Actualit�s : MILA/COLLOQUE SUR ABDELHAFID BOUSSOUF
Si Mabrouk ressuscit�


Le 25e anniversaire de la disparition du p�re du Malg, correspondant au 31 d�cembre a �t� remarquablement c�l�br� cette ann�e. Un programme vraiment � la hauteur de l��v�nement.
D�abord, par la richesse et la vari�t� du plateau propos� (tournoi de handball, course du semi-marathon, soir�e musicale avec pour la premi�re fois � Mila, l�ensemble national alg�rien de musique andalouse sous la direction du maestro Rachid Guerbas - Exposition et inauguration d�un portrait mural de ce h�ros de la r�volution � visite au domicile parental qui l�a vu na�tre en 1926, au vieux Mila etc.) Ensuite, par la qualit� des interventions lors du colloque et la pl�iade des participants qui ont honor� Mila de leur pr�sence et rehauss� l��v�nement de leurs t�moignages. Apr�s avoir souhait� la bienvenue � tous les invit�s et bross� un tableau succinct sur la vie et l��uvre de Boussouf et sur l�histoire de Mila, M. Djamel-Eddine Salhi, wali de la wilaya annonce l�ouverture des travaux. Et ce fut tour � tour � M. Abdelhamid Mehri, Daho Ould Kablia, Boudjema� Ha�chour et Mohamed El Mili d�intervenir pour faire l��loge et d�crire les diff�rentes facettes de l�histoire de ce grand artisan de la R�volution alg�rienne. Pour Abdelhamid Mehri, l�histoire ne doit pas seulement retenir de Boussouf qu�il �tait le concepteur et le p�re du Malg. Car, il �tait aussi un grand homme politique. �Malgr� nos divergences sur certains points� et un grand responsable de la r�volution. M. Daho Ould Kablia a longuement dissert� sur le parcours �exceptionnel de ce militant de la premi�re heure� qui fut d�sign�, apr�s le congr�s de la Soummam (20 ao�t 56) membre du Conseil national de la r�volution alg�rienne (CNRA) avant de remplacer Larbi Ben M�hidi, en septembre de cette m�me ann�e, � la t�te de la wilaya V qui s��tendait de Casablanca � Chlef et de Tanger � B�char. �C��tait lui qui a mis dans le bain de la r�volution, entre autres, Lotfi � l��poque jeune militant de 22 ans, en l�envoyant exprimer ses capacit�s et ses comp�tences, au Sud, dans l�une des 8 zones qui constituaient la wilaya V. L�impossible chez Boussouf n�existait pas, sa devise �tait d�essayer toujours quelle que soit la situation. Il �tait d�une intelligence exceptionnelle et d�une grande curiosit� scientifique. Mais aussi il avait un optimisme sans limites quant � l�issue finale de la r�volution, sans pour autant avoir une quelconque ambition personnelle. En cinq ans (56-61), il a form� 900 op�rateurs-radio, il a cr�� une �cole de transmission, il a conclu des march�s de livraison d�armes avec l�URSS, la Chine et m�me avec un certain Georges Poucher, un commandant de la marine marchande allemande, qui a beaucoup aid� la r�volution alg�rienne en lui acheminant des cargaisons d�armes (de 1955 � 1959), avant qu�il ne soit tu� par l�arm�e fran�aise en 1959 - Boussouf avait m�me introduit 5 h�licopt�res en pi�ces d�tach�es.� Pour M. Ha�chour, qui, apr�s avoir fait l'�loge de ce militant nationaliste en le qualifiant d�artisan parmi les b�tisseurs de l�Etat alg�rien moderne, disparu pr�cipitamment � l��ge de 54 ans, en laissant derri�re lui un tr�sor que nous devrions �lucider et exploiter loin de toute surench�re ou d�formation. Une question m�rite d��tre pos�e : �Quelle histoire nous voulons �crire pour nos jeunes g�n�rations ? Alors que nous, nous continuons � tourner autour de cette question. La France, elle, fait l��loge de son colonialisme civilisationnel !� Mohamed El Mili est revenu � l��poque o� il �tait un tout petit �l�ve � l��cole de gar�ons de Mila, c��tait l� qu�il a connu pour la premi�re fois un gar�on qui le d�passait de 3 niveaux, ce gar�on qui n��tait autre que Abdelhafid Boussouf, les rassembler d�j� pour leur transmettre des messages et des chants (po�sie) patriotiques. �La derni�re fois que j�ai crois� Si Mabrouk, c��tait fin d�cembre 1980 aux Champs- Elys�es � Paris. Moi, j��tais ambassadeur � Ath�nes et je rentrais sur Alger en transitant par Paris, il m�a invit� � d�ner et c��tait l� que j�ai mang� pour la premi�re fois dans un restaurant japonais. Trois jours apr�s, j�ai appris la nouvelle de sa mort�, conclut-il.
A. M�ha�moud

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