Actualit�s : Pr�sident de la SGP, mieux que pr�sident de la R�publique

Le pr�sident de la Soci�t� de Gestion des Participations (SGP Ouest) doit �tre un homme particuli�rement heureux. Il faut dire qu�en intentant une action en justice contre Le Soir d�Alg�rie dans le sillage des �lections d�avril 2004, il �tait loin de se douter que les magistrats d�Oran allaient d�passer, et de loin, toutes ses esp�rances.

L�article du Soir d�Alg�rie n�ayant fait que lui attribuer � tort la tutelle de deux entreprises de Sidi-Bel- Abb�s et sans avoir jug� utile d�user d�un droit de r�ponse qui nous aurait permis de rectifier l�erreur publi�e, il se retrouve ainsi avec un jugement contre notre journal d�un an de prison ferme au tribunal d�Oran, port� ensuite � un an de prison avec sursis par la cour d�Oran. Pourtant, la justice alg�rienne a eu ces derni�res ann�es � conna�tre des dossiers relatifs � des accusations d��outrage� ou d��offense� au pr�sident de la R�publique. Cette m�me justice, en premi�re instance, et lorsque les accus�s �taient pr�sents, a condamn� les journalistes � des peines n�ayant aucune commune mesure avec celles prononc�es � Oran pour des d�lits de diffamation. L�article 144 bis du code p�nal punissant les outrages au pr�sident de la R�publique pr�voit des peines autrement plus lourdes que celles pr�vues en cas de diffamation. Les magistrats d�Oran en ont d�cid� autrement faisant d�une �diffamation� contestable � l��gard d�un pr�sident de la SGP un crime bien plus grave qu�une �offense� au pr�sident de la R�publique. Il y a peut-�tre � Oran des notions de hi�rarchie qui se perdent.
L. S.

A Oran, les erreurs s�accumulent

Dans l�affaire opposant le �Soir d�Alg�rie�, au pr�sident de la SGP-Ouest, la justice n�en est pas � sa premi�re bourde. Le directeur du �Soir d�Alg�rie�, ayant �t� condamn� en premi�re instance � un an de prison ferme du fait de son absence lors de l�audience, ne voil�-t-il pas que dans le jugement il est fait �tat de sa pr�sence. La lourde condamnation � un an de prison ferme n�avait de sens qu�en raison de l�absence de l�accus�. Les avocats de Fouad Boughanem ont alors imm�diatement introduit une action en rectification du jugement. Si l�on ajoute � cette premi�re �erreur� la condamnation en appel le lundi 12 f�vrier de Fouad Boughanem � un an de prison avec sursis alors qu�aucune loi ne pr�voit un tel verdict dans les affaires de diffamation, il y a alors s�rieusement lieu de s�interroger sur le caract�re r�p�titif des dysfonctionnements de la justice � Oran. L. S.

Qui veut quoi ?
L�extr�me rigueur avec laquelle se comporte l�appareil judiciaire ces derniers temps ne manque pas de laisser penser aux professionnels de la presse que nous sommes entr�s dans une p�riode de grandes man�uvres o� des parties � l�int�rieur et � l�ext�rieur du pouvoir auraient d�cid� de cr�er un climat de tension politique en mettant la presse dans une situation de f�brilit� propice � � son implication dans la guerre des clans � .L�instrumentalisation de la justice pour ce faire appara�t comme la meilleure des formules. L�argument est d�autant plus fiable pour les professionnels de la presse que la disproportion est criarde entre les faits reproch�s aux journalistes mis en prison ou condamn�s et les verdicts prononc�s. Dans des affaires souvent banales, l�appareil judiciaire abat une main de fer sur la presse comme si l�on attendait d�elle une r�action qui mettrait en difficult� l�un ou l�autre des clans en comp�tition. Si l�on ajoute � cet �l�ment la surench�re dans les milieux de la justice � �casser du journaliste� en vue d�esp�rer une promotion on comprend alors l�atmosph�re d�testable qui r�gne aujourd�hui entre journalistes et magistrats.
L. S.

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