Plus aucune place pour les retardataires mardi et mercredi derniers au Th��tre nationale alg�rien Mehiedine-Bachtarzi, les responsable �taient m�me contraints de fermer les portes de l��tablissement pour �viter la surcharge � l�int�rieur de la salle, fait inhabituel dans ce th��tre qui n�arrive toujours pas � retrouver son attrait d�antan, et pourtant, cette fois, pour attirer les foules, il a suffi d�annoncer un nom, et le public alg�rois ne tarda pas � se bousculer par centaines au portillon.
Il s�agit du grand acteur �gyptien Nour Echerif, qui est venu pour pr�senter pour la premi�re fois, dans le cadre de la semaine culturelle �gyptienne en Alg�rie, sa pi�ce th��trale El Amira wa al so�llouk, dans laquelle il porte la double casquette d�acteur et de metteur en sc�ne. El Amira wa so�llouk raconte l�histoire de Hassen (Nour Echerif), po�te ind�sirable d�un ancien royaume arabe, pour �chapper � la police et � la justice, il �change ses habits contre ceux d�un mendiant. Entre-temps, la reine (Manal Salama), qui vient tout juste de divorcer d�un prince qu�elle ne supportait plus, cherche dans la ville son futur mari et cette fois elle le veut le plus repoussant et ignare possible, une fa�on de se venger de l�ex-mari et de se punir d�avoir fait le mauvais choix. Puis les �v�nements s�encha�nent et se compliquent quand, � chaque tableau, de nouveaux personnages font leur apparition, dont l�ex-mari en brise-noceur et le vrai mendiant qui est devenu greffier ! On assiste alors � la naissance d�un amour po�tique entre Hassen et la reine, mais qui va �tre subitement arr�t� par la disparition de la reine par une porte, � la mani�re d�une histoire des contes des Mille et une Nuits, reproduite et ins�r�e entre deux tableaux de Hassen, la reine, le juge et les autres. La chute de la pi�ce est aussi brutale que la sonneie du r�veil, celui-la m�me qui extirpe le po�te Hassen des mains de la reine pour le faire prisonnier de celles des gardes de la cour qui le jugent. Mais Hassen, m�me s�il retrouve sa libert� en tant que po�te, il ne retrouvera, cependant, jamais celle de l�homme qui reste emprisonn� dans son amour pour la reine� une reine dans un r�ve ! Alors Hassen choisit de vivre sa vie dans le r�ve� Des chor�graphies rythm�es, des dialogues cisel�s, le tout interpr�t� par une pl�iade d�artistes n�s qui sait faire rire, �mouvoir et �merveiller. Al Amira wa al so�llouk est une r�ussite totale, Nour Echerif magistral, comme � son habitude, offre une mise en sc�ne qui ne souffre d�aucune lourdeur ; le public n�a pas vu les deux heures de spectacle s��couler.
Yacine Hir�che

Nombre de lectures :

Format imprimable