Actualit�s : GR�VE G�N�RALE DE DEUX JOURS DANS LE SECTEUR DE L'�DUCATION
Une protestation � r�p�tition ?


Les enseignants ont manifest� leur courroux, deux jours durant. Massivement, selon l�entit� syndicale organisatrice du mouvement de gr�ve g�n�rale. Le fait est consomm�. Il reste maintenant � savoir de quoi sera fait l�apr�s-protestation.
Les protagonistes, les syndicats et l�employeur, vontils poursuivre � se regarder en chiens de fa�ence ou, au contraire, soumettront- ils, raisonnablement, l�objet du litige � la n�gociation ? Le minist�re de l�Education nationale entend pers�v�rer dans son intransigeance � ne c�der sur rien. Pis, il compte recourir � la coercition � l�encontre des enseignants gr�vistes. Le ton, du c�t� d�El Mouradia, n�est en effet absolument pas � l�apaisement. Le secr�taire g�n�ral du minist�re, cit� par la presse, �voque des mutations, des retenues sur salaire et des suppressions de primes de rendement. Voil� qui risque de fournir motif � un d�brayage de nouveau, de suite, d�j� que, rien que pour la satisfaction de leur plateforme de revendications, les syndicats du secteur, plus que jamais solidaires, ont retenu de maintenir le cap sur l�action radicale, la gr�ve en l�occurrence. Le d�partement de Benbouzid, comme ne mesurant pas l��tendue de la cons�quence d�un radicalisme syndical sur la scolarit�, verrouille les portes du dialogue. La consid�ration politique qui semble faire se comporter le ministre ainsi prime sur l�int�r�t du secteur. Sinon comment expliquer cet ent�tement � refuser d�ouvrir un dialogue avec la coordination intersyndicale ou avec les syndicats qui la composent ? Car que vaut l�argument d�ill�galit� dont se pare Benbouzid devant ce que le terrain offre comme r�alit� ? La mobilisation a bien eu lieu. Large, imposant de fait la coordination intersyndicale comme interlocuteur. Serait-ce le recours � la gr�ve qui d�range tant ? La loi le permet, dans les formes qu�il lui a d�finies. Et ce n�est pas parce que l�UGTA, aujourd�hui plus prompte � sanctionner un de ses cadres qu�� le soutenir et prot�ger, en a �gar� le mode d�emploi que nul autre n�en dispose du droit d�exercice. Les syndicats autonomes sont une r�alit�. Tangible. Ils se sont, par la force de la mobilisation, impos�s en acteurs sociaux. Autant que la Centrale syndicale que le pouvoir consid�re comme seul partenaire, en d�pit de la cons�cration par les textes du pluralisme syndical. De plus si les tripartites, r�p�titives, prenaient v�ritablement en charge les pr�occupations des couches laborieuses, il n�y aurait pas essaimage d�autant de m�contentements et de d�brayages. C�est parce que les enseignants n�ont rien vu venir de ce c�t�-l� qu�ils se sont donn� leurs propres repr�sentations syndicales, qu�ils font aujourd�hui gr�ve. Ils ne demandent pas la lune. Juste exposent-ils des revendications, auxquelles la tutelle reste sourde. Le conflit est donc parti pour s�inscrire dans la dur�e.
Sofiane A�t Iflis

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