R�gions Centre : BLIDA/LE MOUDJAHID EZZOUAOUI ABDELKADER DIT BENAICHA SE SOUVIENT DE L'UNE DES PLUS GRANDES EMBUSCADES TENDUES A L'OCCUPANT FRAN�AIS DANS LA WILAYA IV
Le 9 janvier 1957, 70 soldats fran�ais ont p�ri � Tizi-Franco


Il y a 49 ans, jour pour jour, une embuscade d�une grande envergure et non moins meurtri�re � l�arm�e fran�aise a eu lieu � Tizi-Franco, pr�s de Menaceur (Marceau), dans la r�gion de Cherchell. De cette attaque, soigneusement pr�par�e par un vaillant moudjahid de la premi�re heure, en la personne de Si Hamdane Benmoussa, 70 militaires fran�ais ont trouv� la mort sans qu�ils aient le temps de riposter tant l�assaut les a inopin�ment accul�s.

Leurs armes, une soixantaine dont des 12/7 am�ricaines, des fusils-mitrailleurs (FM BAR), des USD 17, des MAT 49 et une carabine ont �t� r�cup�r�s par les moudjahidine avant leur repli. C�est dire que celui qui fut l�artisan de cet exploit n��tait �g� que de 25 ans. Sa katiba prendra d�sormais le nom d�El Hamdania, en hommage � la bravoure de Hamdane Benmoussa. le moudjahid Ezzouaoui Abdelkader, connu sous le nom de guerre de Bena�cha, son cadet de sept ans, a �uvr� de plain-pied � ses c�t�s dans cette embuscade. Dans notre bureau r�gional o� il est venu nous rendre visite, il nous a livr� un r�cit authentique de cette op�ration qu�il n�est pas pr�s d�oublier de sit�t. �Il fallait co�te que co�te s�approvisionner en armes pour doter les nouvelles recrues de l�ALN, notamment les coll�giens et lyc�ens qui ont observ� la gr�ve des �tudiants du 19 mai 1956 et qui ont rejoint les maquis de Tamezguida et de Cherchell. Il n�y avait pas d�autres alternative � m�me de nous permettre de s��quiper en armes que de dresser une embuscade aux forces ennemies et r�cup�rer le maximum d�armes�, nous dira Si Bena�cha qui, dans un devoir de m�moire, se rem�mora des hauts faits de ce moment historique de la R�volution alg�rienne � travers lequel une katiba s�est fait parler d�elle. Ce fut le mercredi 9 janvier 1957, pr�cisera-t-il. Une embuscade qui avait �titill�, bien avant, les esprits des maquisards de Tamezguida, flancs montagneux situ�s entre les monts de M�d�a et le versant du Djebel Zaccar, devait s�accomplir � tout prix surtout que ces derniers n��taient pas suffisamment arm�s. C��tait aussi pour concr�tiser sur le terrain l�esprit et le programme du congr�s de la Soummam (20 ao�t 1956) qui dans sa plate-forme se devait de faire dispara�tre la fiction colonialiste de �l�Alg�rie fran�aise� d�o� des actions proprement offensives �taient planifi�es sachant que dans une gu�rilla rien ne vaut la surprise. Ainsi, la rude t�che de renseignement et de guet quant � un mouvement militaire avait �t� confi�e � Hamdane Benmoussa. Il avait, entre autres missions, d��pier les d�placements d�un convoi de soldats fran�ais dans la r�gion de B�ni Menaceur aux fins d��tudier l��ventualit� d�une embuscade. En effet, affirmera notre interlocuteur, le convoi militaire en question proc�dait, r�guli�rement et une fois par semaine, � la rel�ve des soldats fran�ais bas�s � un poste militaire plac� sur une cr�te au lieudit Tizi- Franco, dans le douar des B�ni- Boussalah, � quelques encablures de Cherchell. Ce convoi �tait constitu�, selon les informations fournies par Hamdane Benmoussa, d�une jeep, de deux 4x4, de deux halfs-tracks et de deux camions GMC et venait, � une heure plus ou moins fixe, de Cherchell pour faire remplacer les hommes de troupes ainsi que leurs chefs par d�autres plus �frais�. Hamdane Benmoussa, nous confie Si Bena�cha, n�h�sitera pas � informer les moudjahidine de tous les d�tails concernant ces d�placements et �tait r�solument convaincu que si l�on appliquait � la lettre son plan, l�op�ration ne pouvait que r�ussir. Pour ce faire, il fallait rassembler au moins une centaine de combattants de l�ALN, localis�s dans les massif montagneux de Tamezguida et de Cherchell et qui activaient sous les ordres respectifs de Si Ameur El Ouenas, de Ali Berzali alias Othmane, de Si Abdelhak et de Si Mouss Kellouaz El- Bourachedi. Le plan d�attaque de Benmoussa sera approuv� � l�unanimit�. Les quatre sections cit�es plus haut arriv�rent au douar des B�ni Boussalah deux jours auparavant afin de pr�parer minutieusement l�op�ration. Ils se r�fugi�rent dans un premier temps dans des maisons d�un hameau du douar afin de s�assurer de la non-pr�sence de guetteurs ou de militaires dans les alentours. Au deuxi�me jour, tous les moudjahidine se sont dot�s de brassards de couleur blanche. Ils attendraient � partir de leurs caches l�arriv�e du