La derni�re attribution des 48 logements sociaux � Tigzirt sur- mer, qui a suscit� un m�contentement g�n�ralis� parmi les nombreux non-b�n�ficiaires a montr� toute la n�cessit� de mobiliser encore des �nergies afin de mettre un terme au calvaire des centaines de personnes vivant dans des conditions d�insalubrit� dignes du Moyen-Age.
Au camp Ali-Yacine, comme au Cacobatph ou dans les autres recoins de la ville, les familles aux revenus modestes attendent depuis des lustres d��tre, enfin, les heureuses �lues d�un hypoth�tique programme de logement social pour pouvoir esp�rer tourner la page de leur calvaire. L�OGPI, l�unique organisme d�espoir qui n�a pu b�tir le nombre de logements suffisant pour tirer d�affaire toutes les familles n�cessiteuses, a, cependant, abandonn� trois b�timents apr�s les avoir sortis de terre dans la cit� Zeghdoud de Tigzirt-sur-mer. En effet, les trois immeubles � raison de six appartements chacun, en moyenne, auraient soulag� pr�s d�une vingtaine de familles. Les deux premiers b�timents abandonn�s se situent sur la route menant au village de Cheurfa. Ils ont �pous� leur triste sort depuis 1995. Les travaux ont �t� abandonn�s apr�s l��mergence des structures de terre �sur d�cision interne ayant touch� tous les projets qui n�ont pas connu d�avancement � l��poque�, nous a confi� une source au sein de l�OPGI. Pour rappel, le projet a �t� confi� alors � l�entreprise nationale ENERI. Aujourd�hui, seules les barres de fer rouill�es, mena�antes et enchev�tr�es t�moignent du lamentable gaspillage des deniers publics et de la perte d�une formidable assiette fonci�re dans une cit� r�sidentielle. En p�riode des pluies, l�embryon des deux b�timents se transforment en mar�cages et le risque de noyade des ch�rubins qui fr�quentent cette dr�le et unique aire de jeux de la cit� demeure assez �lev�. De nos jours, l�OPGI tente contre vents et mar�es de reprendre les travaux dans les deux b�timents mais les emb�ches ce n�est pas ce qui manquent. L�OPGI, qui a engag� par le pass� une �tude de r��valuation pour la reprise bute, aujourd�hui, sur l�absence de l�acte de propri�t� du terrain sans lequel la reprise est impossible. Ayant remis les justificatifs de paiement de la parcelle, depuis deux ans, � l�APC de Tigzirt, celle-ci n�a pas encore d�livr� le fameux papier. �D�o� le statu quo�, selon notre interlocuteur. L�autre construction d�laiss�e se trouve au c�t� nord de la cit�. L�assiette de terrain sur laquelle elle fut construite fait depuis longtemps l�objet de r�clamation des habitants de l�affecter � l��riger d�une �cole primaire pour mettre fin aux va-et-vient quotidiens des enfants sur une distance de plusieurs centaines de m�tres pour rejoindre leurs �coles. Le g�chis a �t� perp�tr� au d�but des ann�es 2000. Malgr� les protestations des habitants, l�OPGI a lanc� les travaux. Le projet est revenu � un entrepreneur sorti de l��preuve des soumissions comme �tant le moins- disant mais l�instabilit� du march� avec son corollaire de hausse des prix des marchandises ont eu raison de l�engagement de l�infortun� b�tisseur. Ce dernier ayant d�marr� son chantier en oubliant de r�gler les factures des agr�gats et autres mat�riaux de construction, aussi, il a �t� forc� d�abandonner son travail � la veille de couler la premi�re dalle de l�immeuble. Les partenaires dont les factures rest�es non honor�es ont proc�d�, dans un geste de d�pit, � l�enl�vement du bois de coffrage et � l'emporter en compromettant ainsi de facto tout le processus. Mises au courant de l�affaire, les autorit�s locales d�alors ont tent� de trouver un terrain d�entente, mais en vain. Aujourd�hui, l��bauche de l�immeuble est abandonn� et certains de ses piliers ont �t� ab�m�s par endroits. Notre source pr�cise � ce sujet que le chantier a d�j� �t� confi� � une nouvelle entreprise et il sera repris probablement dans les prochaines semaines.
Mohamed Ghernaout

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