Pour Amara Benyounes, secr�taire g�n�ral de l�Union pour la d�mocratie et la r�publique, les islamistes se sont appropri� la sc�ne politique alg�rienne. Les partis d�mocrates sont quant � eux �inexistants� sur cette m�me sc�ne.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Sur le plan politique, les islamistes appliquent la division du travail. Le GIA et le GSPC sont dans les maquis, El Islah de Djaballah est dans l�opposition et le MSP de Soltani si�ge au gouvernement�, a d�clar� le premier responsable de l�UDR qui pr�sidait, jeudi dernier au si�ge de l�UGTA, une session du conseil f�d�ral de la wilaya d�Alger. Et de s�interroger sur le devenir des partis d�mocrates. �Et nous autres d�mocrates, o� sommes-nous ? Une opposition d�mocrate organis�e et structur�e existe-t-elle en Alg�rie ?� dira-t-il avant de r�pondre par la n�gative � ces deux interrogations. Au sujet des multiples sorties m�diatiques du chef terroriste Madani Mezrag, Amara Benyoun�s dira de ce dernier �qu�il est mentalement toujours en guerre contre l�arm�e alg�rienne. Il est toujours dans son maquis et d�fie la r�publique tous les jours�. Benyoun�s se dira, cependant, satisfait de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. �L�ensemble de la mouvance islamiste attend avec impatience les textes d�application de cette charte. Tous esp�rent que ces textes permettront aux responsables du FIS de revenir sur la sc�ne politique. Mais cette charte, qui, sur le plan juridique, a la m�me valeur que la Constitution, est claire sur deux points bien pr�cis : elle reconna�t que le FIS est enti�rement responsable de la crise et interdit aux membres de ce parti de faire de la politique.� Lors de cette rencontre avec les militants UDR d�Alger, le secr�taire g�n�ral de ce parti a fait une r�trospective des �lections partielles de Kabylie. �Les chiffres d�montrent que 70% de la population de la r�gion a boycott� ce scrutin. Nous n�avons plus affaire � des indus �lus mais � des mal �lus. Nous n�avons jamais assist� � une campagne �lectorale aussi sale. Le RCD et le FFS sont deux partis h�g�moniques en Kabylie. Ils se livrent une guerre nucl�aire depuis plus de 15 ans. En Kabylie, les �lus locaux de ces deux formations d�alli�s au FLN et au RND et � Alger, leurs responsables respectifs insultent Ouyahia et Belkhadem�, lancera-t-il sous les applaudissements de ses militants. Du haut de la tribune de la petite salle de conf�rences de la Maison du Peuple, Amara Benyoun�s a cri� son adoration pour Abdelaziz Bouteflika. �L�Alg�rie a encore besoin de Abdelaziz Bouteflika. Si un malheur venait � arriver, ce serait une catastrophe. Les �quilibres ne sont pas stabilis�s.� Amara Benyoun�s dresserait-il, sans le savoir, un bilan n�gatif du passage de Abdelaziz Bouteflika � la t�te de l�Etat ? D�autant plus que le MSP de Soltani est membre de l�alliance pr�sidentielle et que Madani Mezrag, qui a fait campagne en faveur de la charte pour la r�conciliation, anime ses conf�rences de presse dans le si�ge d�une association de �soutien au pr�sident de la R�publique�.
T. H.

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