussant la logique de son secteur � un palier sup�rieur, le repr�sentant du gouvernement informera l�assistance que �Oran sera dot�e d�une universit� du sport �. Reconnaissant qu�il a limog� des cadres de son secteur, mais il s�en d�fend de les avoir humili�s ou l�s�s. �Ils ont faut�, il fallait leur faire comprendre qu�ils n�avaient pas � abuser de la jeunesse�, d�clara-t-il en substance. �Mon secteur a marginalis� plus de 1 554 cadres, sans omettre ceux qui ont pris le chemin de l�exil pour trouver des cieux plus cl�ments. A tous ceux-l�, il faut une politique de r�int�gration pour qu�ils fassent profiter le mouvement associatif et sportif de leurs connaissances�, appuiera encore son argumentaire. Effectivement, les cadres form�s dans les instituts sous tutelle du MJS dispensent des cursus allant du bac + 2 (�ducateurs sportifs), + 3 (TSS) et +5 (CS), sans oublier, toutefois, les formations post-graduation. Ces dipl�m�s, s�ils ne sont pas ignor�s par les structures sportives, ils sont carr�ment mis au ch�mage, faute de postes budg�taires. Une situation qui d�pla�t grandement au ministre, Yahia Guidoum. Souvent interpell� sur ces cas, celui de Bouras Amar, pr�sent au forum, cit� par un confr�re, est plus qu�illustratif. Comme lui il y en a� �� la pelle�, alors que le sport, ses r�sultats pr�cis�ment, ont fortement d�gringol�. Et sont en chute libre� Devant le forum de l�ENTV, Guidoum a montr� beaucoup d�assurance. Il pr�cisera maintes fois que son programme cherche des solutions pour la situation actuelle et ce, sur une p�riode de quatre ans. Ce � quoi, faut-il comprendre qu�il a mandat� pour ? A bon entendeur.
S. I.

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