Actualit�s : MESSAGE DE BOUTEFLIKA A CHIRAC
La convenance et le politique


Depuis Alger qu�il a regagn�e samedi, au terme d�une absence longue de 35 jours pour cause de maladie, le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, a adress�, le jour m�me, un message de remerciements au pr�sident de la R�publique fran�aise, Jacques Chirac, pour �l�accueil chaleureux et affectueux� qui lui a �t� r�serv� lors de son hospitalisation et sa convalescence en France. Le message, qui proc�de, il va sans dire, de la biens�ance diplomatique, v�hicule un optimisme politique, du c�t� alg�rien du moins, quant � la r�ussite de la refondation de la relation entre les deux pays.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident Bouteflika s�est dit, en effet, adressant son message � son homologue fran�ais, convaincu que �la relation privil�gi�e entre les deux pays, construite sur des bases nouvelles, plus que jamais fond�es sur la confiance et le respect mutuels, trouvera sa pleine expression dans l��uvre de refondation et de restructuration des relations alg�ro-fran�aises porteuse d�une vision affirm�e de rapports nouveaux r�pondant pleinement � l�attente des deux peuples�. L�avenir, en politique, comme en toute autre chose, reste certes � b�tir, mais pr�sentement on ne peut dire que la relation alg�ro-fran�aise soit v�ritablement au beau fixe. La loi fran�aise du 23 f�vrier 2005 louant les �vertus� du colonialisme a, quoique sugg�rerait de contraire une certaine prudence politique, assombri l�univers relationnel entre l�Alg�rie et la France. Du coup, c�est la perspective de la signature du trait� d�amiti� devant intervenir avant la fin de l�ann�e 2005 qui se trouve repouss�e. La projection pourrait m�me partir � vaul�eau. En rejetant la proposition des parlementaires de la gauche fran�aise portant r�vision de la loi en question, la droite chiraquienne a perturb� davantage la volont� de rapprochement entre les deux pays. D�autant que ce rejet est intervenu au moment o� le pr�sident Bouteflika �tait hospitalis� au Val-de-Gr�ce, � Paris. Le comportement des parlementaires de l�UMP n�est pas � inscrire au seul chapitre de la rivalit� droite-gauche. C�est un acte de haute port�e politique, �tant donn� qu�il rendait consid�rablement t�nu l�espoir d�une restructuration positive, � court terme, de la relation alg�ro-fran�aise. Le pr�sident Chirac a d� d�ailleurs en faire une pr�occupation, en tentant, intervenant le 9 d�cembre dernier, de rattraper le coup. �C�est pourquoi, face aux d�bats suscit�s par l�article 4 de la loi du 23 f�vrier 2005, j�ai propos� au pr�sident de l�Assembl�e nationale, M. Jean-louis Debr�, qui l�a accept�, de constituer une mission pluraliste pour �valuer l�action du Parlement dans les domaines de la m�moire et de l�histoire (�)� Nul ne sait ce qu�il en sortira. Les conclusions de ladite mission n�interviendront que dans 3 mois. En attendant, le ralenti marquera l�entretien de la relation alg�ro-fran�aise. Le pr�sident Chirac, �tonnamment, n�a pas rendu visite au pr�sident Bouteflika � l�h�pital militaire du Val-de-Gr�ce ni � la r�sidence o� il a observ� sa convalescence. Pourtant, entre les deux pr�sidents, l�amiti� fut, avant cette loi du 23 f�vrier, grande et ostensiblement affich�e. Les quelques jours de vacances de fin d�ann�e pass�s par le pr�sident Chirac au Maroc auraient-ils ajout� � l�agenda chiraquien un surcro�t de charges ?
S. A. I.

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