Actualit�s : LES ENSEIGNANTS DU SUP�RIEUR EN GR�VE Paralysie totale de l�universit�
Pour le premier jour de gr�ve des enseignants du sup�rieur devant
s��taler du 25 au 2 mars, le mot d�ordre a �t� �largement suivi�. C�est ce
qu�estime Farid Cherbal, le coordinateur national du Conseil national de
l�enseignement sup�rieur (Cnes), charg� du Centre du pays.
En d�pit du
verdict de la chambre administrative du tribunal d�Alger prononc� mercredi
dernier, suite � la plainte d�pos�e par Rachid Harraoubia, ministre de
l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, et relative �
cette gr�ve, les syndicalistes ont maintenu leur mouvement de protestation.
Farid Cherbal a pr�cis� que son syndicat a d�pos� plus d�un pr�avis de gr�ve
le 15 f�vrier pass�. L�un national, jug� ill�gal par la justice, et d�autres
pr�avis de gr�ves locales et valables assurant aux adh�rents du Cnes, �
partir des articles 27, 28, 29 et 30 de la loi 90/02, le droit � leur action
de protestation. �Conform�ment � cette loi et � partir des pr�avis de gr�ves
locales, les enseignants sont au rendez-vous et ont anim� des assembl�es
g�n�rales afin de s�exprimer et d�expliquer les raisons de la gr�ve�, a
affirm� Farid Cherbal. C�est lors de la journ�e de protestation ayant eu
lieu le 24 janvier dernier que �plus de 70 % des membres et 98 % des
votants� ont dit oui au mouvement de protestation. De son c�t�, le
d�partement de Harraoubia estime qu�un nombre �tr�s limit� d��tablissements
universitaires a fait gr�ve�. Le charg� � la communication du minist�re,
Djamel Benhamouda, a d�clar� : �Dans certains �tablissements, les cours
n�ont pas eu lieu pour diverses raisons.� Il mentionnera ainsi les
conditions climatiques et l�absence des �l�ves en p�riode des examens.
�Aucun examen n�a �t� annul�, a-t-il not�. Et d�ajouter : �Nous consid�rons
que la gr�ve est annul�e. C�est la justice qui statuera sur ce mouvement.�
Le charg� � la communication dira encore : �En fin de semaine, nous ferons
le bilan pour prendre les mesures ad�quates.� Les enseignants de la section
USTHB- Cnes r�unis en assembl�e g�n�rale, hier, � la salle polyvalente se
sont f�licit� �du suivi massif dans leur campus et dans les autres
�tablissements universitaires�. Tout en d�non�ant l�instrumentalisation de
la justice comme r�ponse aux conflits sociaux � l�exemple de
l�intersyndicale de l��duction nationale, des v�t�rinaires et des
enseignants du sup�rieur, cette section note que �ce mode de gestion
constitue une fuite en avant des pouvoirs publics devant des revendications
justes et l�gitimes�. Il a �t� exig� la prise en charge effective de la
plate-forme des revendications des enseignants du sup�rieur. Parmi elles, il
est � citer, entre autres, la revalorisation des salaires des travailleurs
de l�Enseignement sup�rieur, la promulgation du statut de l�enseignant du
sup�rieur, l�octroi du quota de logements pour ce corps et le relogement des
enseignants sinistr�s lors du s�isme du 21 mai 2003. Il s�agit, �galement,
du respect de l�exercice syndical et du droit de gr�ve, et la
d�mocratisation de l�universit� par la participation des enseignants �
l��lection des doyens, des chefs de d�partement et des pr�sidents des
universit�s. Cette section a, enfin, propos� � l�ensemble des syndicats et
des travailleurs une journ�e d�arr�t de travail et une marche de
protestation le jour de la tenue de la tripartite. M. O.
TIZI-OUZOU
R�ponse massive
En d�pit de la d�cision de justice, dans son dernier verdict prononc�
mercredi dernier par la chambre administrative d�Alger, ordonnant l�arr�t de
la gr�ve nationale du Cnes, les enseignants de l�universit� de Tizi- Ouzou
ont r�pondu massivement � l�appel de leur syndicat. Hier samedi, premier
jour de gr�ve, tous les campus �taient paralys�s. La coordination locale du
Cnes, qui a d�cid� de faire valoir son droit de gr�ve, est plus que
d�termin�e � mobiliser les enseignants pour faire avancer leurs
revendications. Ils �taient nombreux aussi au sit-in, d�sormais quotidien
durant toute la p�riode de la gr�ve, tenu durant la matin�e devant le si�ge
du rectorat. Bien qu�esquivant la d�cision de justice, les enseignants n�y
voulaient point commenter, le Cnes affirme avoir d�pos� le pr�avis de gr�ve
le 15 f�vrier dernier aupr�s du recteur et de l�inspection de Travail de la
wilaya. �La gr�ve d�une semaine a �t� d�cid�e l�unanimit� par les
enseignants qui ont r�pondu favorablement au vote le jour du scrutin�, a
pr�cis� M. Rahmani, coordinateur local du Cnes. Le Cnes a m�me d�cid�
d�organiser une marche � l�int�rieur du campus Hasnaoua, aujourd�hui
dimanche, deuxi�me jour de gr�ve. Une assembl�e g�n�rale aura lieu durant la
m�me journ�e pour d�battre des suites � donner au mouvement de gr�ve. Pour
rappel, la r�union qu�avait tenue le ministre de l�Enseignement sup�rieur et
de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, dimanche dernier, au
si�ge de son d�partement avec les membres du bureau national du Conseil
