Actualit�s : POURSUIVIS PAR LE SERVICE CONTENTIEUX DE LA CNEP
Des clients crient au scandale


Des citoyens ayant souscrit � un cr�dit � la consommation se retrouvent dans l�obligation d�honorer le double de leur dette au risque de se voir poursuivis en justice par la Cnep banque. Bien que dispos�s � r�gler la totalit� de leur cr�dit assorti d�une forte p�nalit�, les clients concern�s ne manquent pas de se poser des questions l�gitimes du moment qu�ils s�estiment �tre les otages d�un imbroglio.
Amir G. - Alger (Le Soir) - Tout a commenc� il y a de cela deux ans quand un couple est attir� par un climatiseur expos� dans une vitrine � Riadh-El-Feth. C�est alors qu�ils entrent dans le magasin pour s�enqu�rir du prix et des modalit�s de paiement. L��tablissement propose une formule de r�glement par facilit�s � condition de verser une avance �quivalente � 50 % du prix. C�est ainsi que plus de 20 000 DA ont �t� avanc�s en attendant l�enl�vement d�finitif du mat�riel. Pendant ce temps, le vendeur prend attache avec ses clients. Il les invite � se rapprocher de l�agence Cnep de Cheraga, puisque son �tablissement venait de signer une convention avec cette banque dans le cadre du cr�dit � la consommation. Les clients en question rappellent qu�au d�part il �tait question d�une vente par facilit�s mais selon une formule interne au magasin. A l�agence Cnep, l�on proc�de � la signature d�un contrat. Les concern�s soutiennent avoir choisi le mode par virement, c�est pourquoi l�on a sign� une autorisation de pr�l�vement sur leur compte CCP au profit de la Cnep pr�cisent les citoyens. C�est ainsi que le climatiseur a pu �tre pris des magasins du commer�ant. Les ponctions ont �galement commenc� � s�effectuer � raison de quelque 2100 DA par mois. Les clients qui se sont rapproch�s de notre r�daction affirment aussi qu�apr�s quelques mois les traites ont cess�s d��tre effectu�es. Les m�mes personnes soulignent avoir cru � la fin de l��ch�ancier. Deux ann�es se sont �coul�es sans qu�aucune partie r�agisse. R�cemment, ces m�mes clients re�oivent une requ�te de l�avocat leur enjoignant de r�gler leur cr�dit aupr�s de la banque, autrement, il sera proc�d� � un d�p�t de plainte. Orient�s vers le service des contentieux de la banque, il leur a �t� signifi� que les ponctions effectu�es ont �t� r�alis�es au profit d�un compte tiers. Celui-la m�me du commer�ant aupr�s duquel la marchandise a �t� achet�e. Aux multiples questionnements, il sera expliqu� que le num�ro du compte port� sur les ordres de versement n�appartient pas � la Cnep mais plut�t au vendeur de Riadh-El-Feth. Les infortun�s racontent qu�hormis � l��pouvantail � de la justice aucune autre explication ne leur a �t� fournie. Tout en acceptant de repayer la totalit� de la somme assortie d�une amende pour un prix global qui d�passe les 100 000 DA alors qu�au d�part cela tournait autour de 60 000 DA, les clients d�cident de faire �clater cette affaire. Du c�t� de la Cnep, l�on explique que la faute incombe aux clients euxm�mes qui ont fait signer au vendeur des documents l�autorisant � faire des pr�l�vements sur leurs comptes, autrement l�argent aurait �t� per�u par la Cnep, assure-t-on. Autre question rest�e sans r�ponse, c�est celle ayant trait au temps pris pour la mise en branle de la machine du contentieux de la banque. Il est en effet rarissime de voir la Cnep demeur�e sans r�action pendant plus de deux ann�es avant de r�clamer son d�. La seule r�ponse r�colt�e � ce propos est qu�une proc�dure de mise en demeure a �t� mise en �uvre peu importe le moment o� celleci a �t� d�cid�e. Sur un autre point, il ressort que le commer�ant mis en cause ait fait de nombreuses victimes par le biais du cr�dit � la consommation de la Cnep banque. Sur ce chapitre, l�on apprend �galement que la Cnep n�a enregistr� aucune infraction aux relations de travail les liant aux commer�ants mis � l�index par les clients. C�est d�ailleurs pour cette raison que la banque n�a pas d�pos� plainte contre lui, pr�cise- t-on. Quoi qu�il en soit, il appara�t que le seul perdant dans toute cette histoire est le simple citoyen. Ce dernier est astreint de payer le double du montant d�une facture afin de renflouer les poches d�un commer�ant ind�licat, mais �galement pour honorer ses dettes aupr�s de sa banque au risque se voir condamn� par la justice.
A. G.
amirsoir@yahoo.fr

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