Ce sera une ann�e 2006 particuli�re voire d�cisive, que l�UGTA est appel�e � conna�tre. Tant sur un plan interne qu�externe, la Centrale syndicale dont la c�l�bration du cinquanti�me anniversaire de sa cr�ation (24 f�vrier1956-24f�vrier 2006) est pr�vu dans cinquante-quatre jours sera plus que jamais sous les feux de la rampe.
Les enjeux sont multiples. Le devenir de la Centrale syndicale en d�pend �norm�ment. Sur un plan interne, l�UGTA est appel�e � r�gler �avant que ce ne soit trop tard� sa profonde crise organique. Le cadre du r�glement de cette derni�re ne peut �tre que le congr�s national � le 11e de son histoire- dont la date n�a pas encore �t� fix�e et ce, m�me si on laisse croire ici et l�, que sa tenue ne doit d�passer le premier semestre de l�ann�e en cours. Toutefois avant d�en arriver � ce stade supr�me du r�glement de la question organique, l�organisation syndicale cr��e par le chahid A�ssat Idir sur recommandations d�un autre h�ros de la R�volution alg�rienne, Abane Ramdane, architecte du Congr�s de la Soummam, doit imp�rativement mettre de l�ordre au sein de ses structures. La mise en conformit� de ses structures tant au niveau horizontal que vertical, qui accusent, faut-il le rappeler, un d�ficit important en termes de repr�sentativit�, avec le r�glement int�rieur et les statuts est consid�r�e par les sp�cialistes de la question syndicale comme une n�cessit�, voire une urgence �avant que la maison UGTA ne se vide totalement de ses militants�. Les exemples illustrant cette situation ne manquent pas. Il y a quelques jours, soit l�an dernier, des syndicalistes d�une soci�t� p�troli�re ont d�cid� de quitter avec armes et bagages l�UGTA. Cette situation qui n�est pas une premi�re � un grand nombre de leaders syndicaux affili�s � des structures autonomes de l��ducation ont connu dans un pass� r�cent la m�me situation que les syndicalistes de Metanol- risque de faire tache d�huile et toucher des syndicalistes activant dans des secteurs consid�r�s jusque-l� comme �une chasse gard�e� de l�UGTA. Il s�agit du secteur �conomique national qui pourrait chambouler d�finitivement la carte syndicale nationale s�il venait � �tre investi par les syndicats autonomes. Ce facteur endog�ne � la Centrale syndicale est �troitement li� � l�autre facteur exog�ne. En effet, les observateurs avertis de la double question syndicale et �conomique laissent croire que �le profond malaise que traverse l�UGTA a une relation corollaire avec les changements socio�conomiques que conna�t l�Alg�rie�. Pour preuve, soutient-on, �l�ann�e 2006 verra la mise en application des r�formes �conomiques � travers particuli�rement l�acc�l�ration du processus de privatisation des entit�s publiques et dont la cons�quence directe sera r�percut�e sur le monde du travail�. Avant m�me l�amorce de la nouvelle ann�e, les pr�mices de cette situation n�ont pas tard� � voir le jour. Des entreprises du secteur agroalimentaire � l�image des Eriad, Colaital, Enajuc, ou d�autres des secteurs du cuir et des industries �lectroniques... sont plus que jamais menac�es de disparition, d�o� la question pos�e � savoir �si le plan d�affaiblissement de l�UGTA � travers sa question organique n�est pas li�e � la question �conomique�. Autrement dit, a-t-on mis en place �une strat�gie dont l�objectif principal est d�avoir en face une structure syndicale faible, peu repr�sentative et accusant un d�ficit dans la revendication syndicale ?� C�est � cette question que l�UGTA est appel�e � r�pondre avant la fin 2006. C�est �galement l�enjeu de cette septi�me ann�e du troisi�me mill�naire.
Abder Bettache

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