R�gions Centre : BOUMERDES
Les transporteurs et les commer�ants assi�gent la da�ra des Issers


Incontestablement les populations des communes de la da�ra des Issers vivent des situations des plus difficiles. Ce sont les commer�ants du chef-lieu de la da�ra et les transporteurs de la commune montagneuse de Timezrit et ceux des villages de Ouanougha, de Ghoumrassa, Torfa et Sidi- Amar de la commune des Issers qui portent la protestation dans la rue.

Les transporteurs des localit�s indiqu�es �taient venus par centaines � bord de leurs v�hicules et gagne-pain, pour envahir, ce mercredi, le centre de la ville de Sidi- Abderrahmane Atha�labi en vue de protester contre l��tat impraticable �m�me � bord d�un tracteur� des routes, sp�cialement le CW151 reliant � 21 kilom�tres les hauteurs de Timezrit. Pour avoir circul� sur une partie de cette route � la sortie sud de l�agglom�ration nous pourrons dire, sans risque d��tre d�mentis, que cette assertion n�est pas loin de la r�alit�. Un peu plus loin, toujours � la sortie des Issers sur le m�me CW, ce n�est pas la route qui est d�labr�e mais c�est l�autorit� de l�Etat qui en a pris un s�rieux coup. Et pour cause, les habitants du hameau au bord de cet axe routier, voulant s�curiser leurs enfants sur le chemin de l��cole, ce qui est en soit l�gitime, ont de leur propre chef �rig� � l�aide du b�ton des dos d��ne hors normes. Ces obstacles deviennent dans la nuit des dangers au beau milieu de la voie. A quarante kilom�tres � l�heure, on peut laisser une partie de son v�hicule sur la chauss�e, voire s�exposer � un danger r�el �les automobilistes qui arrivent sur les lieux demandent aux passagers de descendre des v�hicules pour pouvoir les franchir�, nous a affirm� un transporteur qui fait partie des manifestants. Les autorit�s des Issers ont demand� � rencontrer une d�l�gation des transporteurs qui manifestaient leur col�re. Nous avions rejoint la d�l�gation de 10 membres � la salle de r�unions de la da�ra mais � notre vue le P/APC des Issers s�est mis dans tous ses �tats et all� vers le chef de da�ra qui a imm�diatement d�clar� que les journalistes ne sont pas admis, sachant qu�il n�y avait qu�un seul dans la salle. La preuve, peut-�tre, que la bonne foi des responsables souffre de sinc�rit� et, pensent-ils, l�opacit� permet de gagner quelque temps. En effet, ce n�est pas la premi�re fois que les transporteurs manifestent pour d�noncer l��tat de cette route. C�est en 2001, dans le sillage du combat des arouch, qu�ils ont, avec le soutien des populations locales, manifest� massivement dans leur commune par la suite au niveau du si�ge de la wilaya pour revendiquer le droit de circuler sur une route praticable. Par ailleurs, les citoyens ne sont pas dupes, ils exigent, en effet, que les d�penses consenties, depuis lors, par l�Etat pour la r�novation du CW151 et les routes adjacentes, demandent � �tre v�rifi�es sinon comment expliquer que des dizaine de manifestants, venus du village de Ouanougha de la commune des Issers, ont ferm� le 13 juin 2004 le si�ge de l�APC des Issers pour exiger le cahier des charges relatif aux exigences techniques des travaux. Les manifestants en col�re ne cachaient pas, � l��poque, leurs soup�ons touchant pr�cis�ment � la quantit� et � la qualit� des r�alisations par rapport aux sommes d�pens�es et avaient �t� prononc�es, sans �quivoque ( Le Soir d�Alg�rie du 15/06/04), des sentences nullement glorifiantes pour les destinataires. De leur c�t�, les commer�ants de la ville remarquant la d�t�rioration du cadre de travail, de la multiplication du commerce sauvage et constatant que le march� de l�agglom�ration a �t� transform� en d�potoir ont par deux fois au cours de la semaine �coul�e manifest� dans la rue leur d�pit. Au d�part, ils avaient barr� la RN12 (Th�nia-Tizi- Ouzou) par la suite c�est une gr�ve suivie d�une marche pacifique vers les si�ges de l�APC et celui de la da�ra qui ont �t� organis�es. Il est vrai que la ville des Issers �tait il y a peu d�ann�es un lieu convivial o� le commerce, notamment les mercredi apr�s-midi et les jeudis, jours du march�, �tait florissant. Malheureusement, le cadre de vie s��tant largement d�grad�, les consommateurs des autres r�gions ne pouvant ni patauger dans la boue ni se faufiler entre des bidonvilles �rig�s en �choppes commerciales refusent d�sormais de s�y rendre. �Cette d�gradation affecte nos valeurs, nos m�urs, notre sant�, nos routes, notre patrimoine, notre environnement, notre urbanisme, notre mentalit� en la scl�rosant et en lui inculpant la m�diocrit�...�, �crivent des jeunes organis� au sein de l�Unja dans un appel aux citoyens pour les mettre en garde contre cette situation attentiste qui, selon eux, risque de plonger la commune dans le chaos. Abachi L.

 

EDUCATION
Le Cnapest menace d�investir la rue

Fort du succ�s local et de la forte mobilisation constat�e lors de la gr�ve nationale d�clench�e par l�intersyndicale, le bureau de la wilaya de Boumerd�s du Cnapest menace de recourir � une journ�e de gr�ve suivie d�un rassemblement devant le si�ge de la direction de cette wilaya. �Le choix de la date est soumis � la base qui en d�cidera�, nous a affirm� M. Salhi, coordinateur de cette organisation dans la wilaya de Boumerd�s. En effet, dans une d�claration, dont une copie nous a �t� envoy�e, les membres du bureau qui se sont r�unis pour faire le bilan de la mobilisation durant les deux journ�es de gr�ve les 15 et 16 janvier constatent qu�en plus des revendications, objet de l�arr�t de travail pr�c�dent, les enseignants du secondaire recontrent des probl�mes sp�cifiques � leur r�gion. Cette d�claration, sous forme de plate-forme de revendications, d�nonce au pr�alable �des pressions et manigances de toutes sortes �manant de l�administration subies par les professeurs et leurs repr�sentants affili�s au Cnapest�. Elle met en exergue, par ailleurs, la suppression de deux mois de prime de rendement du dernier semestre 2005. �C�est l��quivalent de 6 000 dinars par enseignant�, affirme Salhi. Pour les professeurs, cette ponction est assimil�e � une sanction collective inadmissible. De m�me que la prime de scolarit� de 800 dinars par enfant n�a pas �t� vers�e depuis octobre 2005. Les membres du bureau fustigent, � cette occasion, l�administration qui a montr� du z�le pour les sanctionner � la suite du succ�s de la gr�ve nationale et se voient, sans raison, interdits de se r�unir dans un lieu d�cent, le lyc�e des fr�res Draoui de Boumerd�s en l�occurrence. �Pour d�noncer la faiblesse du niveau de l�enseignement les parents d��l�ves n�h�sitaient pas � d�crier les professeurs qui faisaient des corrections dans les caf�s. Savent-ils que certains responsables de l�administration, pour plaire au ministre, nous poussent � nous r�unir dans ces lieux pour revendiquer nos droits ?� commente un enseignant contestataire auquel on vient d�exhumer une vielle sanction.
A. L.

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