R�gions Centre : ELECTION AU FORCEPS DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA CRMA DE BOUMERDES
La mutuelle agricole se d�leste en partie du clan des rentiers


�Pitoyable !�, telle est la qualification d�cr�t�e par un fellah de Bordj-Mena�el, assis � nos c�t�s, au vu du spectacle d�plorable offert par une frange de participants � une premi�re session de l�assembl�e g�n�rale �lective pour la d�signation des cinq membres du conseil d�administration (CA) de la Caisse r�gionale de la mutualit� agricole (CRMA) de la r�gion de Boumerd�s.
24 membres de l�assembl�e avaient d�pos� leurs dossiers et le comit� de pilotage de ce scrutin a estim� que seuls 9 candidatures r�pondaient aux crit�res impos�s. La CRMA, rappelons-le, assume de multiples missions, notamment celle d�assurer tous genres de gestionnaires des fonds du FNRDA et � l�avenir celle du Cr�dit mutuel agricole (CMA). Ce d�sordre a �t� bien orchestr� par des clans qui veulent au prix de magouilles et d�alliances douteuses maintenir leur mainmise sur cette caisse et par l� m�me sur le fonctionnement de la fili�re du cr�dit agricole o� seront mis en circulation des milliards de dinars dans le secteur de l�agriculture et de la p�che. M. Izem, directeur des services agricoles (DSA), nouvellement install� dans cette wilaya, accompagn� de son chef de service cr�dits, M. Ghazi, qui est �galement �lu au niveau de l�APW, venus � titre d�observateurs repr�sentant l�Etat, ne pouvaient que constater, impuissants, la com�die de mauvais go�t mont�e par les responsables de l�UNPA de Boumerd�s en vue de saboter ce scrutin qui allait sonner le glas pour leurs ambitions � des postes de responsabilit�. Il est question, en plus d�autres privil�ges, d�une indemnit� mensuelle de 45 000 DA. L�avenir des fellahs, livr�s au racket des terroristes du GSPC, aux al�as climatiques, � la conjoncture �conomique difficile et aux probl�mes du foncier, du financement de leurs investissements et singuli�rement au manque d�organisation, ne fait donc pas partie des inqui�tudes de ces acharn�s � la course aux postes de responsabilit�. Le pr�sident du CA sortant, Malaoui Hac�ne, ancien gardien de domaine autog�r�, coordinateur du bureau de wilaya de l�UNPA, vice-pr�sident de l�APC de R�gha�a (wilaya d�Alger), pr�sident de la coop�rative des fellahs : la CODIMA de Bordj- Mena�el... et responsables d�autres structures non identifi�es, qui, sans pr�senter de bilan de sa mandature, lequel bilan a �t� exig� par la majorit� des 121 participants � la r�union, organis�e ce premier lundi de la nouvelle ann�e. L�assembl�e g�n�rale de la CRMA compte 150 membres �lus en �t� 2005 par quelque 2 900 soci�taires parmi les fellahs et les p�cheurs, s�est permis de monter � la tribune et faire pression au nom de l�UNPA sur les membres du bureau de l�assembl�e et par l� m�me faire la campagne pour sa propre succession, au d�triment de jeunes candidats qui ont des comp�tences et qui pouvaient accompagner la mutation de cette mutuelle dans une conjoncture �conomique plus ouverte, par cons�quent plus exigeante pour notre agriculture qui n'arrive plus � �chapper aux rentiers de tous bords. De plus, il n�a pas h�sit� � contredire la position du bureau national de l�UNPA qui avait, notons-le, appel� au boycott de ces �lections au niveau national, pour la bonne raison que les crit�res, ils sont 9, exig�s par la note num�ro 1269/2005, barrent la route aux candidats qui cumulent les mandats �lectifs. S�agissant de son mandat au niveau de l�APC de R�gha�a, le pr�sident sortant et n�anmoins candidat, a remis une lettre manuscrite de d�mission avec un soi-disant accus� de r�ception de l�administration de la collectivit� en question. Contact� par nos soins mercredi dernier, soit trois jours apr�s le d�p�t en question, le maire de R�gha�a nous a affirm�, par t�l�phone, que le concern� �n�avait nullement d�missionn�. Serait-ce un cas de d�claration mensong�re ? En tout cas, le directeur de la CRMA s�est engag� � tirer cette affaire au clair. C�est le cas, par ailleurs, de M. Draoui, membre du conseil national de l�UNPA, membre du Conseil national �conomique et social (Cnes) qui a vu sa candidature rejet�e. On imagine que cette disposition n�est pas de son go�t. Ce dernier �tait d�ailleurs derri�re un clan qui d�fendait l�option du report de l��lection pour �ventuellement faire changer la nature des crit�res impos�s par la direction de la CRMA. En effet, bien qu�il soit membre d�autres structures, notamment la chambre agricole, ce dernier avait remis sa signature l�galis�e, disant qu�il n�est membre d�aucune organisation similaire, ce qui constitue au point de vue p�nal un faux. En outre, il tra�ne une ardoise de 100 000 DA depuis 1991 vis-�-vis de la CRMA, ce qui contredit un autre crit�re. Deux autres candidats r�put�s proches de l�UNPA avaient fait de fausses d�clarations sur le cumul de mandats. Ce groupe a fait actionner ses relais � l�int�rieur de cette assembl�e. La suite on la conna�t. La r�union a �t� report�e � mercredi. Deux jeunes candidats Haddouche Kamel, aviculteur, et Dichou Sadek, fellah de Bordj-Mena�el se disent scandalis�s par la tournure des �v�rements. Il faudrait signaler que la pr�sidence de cette rencontre assur�e par le directeur de la CRMA, M. Sadli, lui aussi install� r�cemment � la t�te de la CRMA, a �t� quelque peu d�bord�e pour avoir manqu� de fermet�. Il est vrai aussi que M. Sadli s�est retrouv� seul face � des groupes d�cid�s � faire capoter co�te que co�te cette rencontre. Devant l�impasse impos�e, le directeur de la CRMA et l�huissier de justice avaient convenu de reporter cette assembl�e de 48 heures. Entre temps, la tutelle a somm� la CRMA de tenir cette �lection. Mercredi, donc le scrutin s�est d�roul�, selon M. Sadli, en pr�sence de 87 membres de l�assembl�e et un conseil d�administration de 5 membres a �t� mandat� par les d�l�gu�s des soci�taires pr�sents � cette ultime assembl�e. L�ancien pr�sident, sur la base de la d�mission de l�APC de R�gha�a, a r�ussi tout de m�me � se faire �lire. Reste � d�signer le pr�sident, poste tr�s convoit�. En tout �tat de cause, les responsables de la CRMA ont remport� la premi�re manche de cette bataille pour l�assainissement du climat au sein de cette importante institution financi�re. Il n�en demeure pas moins que c�est aux soci�taires de se rapprocher davantage de leur mutuelle pour la prot�ger des rentiers sans foi ni loi.
Abachi L.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable