Culture : CLIN D��IL
Assia Djebar & Biyouna, deux immortelles bannies
S�il vous pla�t, arr�tez la censure !


L�ann�e 2005 ne pouvait s�achever sans une r�v�rence � deux Alg�riennes, deux artistes qui ont r�ussi � rehausser l�Alg�rie au rang des plus grandes nations. Biyouna, Assia Djebar ! Tout les s�pare, pourtant elles ont toutes deux cette soif enfi�vr�e et in�branlable de vaincre la m�diocrit� et surtout de progresser en permanence.
Etrangement leur r�ussite n�a pas vraiment d�fray� la chronique � Alger. Entre une visite hommage � une zaou�a perdue entre deux dunes et un gala pittoresque, le minist�re de la Culture, qui n�est certainement pas occup� � trouver des solutions aux conflits qui perdurent depuis plus d�un an � la seule Ecole nationale des beaux-arts, n�a pas pr�vu � ce jour de zoomer sur ces deux dames. Assia Djebar est pourtant la seule Maghr�bine � si�ger aupr�s des immortels � l�Acad�mie fran�aise. R�cemment, cette auteure, cin�aste, nouvelliste... a �t� laur�ate du prix litt�raire international Pabl-Neruda, en t�moignage de son ��uvre litt�raire et son engagement pour la d�fense de la libert� et de la d�mocratie et pour les droits des femmes. Son cursus, sa personnalit�, son exp�rience, sa culture auraient d� en faire plus qu�une ministre de la Culture Alors que demander de plus ? Et Biyouna est sortie du Copacabana et d�El Paso ou encore du Corsaire depuis belle lurette pour exploser sur le grand �cran. Elle a m�me abandonn� ses slogans politiques pour se plonger s�rieusement dans une carri�re �clatante. Ic�ne populaire, enfant de Belcourt, Biyouna a cess� depuis fort longtemps de chanter et de danser au Koutoubia pour se consacrer � son premier album Raid Zonequi est sorti chez Warner Music en 2001. Films et feuilletons se sont succ�d�. Les t�l�spectateurs et cin�philes n�ont jamais pu oublier son passage devenu mythique dans la Grande Maison (1973) de Mustapha Badie. Et plus encore, sa prestance et son charisme dans Le Harem de Madame Osmane (1999) ou son excellente performance dans Viva Lalg�rie (2003) de Nadir Mokn�che. Trois Ramadhan de suite et jour apr�s jour, celle qui a la langue la plus pendue d�Alger n�a cess� de briller dans la cha�ne des Nass M�lah City, un sitcom r�alis� par Djaafer Gacem. Une s�rie qui a fait �clater l�audimat national. Et prochainement, Biyouna se transformera en une mamie mafieuse et magouilleuse dans Paloma D�lices de Nadir Mokn�che. Alors que faire de plus ? S�il vout pla�t arr�tez la censure et donnez � ces deux personnalit�s tout le m�rite qui leur revient dans leur pays d�origine.
Sam H.
lesoirculture@lesoirdalgerie.com

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