R�gions Est : 560 milliards de centimes pour la mise en valeur des terres par la concession � Batna

La mise en valeur des terres par la concession a suscit� l�int�r�t des responsables des communes qui se sont empress�s de cr�er leurs p�rim�tres. D�s l�ann�e 1998/99, un premier p�rim�tre de 400 hectares a �t� retenu � Ouled-Fadhel, l�ann�e suivante, 25 autres ont vu le jour avec 9 965 ha � travers 17 communes et en 2001/2002, 8 autres avec 1 277 hectares, soit un total de 34 p�rim�tres de mise en valeur, totalisant 15 242 hectares pour la bagatelle d�environ 560 milliards de centimes.
Ce programme devrait cr�er 877 postes d�emploi permanent, 5 100 temporaires, l�extension de la surface irrigu�e � plus de 3 000 hectares, celle de l�arboriculture � 2 029 hectares... Six ann�es se sont �coul�es et aucun p�rim�tre ne semble pr�t � la r�ception. La commission sp�cialis�e de l�APW a fait le tour des 34 p�rim�tres imputant ce retard aux choix des responsables des communes et techniciens sur la nature des terres, le choix de l�emplacement des forages, �tablissement des listes des concessionnaires et l�inertie de la GCA quant � la gestion des divers projets. En analysant les op�rations inscrites, on constate que la correction torrentielle est � 91%, l�ouverture et l�am�nagement des pistes � 82%, relevant des for�ts, le raccordement en �lectricit� 73% (Sonelgaz), la bonification des terres 67%, le forage des puits 65% et l�arrachage des vieilles plantations fruiti�res 63%. Toutes les autres op�rations sont � la tra�ne. L�apiculture est � 42% bien que les ruches distribu�es ne sont pas all�es � leurs vrais propri�taires, les retenues d�eau � 42%, les bassins d�accumulation � 33%... jusqu�� la mise en place du r�seau d�irrigation par le goutte- �-goutte qui sera lanc�, diton, incessamment sur 302 hectares sur les 1 341 au programme. La consommation en mati�re de finance arr�t�e � la fin de l�ann�e 2005 est de l�ordre de 1 293 950 000 DA, sur 1 883 715 000 DA engag�e d�une AP de 3 604 194 000 DA. Le p�rim�tre de l�espoir est sans contexte celui de A�n Djust, dans la commune de Bitam, � 90%. Les quarante concessionnaires n�attendent que la mise en place du r�seau d�irrigation par le goutte- �-goutte pour pouvoir exploiter les 200 hectares. L�eau du second puits est trouble pour ne pas dire boueuse, non exploit�e au risque d�endommager la pompe. Une fois ces probl�mes r�gl�s le p�rim�tre sera r�ceptionn� et pourra, � long terme, cr�er 150 autres postes d�emploi. Le p�rim�tre de Selmounia, dans la commune de Bounie est � 90%, trois puits creus�s, �quip�s, raccord�s en �lectricit�, la plantation des vergers termin�e, mais les dissensions entre les 35 concessionnaires sont telles que les trois puits ne sont pas exploit�s et la facture Sonelgaz non pay�e. Ce p�rim�tre de 176 ha qui devait cr�er 150 autres postes d�emploi, risque de tomber en d�su�tude. Quant aux p�rim�tres de r�habilitation de �l�abricot�, dans les communes de N�gaous, Boumeguar et Sefiane, cr��s pour la protection des vergers contre l��rosion, d�une part, et la mobilisation des eaux pour une superficie de 1200 hectares, d�autre part, le moins que l�on puisse dire est qu�ils ont b�n�fici� d�une grande attention de la part de la DSA et la GCA, mais il reste aux fellahs de s�impliquer d�avantage. Si les concessionnaires de Sefiane et Boumeguar ont bien organis�s et veillent sur leurs biens, ceux de N�gaous sont aux abonn�s absents au point de cumuler une dette de 80 millions de centimes aupr�s de Sonelgaz, leurs sources d�eau et terre (665 ha) sont convoit�es. Et pour terminer notre illustration de ce g�chis, nous �voquons la seule enclave de la phoeniculture dans les Aur�s, le p�rim�tre de M�doukel qui s��tend sur 615 hectares dont 120 en irrigu�. Les principaux travaux au programme de ce p�rim�tre visant l�extension de la palmeraie � 215 hectares, pistes, forages, bassins d�accumulation des eaux, canaux d�irrigations sont achev�es. Mais l� comme partout ailleurs, l�insuffisance en eau d�irrigation, les diff�rends entre concessionnaires, la non-homologation des listes des b�n�ficiaires retardent l�ach�vement des projets. La commission sp�cialis�e de l�APW de Batna, qui a fait ressortir les �l�ments de blocage comme la parcellarisation de certains p�rim�tres, la qualification des concessionnaires, la non-qualification des entreprises de r�alisation des forages et les erreurs commises par les bureaux d��tudes... a mis en place une cellule permanente DSA-GCA pour l��tude au cas par cas de p�rim�tre recommandant la restructuration et m�me la suppression d�autres, la r�animation et la r�activation de nombreux projets en souffrance et surtout l�officialisation des listes des concessionnaires. Le pari est engag� pour amorcer un v�ritable d�collage de l�agriculture et rendre � la wilaya sa vraie vocation.
Houadef Mohamed

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