Actualit�s : CONF�RENCE R�GIONALE DES UNIVERSIT�S DE L'EST
Le r�quisitoire de Harraoubia


Dans son diagnostic �tabli hier, � l�ouverture des travaux de la conf�rence r�gionale des universit�s de l�Est, le ministre de l�Enseignement sup�rieur, Rachid Harraoubia, a appuy� le fait que l�universit� alg�rienne demeure une proie aux manipulations politiciennes orchestr�es par des organisations estudiantines.
Des responsables du secteur, dont notamment des gestionnaires des �uvres universitaires, n�ont pas �chapp� aux accusations du ministre. Harraoubia pense, en effet, que les incidents qui �maillent nos campus sont � hauteur de 80% instrumentalis�s par certaines parties et n�ob�issent dans les faits � aucune dol�ance l�gitime. Initi�e � l�effet d��tudier le bilan du premier trimestre de l�ann�e universitaire en cours sous ses diff�rents aspects, cette conf�rence qui a regroup� les recteurs, les directeurs des centres universitaires, les responsables de l�Onou et les directeurs des cit�s universitaires de l�est du pays devrait �galement se pencher sur les pr�visions du secteur pour les deux trimestres � venir et la prochaine rentr�e universitaire. La circonstance a �t� n�anmoins saisie par le premier responsable de la tutelle pour prononcer un v�ritable r�quisitoire � l�adresse des gestionnaires s�agissant aussi bien du volet p�dagogique que celui des �uvres universitaires. �L�universit� alg�rienne devra d�sormais op�rer une v�ritable mutation dans ses m�thodes de gestion. Il est imp�ratif de ma�triser les ressources financi�res, fera-t-il remarquer, devant le constat du cumul de dettes faramineuses contract�es par des �tablissements universitaires dans l�irrespect des budgets allou�s.� Des responsables au niveau de certaines universit�s auraient aliment�, selon Harraoubia, l�incompr�hension autour du nouveau syst�me LMD en faisant comprendre aux �tudiants qu�ils �taient, eux, �galement dans l�expectative et ne faisaient qu�appliquer les d�cisions de la tutelle. Il s��tonne d�ailleurs des dol�ances relatives au manque d�encadrement port�es par les organisations estudiantines puisque les chiffres du MES font ressortir la disponibilit� d�un encadreur pour 23 �tudiants, ce qui s�av�re, selon ses dires, assez suffisant puisque des sommes importantes ont �t� octroy�es � des �tablissements sans qu�il y ait une quelconque am�lioration. Revenant sur la question de l�ins�curit� dans les campus, le ministre avouera �galement sa surprise tant il est vrai, ajoute-t-il, que �l�effort consenti dans la pr�servation et la protection des �tablissements ne souffre pas d�insuffisance et est directement en rapport avec la s�curit� de l��tudiant. Il faudra, poursuit le ministre, tenir un langage direct et transparent avec certaines organisations estudiantines�. Harraoubia soup�onne, � vrai dire, ces derni�res d�alimenter la confusion autour de questions factices et mart�le qu�il faudra s�opposer � toutes sortes de manipulations politiciennes. Elles ne sont pas les seules � �tre cibl�es par le ministre car, selon lui, certains directeurs de cit�s universitaires sont all�s jusqu�� assister et aider des manifestations d��tudiants. �Plusieurs parmi les directeurs des cit�s universitaires n�ont pas pu s�adapter � la nouvelle organisation et j�ai l�impression qu�il y a une manipulation quelque part car dans la majorit� des cas, ce sont les responsables de l�Onou qui sont mis � l�index par les �tudiants et non pas les responsables de ces r�sidences.� Et de menacer : �La rigueur devra d�sormais pr�valoir au niveau des �uvres universitaires. Je d�tiens des dossiers sur les pol�miques pr�fabriqu�es au niveau des universit�s de m�me que j�insiste sur le fait que le temps des r�vocations de responsables pris en otage par des �tudiants est r�volu.� Harraoubia ne s�en tient pas � ces seuls griefs puisqu�il r�v�lera que des dettes contract�es par certaines cit�s universitaires d�passent largement le co�t des missions qui leurs sont assign�es.
K. G.

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