Il ne suffit plus de planter des arbres pour lutter contre la d�sertification. Si le barrage vert a rendu bien des services � l�Alg�rie, l�heure est � une r�flexion beaucoup plus globale qui int�gre la probl�matique du d�veloppement durable. C�est � la fondation D�serts du Monde qu�incombe cette incommensurable t�che. Son pr�sident et non moins ministre de l�Environnement et de l�Am�nagement du territoire a expliqu� hier comment il comptait s�y prendre.
Fini le temps des campagnes de reboisement tr�s m�diatis�es, une strat�gie � l��chelle plan�taire est aujourd�hui pr�conis�e. Pour que l�ann�e 2006 proclam�e ann�e des d�serts et de la d�sertification ne s��coule sans que les gouvernants assistent impuissants � l�avanc�e du sable, un dialogue multilat�ral va devoir �tre amorc�. Les pays d�velopp�s devront non seulement mettre la main � la poche mais surtout faire preuve d�une grande compr�hension des d�g�ts collat�raux engendr�s par la d�sertification. Sans cela, Ch�rif Rahmani pr�dit un sombre avenir aux pays les plus vuln�rables. Parce que l�avanc�e du d�sert s�accompagne in�vitablement de flux migratoires, c�est cette �quation que voudrait r�soudre le ministre. �Si on n�arrive pas � stabiliser les populations, la d�cennie � venir sera porteuse de dangers�, a annonc� le ministre de l�Environnement lors de la conf�rence de presse qu�il a anim�e hier � Alger. Avertissant des dangers � venir, il dira : �En 2006, une nouvelle strat�gie sera mise en place. Un groupe d�experts sera install� pour �valuer les carences et trouver des r�ponses ad�quates.� 2006 sera une ann�e d�action, a-t-il promis. De son c�t�, Hama Arba Dialo, secr�taire ex�cutif de l�UNCCD, relevant de l�Onu, a �mis le v�u d� �engager un dialogue avec les diff�rents partenaires dans l�espoir d�aboutir enfin � un consensus�. Il n�y a plus qu�� esp�rer qu�il ne se heurtera pas � un d�sert d�incompr�hension.
N. I.

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