convoi. Cependant Si Hamdane Benmoussa avait donn� l�ordre de ne tirer aucune balle avant que le signal ne soit donn�. Comme pr�vu, le convoi arriva � 8h, escort� par deux avions de type Jaguar. A partir des maisons o� ils �taient embusqu�s, les �l�ments de l�ALN observaient le mouvement de l�ennemi. Mais pour des raisons de repli, les maquisards avaient jug� utile de n�intervenir qu�au retour du convoi, pr�vu l�apr�s-midi, et ce, afin de pouvoir battre en retraite dans l�obscurit� sachant qu�� cette p�riode de l�ann�e la nuit commen�ait � tomber � partir de 16 h 30. S�assurant que les militaires �taient arriv�s au poste, un foss� au travers du sentier s�est fait vite creuser par les moudjahidine aid�s par les habitants du douar dans le but d�immobiliser, lors de leur retour, les v�hicules et autres blind�s. A 13 h, les moudjahidine avaient d�j� pris position en se postant � l�aplomb du d�tour de la piste, cach�s derri�re les arbres, plus exactement au lieudit �Borne 40�. Au retour du convoi, le capitaine � bord de la jepp s�aper�ut qu�il �tait dans l�impossibilit� de poursuivre sa route � cause de la tranch�e ouverte. �Les fellagas ont coup� la route et se sont sauv� comme des lapins�, prononcera- t-il orgueilleusement. A ces mots, Benmoussa Hamdane qui se tenait accroupi derri�re un ch�ne d�clencha la mitraillade et le surprit d�un feu nourri � l�aide de son Mat 49. �Le capitaine sera abattu sur le coup�, fera savoir Si Bena�cha. D�s lors, la centaine de combattants le suivirent pour charger, sous l�effet de surprise, le feu sur les militaires. L�embuscade qui dura environ huit minutes sera sold�e par la mort de soixante-dix soldats fran�ais et la perte de quatre moudjahidine que sont Si Ameur El-Ouenas, Ahmed El-Adoui, H�midet dit Ethewri et Sa�d de Oued El-Alleug. Avant de se replier, les combattants de l�ALN ont pris le temps de r�cup�rer l�impressionnant butin qu��taient les armes, objets de cette attaque. Reconnaissant qu�ils ont essuy� un cuisant revers, les Fran�ais ont d�clench� un impressionnant ratissage. Mais faute de moudjahidine, ils se veng�rent sur les habitants du douar, ex�cutant sommairement dix hommes parmi eux. Quant � Si Hamdane Benmoussa, le sort a voulu qu�il tombe au champ d�honneur trois jours plus tard, � savoir le 12 janvier 1957 alors qu�il se trouvait au sud d�El-Affroun chez Cheikh El-Marhoun. Probablement des informations � son sujet auraient filtr�. En tout �tat de cause, il a �t� ex�cut� avec trois autres moudjahidine, avec dans ses mains la carabine appartenant au capitaine tu� � Tizi-Franco. Si Bena�cha, nous dira que c�est � Ouafouf o� il se trouvait avec ses camarades de l�ALN qu�il a appris avec tristesse la mort de Si Hamdane Benmoussa. En reconnaissance du m�rite de ce dernier, la katiba de Ouanfouf, constitu�e par Tayeb Souleimane dit Si Zoubir, le 18 janvier, 1957 gr�ce aux armes r�cup�r�es de l�embuscade de Tizi Franco, sera baptis�e El-Hamdania et deviendra une Katiba r�gionale de la Wilaya IV (r�gion III, zone II), dirig�e par Ali Berzali dit Othmane. Cette katiba, forte de son armement, livrera bataille � l�ennemi le 29 avril 1957 � Sidi M�hamed-Aklouche pr�s de Chechell, sous la conduite de Si Moussa El-Bourachedi, lui causant de consid�rables pertes. Mais quand Si M�hamed Bouguerra rendra visite � cette katiba en 1958, constatant le d�vouement des moudjahidine et leur force de r�signation, il la rebaptisera Katibet Essabr ouel Imane (la katiba de la patience et de la foi). Rappelons enfin que le village El-Hamdania dans la wilaya de M�d�a et celui de la r�gion de Cherchell tirent leur nom du valeureux combattant Hamdane Benmoussa, mort en martyr � l��ge de 25 ans.
M. Belarbi

ACCIDENT DE LA CIRCULATION
3 personnes d�c�d�es et 2 autres bless�es � Oued-Djer

Trois personnes sont mortes et deux autres ont �t� gravement bless�es, mercredi dernier, dans un accident de la route qui a eu lieu � Oued-Djer sur l�axe routier reliant Blida � A�n-Defla, a-t-on appris aupr�s de la Protection civile de Blida. Le causes de cet accident sont dues au d�tachement du toit d�un camion-citerne qui a percut� de plein fouet un v�hicule l�ger de marque Renault 18 immatricul� � A�n Defla et transportant cinq passagers. Par ailleurs, un homme de 45 ans est d�c�d� asphyxi�, jeudi dernier, dans son appartement situ� � la cit� Ben-Boula�d � Blida. Selon les premiers �l�ments de l�enqu�te, la mort est due � l��vacuation de gaz br�l�s du fait que son chauffe-bain n��tait pas dot� de chemin�e.
M. B.

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