Actualit�s : MOURAD MEDELCI CONFIRME L'AMPLEUR DE L'AFFAIRE BNA
2 000 milliards d�tourn�s


L�enqu�te sur le scandale de la Banque nationale d�Alg�rie (BNA) r�v�le un trou de 20 milliards de dinars, selon le ministre des Finances, Mourad Medelci. Hier, sur les ondes de la Cha�ne I de la radio nationale, le ministre des Finances a indiqu� que l�enqu�te se poursuit � propos de cette affaire, la plus importante des quelques affaires d�frayant la chronique et qui remonte � trois ann�es, selon lui.

Une affaire de d�tournements dont �les auteurs � l�int�rieur et � l�ext�rieur de cette banque sont connus�, selon le grand argentier du pays qui a indiqu� que la justice et tous les services de l�Etat agissent conjointement dans cette affaire en vue de d�fendre les droits de l�Alg�rie. En fait, Mourad Medelci a pr�cis� que les d�tournements en question ont pu se faire gr�ce � �une complicit� entre certains responsables charg�s de la gestion et du contr�le au niveau interne et des parties ext�rieures � la banque�. Certes, les organes de contr�le ont rempli leur mission mais l�affaire a �t� cependant couverte par �des gens agissant hors-la-loi et qui ont fait dans la r�tention de l�information�, selon l�invit� radiophonique.
La complicit� et la r�tention de l�information en cause
Tout en esp�rant qu�il n�y aura plus d�affaires de ce genre et convaincu de l�existence de r�seaux maffieux au niveau de certaines banques, Mourad Medelci a estim�, ce faisant, que les autorit�s financi�res et mon�taires, la Banque d�Alg�rie et les banques commerciales avaient commenc� depuis quelques mois � tirer la sonnette d�alarme. Cela �tant, cette affaire sera r�solue m�me si ��a demande du temps� et d�autres efforts, selon le ministre des Finances qui s�est montr� confiant, quoique r�serv�, affirmant disposer assez d�informations et d�une disponibilit� � coop�rer des r�seaux maffieux. En outre, il a consid�r� que cette affaire, certes regrettable et inacceptable, ne porte nullement atteinte � la cr�dibilit� de la place bancaire, en t�moigne l�engouement de plusieurs parties �trang�res � vouloir participer au capital du CPA. Rassurant les citoyens sur leurs d�p�ts bancaires, le ministre des Finances a indiqu� que le syst�me d�informations bancaires sera chang� et informatis� et que le nouveau syst�me de paiement permettra plus de transparence et de tra�abilit� des transactions et un contr�le informatis� des op�rations bancaires.
Les changements toucheront tous les niveaux de la banque
A ce propos, il a pr�cis� que le nouveau syst�me de paiement a �t� d�j� lanc� concernant les virements des gros montants et sera op�rationnel d�s mars prochain concernant la d�mat�rialisation interbancaire. Cela �tant, il a estim� que les changements, n�cessaires tous les trois ans, toucheront tous les niveaux de l�organisation bancaire, du directeur de l�agence � celui de l��tablissement bancaire. En ce sens, les Pdg de toutes les banques ont �t� chang�s sans exception durant les six derniers mois, selon Mourad Medelci insistant sur �des sauts qualitatifs� et �une gestion rationnelle�. Evoquant l�instruction du chef du gouvernement prohibant toute interf�rence d�un responsable politique dans les affaires de la banque, Mourad Medelci a estim� que �l�autonomie de d�cision conf�r�e aux banques va de pair avec le sens de la responsabilit� et que �les gestionnaires des banques sont comptables de leur gestion�. En ce sens, il a appel� � changer l�architecture de contr�le du budget et des finances publiques, conform�ment aux orientations du chef de l�Etat, en mettant en place �un syst�me de contr�le plus efficace � tous les niveaux�. Par ailleurs, le ministre des Finances pr�voit une baisse � moins de 16 milliards de dollars de l�endettement ext�rieur en 2006, outre un montant de r�serves de change couvrant deux ann�es d�importation. D�autre part, il a indiqu� qu�un projet de loi sur les soci�t�s de capital investissement et de capital-risque sera pr�sent� � la prochaine session de printemps du Parlement.
La d�cision d�augmenter les salaires doit �tre rationnelle
A propos de l�augmentation des salaires, Mourad Medelci a indiqu� que les discussions se poursuivent � ce sujet entre l�ensemble des partenaires sociaux, r�unis au sein de la tripartite. Tout en l�estimant in�luctable, le ministre des Finances a pr�cis� n�anmoins que cette augmentation des salaires doit tenir compte des capacit�s de financement de la hausse de la masse salariale, au niveau de la Fonction publique, du secteur �conomique public et du secteur priv�. Mais, aussi, elle d�pend selon lui de l�augmentation de la productivit� du secteur �conomique et de la concertation. En fait, la d�cision d�augmenter les salaires doit �tre, selon Mourad Medelci, rationnelle et r�alisable sur le terrain, de mani�re int�grale et non partielle.

Ch�rif Bennaceur

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