Corruptions : EN FRANCE, LES COMMISSAIRES AUX COMPTES S�EN PRENNENT A LEURS �EMPLOYEURS�
Ernst & Young d�nonce les mensonges d'Altran


La justice p�nale devra-t-elle, un jour, arbitrer les conflits opposant les soci�t�s d'audit et les entreprises dont elles doivent approuver les comptes ? Dans l'affaire de faux bilans et de d�lit d'initi� concernant le groupe de conseil en technologies Altran, le cabinet Ernst & Young, principal commissaire aux comptes de l'entreprise, a d�nonc�, jeudi 14 d�cembre, � la brigade financi�re le manque de transparence de son client.
Les policiers � agissant sur ordre du juge Philippe Courroye, charg� du dossier Altran � auditionnaient alors les commissaires aux comptes qui avaient pr�alablement d�pos� plainte pour �d�lit d'entrave� contre Altran. A cette occasion, le cabinet a affirm� avoir approuv� les comptes 2001 du groupe de conseil en technologies sur la base d'�l�ments falsifi�s. Les policiers ont interrog� Ernst & Young sur les relations existant entre Altran et l'une de ses filiales, Ilyad Value, dont la facturation aurait, en partie, servi � masquer la chute du chiffre d'affaires pour l'ann�e 2001. Cr��e fin 2001, Ilyad Value s'est, en effet, vu facturer, avant le 31 d�cembre, 5 millions d'euros de prestations par trois soci�t�s du groupe, Lore, Altran Technologies et Sivan. Or, Ilyad Value ne semble pas avoir eu d'activit� r�elle. Apr�s l'audit r�alis� fin 2002 � la demande de la direction d'Altran, soucieuse de faire la lumi�re sur la gestion de ses filiales, Ernst & Young avait d�couvert qu'une grande partie des 5 millions n'avait jamais �t� pay�e. L'Autorit� des march�s financiers indiquait pour sa part, en avril 2004, dans son rapport sur Altran, que �l'on pouvait s'interroger sur la qualit� de la diligence des commissaires aux comptes�.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable