R�gions Est : CONSTANTINE/GREVE DU CNES
L�universit� paralys�e


L�entr�e en vigueur, hier, de l�appel � la gr�ve de deux journ�es lanc� par le Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes) le 6 d�cembre dernier a compl�tement paralys� le campus Mentouri de Constantine. La multitude d�annexes n�a pas �t� en marge de l��v�nement puisque plus de 95% des enseignants universitaires constantinois ont r�pondu favorablement au mot d�ordre du Cnes.
Une adh�sion qui sera certainement reconduite aujourd�hui tant il est vrai que le suivi massif observ� lors de la premi�re journ�e de d�brayage met en sourdine les appr�hensions des uns et des autres parmi la famille universitaire. L�assembl�e g�n�rale tenue en marge de cette gr�ve par les enseignants de l�universit� de Constantine � l�auditorium Med-Seddik-Benyahia confirme, d�ailleurs, cette tendance puisque la majorit� des pr�sents a manifest� son approbation vis-�-vis de la proposition �mise par le conseil national du Cnes concernant la gr�ve d�une semaine � partir du 25 f�vrier prochain. Le vote y aff�rent a �t� donc des plus favorables. Lors de cette m�me assembl�e, les intervenants ont soulev� de nombreuses questions li�es directement aux pr�occupations des enseignants du sup�rieur dont le d�cret ex�cutif paru dans le Journal Officielen novembre 2004 lequel alloue, selon eux, des r�mun�rations dix fois sup�rieures aux enseignants �trangers. Un d�cret qualifi� par les parents d�insultant � l��gard des enseignants alg�riens. Pour M. Bessila, coordinateur de la section Cnes de l�universit� Mentouri de Constantine, cette gr�ve est venue suite � l��chec des pourparlers entre la tutelle et les repr�sentants du corps enseignant qui avaient �tabli une plate-forme de revendications se r�sumant en un point fondamental, celui du statut des enseignants universitaires et de leurs salaires. �Ceci, dira-t-il, sachant qu�en Alg�rie, l�enseignant universitaire ne b�n�ficie d�aucun statut, que son salaire de base est loin de couvrir ses besoins quotidiens en terme de pouvoir d�achat, notamment apr�s le d�part � la retraite et, enfin, souligne- t-il, l�enseignant alg�rien est le moins bien pay� parmi ses homologues maghr�bins�. Le 15 d�cembre dernier �tait la date limite fix�e par le Cnes � la tutelle pour que celle-ci r�vise ses positions et prenne les dispositions escompt�es. Aucune r�action du minist�re n�est venue apaiser la situation qui risque de d�boucher en mai prochain sur une gr�ve illimit�e � m�me de compromettre l�ann�e universitaire de dizaines de milliers d��tudiants. Une alternative bel et bien inscrite sur la feuille de route du Cnes qui est d�cid� cette fois-ci � aller jusqu�au bout de sa d�termination.
Na�la B.

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