R�gions Centre : BOUMERDES/LE CONFLIT AU SEIN DE LA SOCOTHYD S'ENLISE
Les masques commencent-ils � tomber ?


C�est malheureusement une �vidence, le conflit au sein de la (Socothyd) s�enlise et prend une tournure fort d�plaisante. Et pour cause, les travailleurs qui �seraient manipul�s�, selon le P/DG de cette entreprise M. Acha�bou Mustapha, par une partie des membres du comit� des sages, ont r�cidiv� en expulsant une seconde fois le premier responsable de l�entreprise malgr� le verdict du tribunal de Bordj-M�na�el. Ils ont en cons�quence aggrav� la situation de cette soci�t�.
Le juge de Bordj-M�na�el avait estim� la gr�ve d�clench�e, mardi dernier, par les travailleurs et l�obstruction faite au premier responsable de cette entit� �conomique ill�gale, il avait par cons�quent ordonn�, rappelons-le, que soit r�tabli M. Acha�bou, dans ces fonctions, �ventuellement avec l�aide des services de s�curit�. Un huissier de justice a �t� mandat� pour ex�cuter, le premier de ce mois, cette d�cision. Mercredi � notre arriv�e vers 11 heures, seuls deux officiers de police des Issers et le docteur Benabida, cadre sup�rieur de la soci�t�, attendaient l�arriv�e du pr�sident de l�entreprise. L�huissier de justice se pointera quant � lui � 11 heures 15 minutes pour trouver des dizaines de travailleurs de la premi�re �quipe rassembl�s, h�tivement, devant le si�ge de la direction g�n�rale. Il interpelle la foule pour demander avec qui il pourrait discuter. �Avec nous tous!� r�pondirent des dizaines de voix. Pourtant, ce sont seulement deux personnes, des ex-syndicalistes notamment, qui avaient exig� de l�homme de loi la lecture de la d�cision de justice et la remise d�une copie du jugement. Poursuivant sa mission, il interpella les gr�vistes : �J�ai �t� mandat� par M. le juge du tribunal de Bordj-M�na�el pour aider votre P/DG � reprendre ses fonctions. Qui s�y oppose ?�. Aucun gr�viste n�a bronch�. Plus tard, M. Acha�bou, quelque peu chahut�, avait rejoint son bureau. Nous avions quitt� les lieux. Malheureusement, juste apr�s le d�part de l�huissier qui avait pris le soin d��tablir son proc�s-verbal concernant sur la r�installation du pr�sident dans son bureau, les choses prirent une autre tournure, puisque apr�s avoir repris son poste, M. Acha�bou a �t� oblig� par les insurg�s de le quitter. Ils s�y sont pris par ailleurs � deux cadres dirigeants qu�ils ont �galement expuls�s de leurs bureaux respectifs. Joint par t�l�phone, le num�ro un de cette entreprise de production d�articles parapharmaceutiques et d�hygi�ne corporelle et qui emploie plus de 650 travailleurs, nous a inform�s que lui-m�me et ses deux subalternes ont d�pos� plainte pour obstruction � l�application d�une d�cision de justice, insultes et menaces. Il semblerait que les d�tracteurs de M. Acha�bou, mus par des int�r�ts occultes, personne n�est dupe � ce sujet, veulent absolument l�emp�cher d�assumer ses responsabilit�s. D�ailleurs, lui-m�me l�a compris et il n�a pas h�sit� � sortir de sa r�serve et a pris soin d�observer pour ne pas envenimer davantage la situation bien difficile de l�entreprise qu�il dirige depuis plus de quinze ans. Il a d�sign� publiquement les manipulateurs des travailleurs. Il s�agit selon lui de MM. Benmensour, sous-directeur, Mekkeri, syndicaliste, par la faute duquel la section syndicale avait �t� dissoute, en juin 2005 par la tutelle l�Union locale de Bordj- M�na�el de l�UGTA en l�occurrence. Egalement cit�, un autre repr�sentant des travailleurs qui aurait �t� �vinc� par cette union pour faute syndicale grave. D�apr�s M. Acha�bou, c�est son poste qui est convoit� par le sous-directeur. Paradoxalement, ce conflit ne concerne pas en effet des revendications socioprofessionnelles. Et pour cause, � l�issue de leur gr�ve du 30 janvier, suivie d�une assembl�e g�n�rale � laquelle nous avions partiellement assist�, quatre d�cisions ont �t� prises par les protestataires : installation d�une cellule de crise, demande d�une commission d�enqu�te, exigence de l��viction du P-DG et d�signation d�un int�rimaire. Les observateurs n�ont not� aucun argument pour le d�part du pr�sident encore moins ceux concernant l�enqu�te. Serait-on tout simplement devant un cas d�un v�ritable putsch dans une entreprise �tatique ? Pour avoir suivi le dossier de cette soci�t� qui joint d�une assise �conomique solide et qui est convoit�e par des d�tenteurs de capitaux locaux, nous pourrions consentir que ces soup�ons ne soient pas loin de la r�alit�. D�ailleurs, M. Benfettoum qui pr�side le comit� des sages et qui essaye un tant soit peu de calmer les esprits nous a d�clar� devant pr�cis�ment le sous-directeur mis en cause que, selon lui, M. Acha�bou est la principale victime de ce conflit. A la naissance de ce conflit, en �t� 2005, un groupe de responsables d�une organisation sociopolitique proche de la famille dite r�volutionnaire, nous ont contact�s pour nous parler des probl�mes rencontr�s par les travailleurs de cette entreprise � cause de la gestion men�e par son premier responsable. Dans leur d�marche, ils nous sugg�raient la m�me personne. Comme ils n�avaient aucune information fiable ni argument � faire valoir et que nous ne n�avons pas agr�� la d�marche, ils ne sont plus revenus. Auraient-ils exploit� la crainte des lendemains ind�cis avec � la cl� une pr�carit� des travailleurs qui ont eu vent d�offres d�risoires pour le rachat de leur gagne-pain ? L�opacit� justement entretenue par la tutelle au sujet de la privatisation de cette soci�t� ne contribue-t-elle pas � empoisonner le climat social au sein de la Socothyd ? De son c�t�, le conseil d�administration de l�entreprise s�est r�uni, hier, en session extraordinaire pour �tudier la situation conflictuelle que vit la Socothyd. Selon nos informations �manant de sources s�res, les membres de cette instance ont apport� leur soutien ferme et sans �quivoque au P-DG et aux cadres dirigeants. Ils ont, en outre, approuv� les d�marches consistant � ester en justice le groupe des perturbateurs et demand� � l�occasion au pr�sident de proc�der � leur suspension de leur poste de travail. Il n�ont pas omis de mandater M. Achat pour appeler les instances locales en vue d�organiser tr�s rapidement une assembl�e �lective. Pour eux, aucune autre instance (comit� des sages ou cellule de crise) ne sera reconnue en dehors du cadre �lectif. Selon d�autres sources, les cinq perturbateurs ont �t� convoqu�s par les policiers de la ville des Issers pour �tre, d�s aujourd�hui pr�sent�s devant le procureur du tribunal de Bordj-M�na�el. Nous avons su par ailleurs que le Dr Benabi, cadre et M. Kobi, directeur des ventes avaient �galement d�pos� plainte pour menaces et insultes contre ce groupe et le sous-directeur, M. Benmensour.
Abachi L.

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