Actualit�s : CITE DES 1200-LOGEMENTS DE BOUMERDES : 3 ANNEES APRES LE SEISME, LA RECONSTRUCTION DU QUARTIER N'EST PAS LANCEE
Des cadres sup�rieurs protestent et ferment la route


Au moment o� les relais de l�administration qui activent sous l��tiquette de la soci�t� civile offraient ce jeudi, une wa�da, on ne sait d�ailleurs plus pour quelle nouvelle raison, de l�autre c�t� de la ville, les sinistr�s issus de la cit� des 1200- Logements piquaient une grosse col�re. Ils ont par cons�quent ferm� l�une des principales art�res de la ville avec des f�ts vides ramen�s du chantier de leurs 524 logements.
Ce chantier est � l�arr�t depuis 2 mois et 10 jours nous a affirm� un manifestant. C�est pr�cis�ment l�information qu�aurait donn�e le chef de ce chantier concernant l��vacuation par l�entreprise Cosider de son mat�riel qui a exacerb� la col�re de cette foule compos�e en majorit� de cadres sup�rieurs exer�ant dans divers secteurs �conomiques et des enseignants de l�universit� M�hamed-Bouguerra. �Ils veulent nous user et nous obliger � opter pour le relogement dans le programme social�, s�indigne une dame accompagn�e par son �poux chercheur, membre fondateur du Laboratoire national de recherches des mat�riaux de construction, institution qui fait face � la cit� martyre des 1200- Logements o� l�on a d�plor� plus de 650 morts durant la terrible nuit du 21 mai 2003. La foule de plusieurs dizaines de personnes exprimait une col�re collective mais dans le calme. �Les malles de nos v�hicules sont pleines de pierres et de pneus�, nous lance le directeur d�une briqueterie. Ce qui n�a pas manqu� de d�clencher un rire collectif parmi ceux qui l�entouraient. M. Boukhalfa le maire de la ville, accompagn� de deux vice-pr�sidents, messieurs Benamara et Sami �taient pr�sents sur les lieux beaucoup plus par souci de solidarit� avec leurs administr�s. Des officiers de police �taient nombreux mais d�tendus et la pr�sence de la gendarmerie �tonnait les manifestants. D�p�ch�e par le wali, Mme Chelah, la DLEP de la wilaya arrive et engage le dialogue avec les insurg�s. La premi�re responsable du logement dans la wilaya reconna�t qu�un retard a �t� enregistr� : �D�s que nous r�sorbons un probl�me, un autre surgit�, lance-t-elle aux manifestants qui, trois ann�es apr�s le s�isme, n�ont toujours pas re�u l�aide de reconstruction octroy�e par l�Etat. Mme Chelah essaie de temp�rer l�ire de ces hommes et femmes qui occuperont pour encore un bout de temps les exigus chalets alors que des centaines de familles sont d�ores et d�j� relog�es dans des appartements neufs : �Vous voulez habiter, je vous comprends. Je suis avec vous�, ajoute-t-elle avant de laisser entendre que chaque responsable tente de se couvrir dans ce projet qui n�cessite souvent des d�cisions volontaristes. �Nous exigeons une commission d�enqu�te sur les blocages�, r�pondent quelques protestataires. Sur ce, arrive M. Miloudi, directeur g�n�ral du l�OPGI de Boumerd�s, d�sign� promoteur de ce site pour la reconstruction des 524 logements � financement triangulaire. Pour d�montrer la bonne foi des autorit�s locales, le DG de l�OPGI a confi� � la foule que l�office qu�il dirige avait d�bloqu�, sur ses fonds propres, deux milliards de centimes pour faire d�marrer, il y a quelques mois, le chantier. Malheureusement, une fois cette somme, modique par rapport aux besoins, a �t� �puis�e dans les frais d�installation, les terrassements et les fondations de deux blocs seulement, Cosider a arr�t� les travaux. Les manifestants �valuent le taux de r�alisation � moins de 2%. A rappeler par ailleurs, que la wilaya de Boumerd�s avait particip� au financement de ce projet en versant trois millions de dinars pour payer l��tude de sol de ce quartier comme elle a, en quelque sorte, oblig� l�entreprise �tatique, r�put�e pour sa rapidit� � r�aliser des logements, � inscrire ce projet dans son plan de charge. Malheureusement, la d�tresse des sinistr�s et les efforts remarquables des autorit�s locales butent sur la bureaucratie persistante des organismes charg�s de financement et de l�aide � la reconstruction. Certaines voix, bien au fait de ce dossier, n�ont pas h�sit� � parler, en apart�, de blocages � des �chelons sup�rieurs de l�Etat pour des raisons rest�es obscures. A rappeler que les 524 logements sont r�partis en F3 et F4 dont le co�t de r�alisation est pour l�heure, selon un b�n�ficiaire, �valu� respectivement, � 1 640 000,00 et � 1 960 000,00 DA. Leur construction et leur attribution sous forme de vente sur plan, sera financ�e par l�aide de l�Etat pour les rouges 5, indemnit� arr�t�e � un million de dinars, 500 000 DA octroy�s dans le cadre du pr�t bancaire avec un taux d�int�r�t bonifi� et le solde du montage financier sera vers� par un apport personnel. A ce jour, la CNL, tr�sorier de l�Etat, n�a pas vers� les sommes dues. Elle exige, selon ce qui nous a �t� dit, des documents qui ne sont pas toujours �tablis par les institutions concern�es. Selon nos informations, ces sinistr�s ont introduit une demande d�aide financi�re aupr�s de la Centrale UGTA qui aurait �t� rejet�e. Un autre appel, a aussi �t� lanc� vainement en direction de la Sonatrach. Vers 13h, la route a �t� lib�r�e et rendez-vous a �t� donc pris, pour aujourd�hui, avec toutes les parties int�ress�es par la reconstruction du quartier le plus c�l�bre de la ville de l�ex-Rocher-Noir.
Abachi L.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable