Tamgout Nath-Djennad est un sommet culminant � 1 200 m connu pour �tre le th��tre d��pop�es r�volutionnaires dont nos moudjahidine �taient les acteurs. C�est aussi un site panoramique des plus attirants, mais aussi un patrimoine forestier abritant une exceptionnelle faune et flore. Ce massif forestier, faisant face � la mer, est majoritairement compos� de ch�ne-li�ge (quercus suber) et de ch�ne zen (quercus canariensis), r�partis selon une disposition ob�issant � la loi naturelle de l�altitude.
A l�or�e de la for�t, on rencontre une broussaille constitu�e de ciste, de bruy�re, de gen�t, de houx, de d�aulne... Cette richesse florale fait le bonheur de la faune locale. Ensuite, en basse altitude, on trouve une dominance du ch�ne-li�ge, plus haut, c�est au tour du ch�ne zen de donner � cette nature une vue plus a�r�e et plus �lanc�e. Inexorablement, la v�g�tation se r�duit telle une peau de chagrin. Cependant, au-del� d�un d�clin d� essentiellement aux ph�nom�nes naturels ou � l�usure du temps auxquels, souvent, une sylviculture programm�e peut rem�dier, voire aider � une r�g�n�ration active, la touche humaine est beaucoup plus fatale. A commercer par les feux de for�t qui sont l�gion. En effet, il ne se passe un �t� sans que ceux-ci d�truisent une partie du massif bois�, et bien souvent leur origine est criminelle. A cela ajoutons la coupe du bois pour le chauffage domestique qui, malgr� une certaine r�gulation de la part des services des Eaux et for�ts, se fait de mani�re abusive. L�autre fait saillant et alarmant est sans nul doute l�installation d�un march� informel de pieds-droits. Leur coupe pour les besoins de la construction en b�timent, particuli�rement le ch�ne zen, reste une v�ritable agression qui fait autant mal que les incendies. Au-dessus de ces vis�es mercantiles, la d�forestation de Tamgout r�pond aussi � une m�connaissance de l�environnement, mais le fait est tel que la menace d�extinction plane sur tout un �cosyst�me. D�ailleurs, � pr�sent, on se demande si les esp�ces d�animaux et d�oiseaux recens�s comme courant, par quelques r�centes �tudes, y vivent toujours. Que dire alors de ceux catalogu�s comme rares tels que l�aigle royal, la sittelle de Kabylie, le milan royal entre autres ou les animaux tels que le chat sauvage, le renard roux, la hy�ne stri�e. Pas �tonnant si l�on constate que ces esp�ces ont d�sert� les lieux. Pour montrer ce net recul, les habitants de la r�gion racontent que les chasseurs y avaient tu� un fauve au d�but du si�cle dernier. Il faut dire que Tamgout-Nath- Djennad fait partie du v�cu sociologique de la r�gion, beaucoup d�histoires sont racont�es autour d�elle. L�on assure que les anc�tres y ont �lu domicile avant de fonder les villages avoisinants. Elle �tait, aussi, le fief des bandits d�honneur avant d��tre celui des moudjahidine. Assur�ment, une telle d�forestation est une menace sur l�environnement et sur l��cosyst�me, mais aussi d�garnir cette montagne de ses arbres, quelque part, c�est la d�mystifier.
B. Ferhati

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