Actualit�s : DESCENTE-SURPRISE DES GENDARMES DANS 9 COMMUNES D'ALGER
Les foyers du banditisme accul�s


Pr�s de 600 gendarmes ont �t� mobilis�s dans la nuit de mercredi dans le cadre d�une descente-surprise qui a cibl� plusieurs communes de la capitale. Il s�agit de Z�ralda, Dou�ra, Birtouta, Regha�a, El-Harrach, Barraki, Rouiba, Dar-El-Be�da ainsi que la for�t de Ba�nem. Au cours de cette cinqui�me op�ration du genre, pas moins de 515 personnes ont subi un examen de situation. Ces interpellations auront permis la capture d�individus recherch�s par les services de s�curit�, ainsi que l�arrestation d�autres citoyens pris en flagrant d�lit de consommation de drogue. Le port d�armes blanches prohib�es et l�incitation de mineures � la d�bauche font �galement partie des prises r�alis�es ce jour-l�.
Amir G. - Alger (Le Soir) - Parmi les haltes observ�es, celle effectu�e au complexe touristique, Z�ralda, retient l�attention. Ce lieu, cens� attirer les touristes, est plut�t fr�quent� par des individus au profil douteux d�o� la multiplication des cabarets et autres lieux de distraction. Scind�es en petits groupes, les unit�s de la gendarmerie ont chacune pris en charge le contr�le des d�bits de boissons. Sur une terrasse, des personnes attabl�es avec des filles � peine nubiles attirent l�attention. Visiblement surprises par le cr�pitement des flashs et des feux des cam�ras, quelques-unes ne manquent pas de mettre sur leur t�te la capuche de leur doudoune. Pendant que leurs compagnons en �tat d��bri�t� avanc� sont fouill�s, les demoiselles tentent de trouver des subterfuges pour expliquer la non-pr�sentation de la carte d�identit� nationale. Seule une fille a justifi� une d�claration de perte, qui apr�s v�rification, s�est r�v�l�e p�rim�e. Sur l�un des individus fouill�s il sera trouv� un couteau � cran d�arr�t. Pendant ce temps, un autre couple est pass� au crible. L�un des gendarmes qui tente de fouiller la femme est rappel� � l�ordre par son sup�rieur. �On ne fouille pas les femmes. Si elle a un sac � main prends le soin de le v�rifier mais ne touche pas � la femme�, lance le chef. M�me sc�nario dans une taverne peu achaland�e du front de mer. Le contr�le des pr�sents n�a r�v�l� aucune anomalie. Direction Palm-Beach. Une voiture de type Daewoo Cielo gar�e sur le sable de la plage intrigue l�exp�dition. Des darkis, accompagn�s par des �l�ments de la brigade canine, encerclent discr�tement le v�hicule. Une belle blonde, la trentaine bien entam�e v�tue d�une minijupe et de chaussures � talon aiguille sort de la voiture. Les flash des photographes l�aveuglent. Elle se prot�ge le visage. Son compagnon pr�f�r� reste accroch� au volant. Leurs papiers sont en r�gle. Ils ne seront pas inqui�t�s outre mesure. Soudain une voix s��l�ve de l�obscurit� de la plage. Un jeune homme au cr�ne ras�, les mains menott�es, vocif�re et s�en prend aux journalistes. �C�est quoi ces cam�ras et ces flashs. Je ne veux pas �tre film�, disait-il. Mais �a sera peine perdue, en se donnant ainsi en spectacle, il ne savait pas qu�il int�ressait fortement les journalistes. Apr�s avoir longuement grommel�, le concern� demande � parler aux m�dias. �Est-ce qu�il y a un microphone ici, je veux parler aux journalistes �, a-t-il r�p�t�. Entour� des ces derniers, il expliquera : �J�habite ici � Palm-Beach, je viens de sortir de chez moi, ce n�est pas normal que l�on m�interpelle sur le perron de mon chez-moi.� Il tourne la t�te � un adjudant-chef et lui demande �nergiquement �pourquoi vous m�avez menott� ? J�ai pass� dix ann�es en France et aucun policier ne m�a inqui�t�. Le brigadier en chef se retrouve dans l�obligation de lui r�pondre : �Si on vous a menott� c�est parce que votre comportement a �t� nerveux et vous avez refus� de vous conformer aux instructions des gendarmes. L�on proc�de juste � un contr�le de routine dans le cadre des programmes initi�s par le commandement. Maintenant l�on est dans l�obligation de vous conduire � la brigade de Palm-Beach pour vous �tablir un examen de situation.� C�est alors que le jeune homme r�plique spontan�ment : �La brigade de Palm-Beach ? �. Pourquoi il y a une brigade de gendarmerie � Palm- Beach ?� Une r�plique somme toute bizarre pour quelqu�un, qui deux minutes plus t�t, affirmait habiter les lieux. C�est le colonel Othmani, chef de l��tat-major du groupement d�Alger, qui fera le bilan des op�rations men�es simultan�ment � Z�ralda, Dou�ra, Birtouta, Regha�a, El-Harrach, Barraki, Rouiba, Dar-El- Be�da et la for�t de Bainem. Au total 515 personnes ont subi des examens de situation. Parmi eux, 38 individus ont �t� retrouv�s avec des armes blanches. 10 autres ont �t� appr�hend�s en flagrant d�lit de consommation de drogue, 9 en �tat d�ivresse sur les lieux publics. Un cas d�incitation de mineure � la d�bauche, 3 individus frapp�s par un mandat de justice, alors que le dernier est en rapport avec la vente illicite de boissons alcoolis�es � proximit� d�un lyc�e � Staou�li. Par ailleurs, 38 armes blanches ont �t� saisies ainsi que des quantit�s d�alcool, de barbituriques et de kif trait�. Il est enfin � noter que ces descentes sur le terrain se sont d�roul�es en pr�sence du colonel Taybi, chef du groupement de la gendarmerie de la wilaya d�Alger, et sous l�observation d��tudiants en phase de la pr�paration d�une th�se sur la lutte contre la criminalit�.
A. G.

amirsoir@yahoo.fr

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable