
Actualités : UNIVERSITÉS Le Cnes maintient le mot d’ordre de grève
La Chambre administrative du tribunal Abane-Ramdane d’Alger a rendu, hier, son verdict à propos de la plainte déposée par Rachid Harraoubia ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et relative à la grève à laquelle le Conseil national des enseignants du supérieur Cnes avait appelé. La justice n’a pas autorisé la grève prévue du 25 février au 02 mars. Le Cnes, tout en maintenant sa position, dénonce l’instrumentalisation de la justice pour régler les conflits sociaux. Ilhem B Tir - Alger (Le Soir) - Une fois de plus, le représentant du gouvernement recourt à la justice pour casser le mouvement de grève décidée dans son secteur. Une voie, vraisemblablement préférée à celle du dialogue et de la négociation. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique Rachid Harraoubia a déposé mardi dernier une plainte contre le Conseil national des enseignants du supérieur estimant que la grève à laquelle ce syndicat avait appelé était illégale. L’affaire a été jugée hier devant la Chambre administrative du tribunal Abane-Ramdane qui a ordonné l’arrêt de cette grève. Sans toutefois commenter la décision de justice, les enseignants syndicalistes ont estimé que le ministre de l’Enseignement supérieur — en traînant le syndicat devant les tribunaux — a nié ainsi un droit constitutionnel assuré pour un syndicat agréé officiellement depuis une dizaine d’années. M. Farid Cherbal, coordinateur national du Cnes chargé du centre, n’a pas hésité à déclarer que Rachid Harraoubia «a avoué, par ce fait son échec et son incapacité à prendre en charge les doléances des enseignants du supérieur». «Il est impératif de souligner que le Cnes avait déposé deux préavis de grève le 15 février dernier l’un national, l’autre déposé par les sections locales et régionales du syndicat»; a précisé M. Cherbal avant d’ajouter : «D’un point de vue légal, le droit de grève appartient au collectif des adhérents et adhérentes du Cnes et conformément à ce droit, les enseignants seront au rendez-vous le 25 février et animeront des assemblées générales afin d’expliquer les raisons de cette grève.» Il est à rappeler également que pour non-satisfaction des revendications, le Cnes avait décidé d’entrer en grève du 25 février au 02 mars. Le seul moyen pour les enseignants du supérieur de faire entendre leur voix est de protester contre leur tutelle qui n’a pas considéré leurs doléances malgré les rencontres cycliques avec leur tutelle et les promesses du ministre. Rappelons aussi que la grille des salaires du Cnes, rejetée par les autorités, est à l'origine de cette action de protestation, et précisons enfin que la question du statut général de la Fonction publique, qui devait être débattue à la session d'automne de l'APN, a été renvoyée, selon les contestataires, «aux calendes grecques». I. T.
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