Actualit�s : HOMMAGE A BOUDJEMA� EL ANKIS
L�artiste honor� de son vivant


Une soir�e artistique en hommage au chanteur cha�bi, El Hadj Boudjema� El Ankis, a �t� organis�e, jeudi dernier � la salle El- Mouggar, par le minist�re de la Culture et l�Office national de la culture et de l�information. Une pl�iade d�artistes, dont ses deux fils, Mokhtar et Hakim, se sont produits sur sc�ne pour honorer le ma�tre.
Pr�sent lui-m�me � cette c�r�monie, Boudjema� El Ankis, accompagn� par la ministre de la Culture de la R�publique sahraouie, a suivi de bout en bout la production sur les planches des chanteurs qui se sont succ�d�, qui, pour reprendre ses succ�s qui pour chanter des qacidate du patrimoine. C�est le groupe polyphonique Nagham, sous la direction de Rabah Khadem, qui a ouvert le bal avec des reprises de chansons d�El Ankis dont Rah el ghali rah (le pr�cieux est parti). Son fils Mokhtar leur succ�dera avec un chant patriotique au titre Fi �mr�ha �mine(elle a deux ans) qu�il a tenu � d�dier � son p�re. Il s�agit en fait d�une composition de Boudjema� El Ankis �voquant la date historique du 11 d�cembre 1960. Khayef Ellah ouana merradj��ne (je crains Dieu et je bas ma coulpe), une chansonnette compos�e par le regrett� Mahboub Bati, plaira superbement au public qui l�entonnera en ch�ur avec le chanteur. Ce m�me public renouera avec un autre interpr�te de la chanson cha�bie, Youcef Toutah en l�occurrence, qui revient sur sc�ne apr�s une absence qui a dur� plusieurs ann�es. En guise de reconnaissance au ma�tre, il chantera avec un mandole qu�il a pr�t� lui-m�me � El Ankis en 1964. Par ce geste, Toutah voudrait rappeler � l�assistance que son c�toiement avec Boudjema� remonte � tr�s longtemps. Fid�le � son r�pertoire, il chantera une qacida de Kaddour Benachour Ennadroumi (1850-1938) intitul�e Sa�b youm el houa (qu�il est difficile le jour de la passion) suivie de Oua�lache nay�ha ya �yni (pourquoi pleures-tu � mon �il). Didine Karoum, avec son �l�gance et sa prestance, montera sur sc�ne tel un dandy en costume blanc. A peine saluant le public, il encha�nera d�embl�e avec un istikhbar dans le mode sehli et cl�turera son tour avec une ancienne chanson de Mustapha Toumi, Ray�ha ouine(o� vas-tu). M�me les chanteurs �sri auront leur part � cette reconnaissance au ma�tre. Ils seront repr�sent�s par Omar Mamache, qui chantera debout Anti nawya tarmini fi bir (ton intention est de me jeter dans un puits) et Aouah ya antya(� toi), deux fulgurants succ�s de Boudjema� qui seront repris avec une touche moderne. Mais il faut dire que le clou de la soir�e fut Hakim Boudjema�, fils d�El Ankis. Il enflammera la salle avec Men�hou elli blek y a Lella (qui vous a outrag�e � Lella ?) et Ray�ha tekouini (elle va me caut�riser). Attir� par les airs alertes et rythmiques de la premi�re chansonnette, une fillette de cinq ans montera sur sc�ne pour tanguer all�grement et faire bouger avec cadence son petit corps. Elle fera des �mules parmi le public puisque des adultes la suivront pour se joindre � l�ambiance de f�te que Hakim avait merveilleusement suscit�e. �La rel�ve est assur�e�, dira le grand com�dien Omar Tayen. A la fin de la soir�e, Boudjema� El Ankis appara�tra sur sc�ne, l�air un peu fatigu�, mais tr�s heureux du geste. �Rabi eytouel fi �mrkoum� (Que Dieu vous garde), dira-t-il au public. Rappelons que Boudjema� El Ankis est n� le 17 juin 1927 � Alger. Ce disciple de Sa�d El Meddah chantera pour la premi�re fois en 1942 � l�occasion d�un mariage avant de cr�er son propre orchestre en 1945. Sa position � l�encontre de l�occupant fran�ais lui vaudra un emprisonnement de trois ans (1957- 1960). Il a aujourd�hui plus d�une soixantaine de tubes � son actif dont les plus connus sont Tchawrou �lyya, Rah El Ghali Rah, Aliya ya min halfou, Rayha tekouini...
M. Belarbi

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