
Actualités : APW DE TIZI-OUZOU/ ÉLECTION DU P/APW Le FLN se retire de la course et vote pour le FFS
La présidence de l’APW est revenue, finalement, à Rabah Aïssat du FFS à l’issue d’un deuxième tour qui aura, surtout, valu par la passe d’armes, quelque peu feutrée, entre le FFS et le RCD dont les élus se sont abstenus de voter et qui a pointé du doigt “les accointances dévoilées au grand jour...”, allusion faite au retrait par le FLN de son candidat, favorisant ainsi le report de la majorité des voix exprimées au nombre de 36 sur les 47 votants inscrits sur le candidat du FFS. S. Aït Mébarek - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Le corps électoral de l’APW constitué de 47 élus dont 15 pour le FFS, 11 pour le FLN, 11 pour le RCD et 5, respectivement pour le RND et le Parti des travailleurs (PT), a été convoqué pour la deuxième fois. Un deuxième tour qui devait servir à confirmer ou à infirmer l’avance prise par Rabah Aïssat, candidat du FFS élu avec une majorité relative de 20 voix contre 16 pour Slimane Kerrouche, représentant du FLN. Un score réalisé à l’issue de l’opération électorale de lundi dernier qui a valu aux représentants de l’administration des critiques peu amènes de la part de certains partis politiques, le RCD et le FFS, notamment. Les péripéties de cette opération électorale ont, visiblement, écorné la sérénité des deux commis de l’Etat qui ont tenu à faire des mises au point aux critiques qui leur ont été adressées. Le wali, qui regrette qu’on ait douté de “(sa) bonne foi”, est revenu une nouvelle fois pour dire que ce qui s’est passé n’est, selon lui, qu’une méprise due “à des raisons dénuées de toute arrière-pensée ou considération politique”, le DRAG, qui se défend d’être incompétent, déclare “assumer publiquement et personnellement l’omission, et je remercie le wali pour son indulgence”. Après ces clarifications, on passe au vote pour la désignation du P/APW. Le FLN, qui a diffusé une déclaration dans laquelle il annonce le retrait de son candidat au profit de celle FFS et cela “après évaluation de la situation économique, sociale et politique de notre wilaya et dans l’intérêt de celle-ci”, ôtera le peu de suspense qui prévalait au début, d’autant plus que le RCD avait, d’entrée de jeu, fait part de son intention de retirer son candidat et de s’abstenir de voter. On assistera, dès lors, à un scrutin dont le seul enjeu réside dans l’observance d’une stricte régularité. On n’est presque passé à côté du vote par acclamation puisque Rabah Aïssat recevra le quotient électoral de l’ensemble des 36 voix sur les 47 exprimées et qui appartiennent au FLN (11) : RND (5) : PT (5) et FFS (15). Le RCD, qui semble avoir vu venir le coup, n’a pas manqué de réagir dans une déclaration à forte charge polémique et politique. Stigmatisant “le cafouillage de l’administration indigne de l’Etat” (allusion faite aux circonstances dans lesquelles s’est déroulé le premier tour de l’élection du P/APW) le RCD, qui s’attaque aux compromis qui semblent se dessiner, dénonce “les intérêts carriéristes, les dérives politiciennes et les manœuvres du pouvoir occultes ayant conduit à des égarements qui placent, aujourd’hui, des militants supposés acquis à la démocratie dans des alliances avec un pouvoir contre lequel ils développent une surenchère aussi sonore que suspecte”. Le FFS, qui a compris que le message, n’a pas manqué de répliquer par la voix du P/APW fraîchement investi. Se voulant consensuel, R. Aïssat, qui dit refuser le jeu de la polémique, rétorque quand même au RCD. “Je suis content de présider une assemblée pluraliste que certains veulent rendre au singulier. Nous ne voulons pas entraîner la population dans ce qu’elle ne veut pas”, dira Aïssat. “La semaine prochaine, nous entamerons des consultations pour voir comment asseoir une gestion la plus objective possible”, conclura-t-il. S. A. M.
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