R�gions Centre : PORT DE TIGZIRT-SUR-MER
Deux ann�es de retard d�j� !


En effet, le 17 mars prochain, le projet portant la construction d�un port de p�che et de plaisance dans la ville de Tigzirt-sur-mer, bouclera sa deuxi�me ann�e de retard. Et ce, alors que sur le site tous les signaux indiquent que le chantier est bien parti pour au moins une autre ann�e de travail acc�l�r� au minimum. Le taux d�avancement des travaux se situe au plus fort � 50 % de l�ouvrage, selon une source bien inform�e.
Pour rappel, le projet dont les travaux devaient prendre deux ann�es a d�marr�, avec six mois de retard, en automne 2002. Mais les donn�s qui ont chang� avec l�ouverture du chantier par l�inexistence de carri�re � exploiter, dans les parages, pour combler les besoins �normes de l�ouvrage en roche, n�ont fait qu�embrouiller davantage les calculs du groupe r�alisateur. Meditram, qui avait tent� d�ouvrir, avec la b�n�diction des autorit�s locales de l��poque, une carri�re d�exploitation de roches dans le camp Tadles, un site historique class�, dans la commune des Iflissen s�est heurt� � la mobilisation des citoyens du village de Taksebt qui a eu raison de l�initiative ou plut�t de la tentative du massacre �cologique programm�. Pourtant et malgr� tout, le travail d�enrochement a connu un rythme appr�ciable � ses d�buts. Au d�but, en effet, Meditram avait mis les bouch�es doubles pour terminer les travaux d�enrochement du terre-plein (30 800 m2) et de la jet�e principale (380 ml) dans des d�lais relativement courts. La mati�re rocheuse provenait alors des travaux de remise en �tat de la carri�re du village A�t Rhouna et des gisements sablonneux de la rivi�re Sidi- Khelifa, dans la da�ra voisine d�Azzefoun. Avant de d�marrer, le projet a d�j� soulev� des passions et divis� la population locale en deux groupes distincts. Les opposants et les favorables aff�taient leurs arguments pour une �bataille� en perspective. Les arch�ologues, d�un c�t�, d�fendaient le principe culturel, historique et naturel du site et tout ce que cela repr�sente comme richesse touristique dans une ville qui se donne pour principale vocation l��conomie de loisirs. De l�autre, les professionnels de la mer qui ne pouvaient supporter l�id�e de voir ce v�ritable poumon de l��conomie locale d�f�rer ailleurs. Au final, le rapport de force s�est pench� en faveur de ces derniers avec l�appui des autorit�s locales de l��poque qui ont �touff� la protesta dans l��uf. La fiche technique du projet, en effet, a de quoi s�duire tout le monde. Elle pr�voyait une production annuelle de 260 tonnes de pisson blanc et de 1 200 tonnes de poisson bleu. A cela s�ajoute une quantit� importante du crustac�. Tout cela repr�sente, en prime abord, de l�emploi pour les ch�meurs de la localit�. La direction de la formation professionnelle s�est mise de la partie en incluant, pour la premi�re fois, dans ses programmes, la formation des marins p�cheurs. Ainsi, des dizaines de capacitaires ont us� de nouveau leur pantalon sur les bancs des ateliers du CFPA. Le minist�re de tutelle a abond� dans le m�me sens en accordant certaines aides aux p�cheurs sous forme de don une barque et un moteur. Aujourd�hui, des ann�es se sont pass�es et le r�ve des p�cheurs locaux de pouvoir mouiller leurs bateaux dans un plan d�eau abrit� et s�curis� se trouve du coup repouss� au loin dans le temps. Le port en construction dont la capacit� d�accueil est de 81 bateaux : 50 de plaisance et 31 de p�che est actuellement en train de consommer sa deuxi�me ann�e du retard. Les contours de l�ouvrage en question, faut-il le pr�ciser, ne sont pas tous encore dessin�s. Dans le plan d�eau dont la superficie est de 25 000 m2 et avec un tirant de 2 � 5 m de profondeur, il manque toujours au sch�ma les deux appointements de 50 m�tres chacun auxquels les bateaux seront amarr�s une fois le port r�ceptionn�. En ces journ�es hivernales, le rythme de travail (b�ton, dragage et enrochement) observe un certain ralentissement d� essentiellement au mauvais temps. Enfin, on est loin de l�euphorie du d�part o� on �voquait m�me de nombreuses unit�s d�accompagnement...
Mohamed Ghernaout

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