Actualit�s : HOSPITALISATION D'ARIEL SHARON
Incertitudes


L'hospitalisation du Premier ministre isra�lien Ariel Sharon, qui lutte contre la mort apr�s une grave h�morragie c�r�brale, suscitait jeudi l'inqui�tude dans le monde sur le sort du processus de paix au Proche- Orient. En effet, victime d'un malaise, Ariel Sharon qui aura � c�l�brer ses 78 ans en f�vrier prochain a �t� hospitalis� dans la soir�e de jeudi dernier, � l'h�pital Hadassa Ein Karem de J�rusalem.
Le Premier ministre isra�lien, qui devait subir une intervention chirurgicale cardiaque se trouvait dans sa r�sidence de la ferme des Sycomores, dans le sud d'Isra�l. Vers 22h30 locales (20h30 GMT), le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l'h�pital, d�clarait qu'Ariel Sharon �a subi une grave attaque c�r�brale et a �t� plac� sous respiration artificielle �. Le Premier ministre a �t� envoy� imm�diatement en salle d'op�ration, pr�cise le m�decin. Vers 06h10 locales (04h10 GMT), soit le lendemain de l�op�ration, le porte-parole de l'h�pital Hadassa indique que l'op�ration �touche � sa fin�. Mais quelques instants plus tard, les m�decins annoncent que le Premier ministre isra�lien, dans �un �tat grave�, a d� "�tre ramen� � la table d'op�ration apr�s un scanner�. �Il y a d'autres complications qu'il faut traiter. Une telle op�ration du cerveau est longue. Nous estimons qu'elle se poursuivra encore plusieurs heures�, avait pr�cis� le professeur Shlomo Mor Yossef. Toutefois, une troisi�me op�ration chirurgicale a eu lieu hier et assur�e par plusieurs professeurs.
Le monde dans l�expectative

Cette situation critique que traverse le Premier ministre isra�lien a suscit� commentaires de toutes les parties concern�es dans le conflit palestino-isra�lien. Ainsi, le porte-parole du mouvement palestinien Hamas a affirme que �la r�gion sera un meilleur endroit sans Sharon", alors qu'un des chefs du Jihad islamique d�clare que son groupe "ne regrettera pas Sharon". De son c�t�, le leader palestinien Mahmoud Abbas a exprim� sa "grande inqui�tude" pour l'�tat de sant� du Premier ministre, assurant que le sort d'Ariel Sharon ne conduira pas � un report des l�gislatives palestiniennes fix�es au 25 janvier. Du c�t� isra�lien, on indique que les �lections g�n�rales en Isra�l auront lieu comme pr�vu le 28 mars, avait annonc� dans l'apr�s-midi le cabinet isra�lien. Alors que le ministre de la D�fense, Shaoul Mofaz, assurait la population isra�lienne que "l'appareil de la d�fense reste sur le qui-vive". Par ailleurs, un quotidien gouvernemental �gyptien a estim� hier qu'un retour au pouvoir en Isra�l du chef du Likoud Benjamin Netanyahu en cas de disparition du Premier ministre Ariel Sharon risquerait de porter un coup dur � la paix isra�lo-arabe. "En cas de disparition de Sharon, le retour de Netanyahu � la pr�sidence du conseil en Isra�l est quasi certain et nous savons tous qu'il repr�sente l'aile la plus extr�miste au sein du Likoud, la plus hostile � la paix et � la poursuite de son processus", a-t-il affirm�. Cela dit, des observateurs du dossier isra�lo-palestinien consid�rent que les Etats-Unis sont confront�s � des choix difficiles avec la fin probable de l'�re Sharon pour poursuivre le processus de paix au Proche- Orient, mis � mal sur plusieurs fronts, et pr�sent� comme priorit� de l'administration Bush. Selon ces m�mes analystes, l'absence du Premier ministre isra�lien Ariel Sharon de la sc�ne politique laisse Washington sans v�ritable partenaire isra�lien pour conclure des accords avec les Palestiniens et assombrit l'avenir du processus de paix, soutenu par les Am�ricains. Mieux, les experts se demandent m�me si l'administration du pr�sident George W. Bush va continuer � s'investir dans la recherche de la paix si des changements politiques viennent sans cesse bouleverser les avanc�es. �Il est difficile de dire quel est le leader politique isra�lien qui (...) ait la confiance du public isra�lien pour prendre les d�cisions audacieuses et douloureuses afin d'avancer dans le processus de paix", ont soutenu les m�mes sources.
Cinq successeurs potentiels de Sharon

C�est dans ce contexte, qu�on avance les noms de cinq personnalit�s potentiels successeurs d'Ariel Sharon � la t�te du gouvernement isra�lien. A cet effet, on avance en premier lieu le nom d�Ehud Olmert, vice-Premier ministre, 60 ans qui assure l'int�rim � la t�te du gouvernement depuis l'hospitalisation de M. Sharon. Consid�r� comme le baron du Likoud, il a �t� l'un des premiers � suivre M. Sharon lorsque ce dernier a claqu� la porte de cette formation de droite pour former le parti Kadima, en vue des �lections de mars prochain. Olmert a �t� aussi l'un des principaux architectes du plan de retrait de Gaza, r�alis� en septembre par le gouvernement Sharon. Maire de J�rusalem durant une d�cennie (1993-2003) cet avocat matois a men� la lutte pour la juda�sation de J�rusalem-est occup�e et annex�e. Benjamin Netanyahu qui a succ�d� � Ariel Sharon en d�cembre � la t�te du Likoud, qu'il conduira aux �lections est consid�r� �galement comme un potentiel successeur. Plus jeune Premier ministre d'Isra�l entre 1996 et 1999, M. Netanyahu, 56 ans, a d�missionn� avec fracas d�but ao�t du poste de ministre des Finances du cabinet Sharon pour contester le retrait de la bande de Gaza. "Bibi", comme le surnomment ses compatriotes, fait figure de "faucon" attach� au dogme sacro-saint d'Eretz Isra�l (la terre d'Isra�l aux fronti�res bibliques incluant la Cisjordanie). Longtemps consid�r� comme "l'enfant terrible" de la droite nationaliste, M. Netanyahu se veut un "leader fort" capable d'unifier les rangs du Likoud. Amir Peretz est un syndicaliste qui a pris la t�te du Parti travailliste en liant la lutte sociale et le combat pour la paix. En effet, le secr�taire g�n�ral de la centrale syndicale Histadrout, n� au Maroc, issu d'un milieu populaire, a battu le leader historique du parti, Shimon Peres et �cras� ses autres rivaux, tous des anciens g�n�raux. Excellent tribun, cet ancien militant du mouvement anticolonisation la Paix Maintenant, ce sociald�mocrate de 53 ans, est le premier juif d'origine orientale � prendre la t�te du Parti travailliste. On peut citer �galement Shimon Peres, 82 ans l'un des derniers p�res fondateurs travaillistes. Ayant acquis une r�putation de "colombe" en jouant un r�le moteur dans les accords conclus avec Yasser Arafat en 1993, alors que Yitzhak Rabin, Premier ministre de l'�poque �tait encore tr�s sceptique. Enfin, Tzippi Livni, 47 ans a quitt� le Likoud r�cemment pour rallier Ariel Sharon et Kadima. Le ministre de la Justice, bien qu'issu d'une famille nationaliste connue, est favorable � la restitution de territoires aux Palestiniens pour parvenir � la paix.
R.I. et agences

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