national des enseignants du sup�rieur (Cnes), portant sur le statut
particulier, les salaires et le logement, sonne comme un �chec. Les
repr�sentants des enseignants exigent l�ouverture de n�gociations s�rieuses
en vue d�apporter des solutions � long terme � leurs revendications et en
vue d�affecter les solutions utiles � tous les probl�mes soulev�s au niveau
de l�universit�. J-L-Hassani
ORAN
�Largement suivie�
L�appel � la gr�ve lanc� par le Cnes a �t� largement suivi, hier, � l�Usto
et � l�Enset et partiellement � Es Senia, selon ses initiateurs. Les
repr�sentants du Cnes ont d�pos� des pr�avis de gr�ve au niveau de leur
universit� � titre individuel, apr�s l�annonce par la justice de
l�ill�galit� de la gr�ve initi�e par le conseil national du Cnes. �Nous
sommes d�cid�s � observer ce mouvement de protestation, quelle que soit la
d�cision de la justice�, nous confia le coordinateur r�gional du Cnes �
Oran, M. Mekkaoui. Ce dernier a pr�sid� une assembl�e g�n�rale tenue � l�Usto,
au cours de laquelle, il est revenu sur les raisons de ce d�brayage, qui
devra prendre fin le 2 mars prochain, faisant allusion � l�augmentation des
salaires, le statut de l�enseignant, le logement et la g�n�ralisation de l�ISP
(indemnit� sp�cifique de poste), octroy�e, selon lui, � quelques universit�s
du pays. Un gr�viste a condamn� au cours de cette rencontre le refus des
pouvoirs publics d�augmenter les enseignants. �L�Etat qui octroie des
cr�dits estim�s � des milliards de dinars non rembours�s, peut tr�s bien
revoir � la hausse nos salaires�, estimera ce dernier, qui a propos�
d�interpeller les pouvoirs publics � travers les m�dias pour satisfaire leur
principale revendication. Les gr�vistes devront tenir aujourd�hui une autre
AG � l�Enset et expliquer les raisons de cette gr�ve aux �tudiants. Notons
que l�administration de l�Usto a placard� des affiches, annon�ant
l�ill�galit� de la gr�ve d�clench�e par le Cnes et la continuit� des cours
et des travaux dirig�s. Soraya H. A.
BISKRA
Une forte participation
L�appel � un d�brayage d�une semaine auquel a appel� le Conseil national
des enseignants du sup�rieur (CNES) a eu un vaste �cho � travers les
facult�s de l�universit� de Biskra. Ainsi, la grande majorit� des
d�partements des trois facult�s de l�universit� ont renvoy� leurs �tudiants.
Cette participation avoisine les 90 % pour les trois facult�s. Les
revendications des enseignants du sup�rieur tournent autour de cinq points
principaux : la r�vision de la grille des salaires des universitaires,
l��laboration d�un statut pour l�enseignant du sup�rieur... Ces deux
revendications, soit dit en passant, ont de tout temps rencontr� le niet
cat�gorique de la tutelle, et ce qui attise le feu de la discorde entre les
deux parties : �L�objectif de la gr�ve est de faire pression sur la tutelle
en vue de la prise en charge de nos revendications�, nous a d�clar� une
enseignante, rencontr�e devant l�universit�, lesquelles revendications ont
trait � un ensemble de r�clamations d�ordre professionnel et m�me
p�dagogique, puisqu�il est question, indique un autre enseignant de �la
d�mocratisation de la gestion de l�universit�. Les enseignants se disent
�pr�ts � aller jusqu�au bout avec un minist�re qui bloque le dialogue�, les
r�centes menaces et la pression exerc�e par la tutelle sur les repr�sentants
syndicaux ne peuvent aucunement att�nuer notre d�termination � faire aboutir
nos revendications l�gitimes, nous confiera un enseignant. Pour avoir plus
d�informations, nous avons contact� MM. Slatnia et Boutarfia, respectivement
recteur de l�universit� et vice-recteur charg� de la p�dagogie, lesquels
responsables ont tout simplement refus� de nous parler. Pour conclure,
signalons qu�une plainte a �t� d�pos�e � l�encontre des enseignants
gr�vistes par le recteur de l�universit� Mohamed-Khider de Biskra. Nabi Ben
BLIDA
Partiellement suivie
Les enseignants de l�universit� de Blida ne semblent pas int�ress�s par
les revendications du Cnes si l�on s�en tient � leur vell�it� quant au suivi
de la gr�ve. En effet et � l�exception des facult�s d�agronomie et des
sciences de l�ing�niorat qui ont suivi � 100 % le mouvement de gr�ve, rares
�taient ceux qui ont d�bray� hier. D�ailleurs, les �tudiants en sciences
�conomiques ont pass�, hier, normalement leurs examens. Dans le m�me
sillage, la facult� de m�decine n�a pas r�pondu au mot d�ordre du Cnes et
tous les enseignants ont prodigu� leurs cours le plus normalement du monde.
Signalons enfin que toutes nos tentatives pour conna�tre la version de la
section Cnes de Blida quant � ce mouvement sont rest�es vaines. M. B.
CONSTANTINE
La parade du Cnes
Seuls les enseignants vacataires ont assur�, hier, leurs horaires de
travail � l�universit� de Constantine. Le mot d�ordre du Cnes a �t�
largement suivi � l�universit� Mentouri et la d�termination des enseignants
� faire arrimer la tutelle � la table des n�gociations r�it�r�e lors de
l�assembl�e g�n�rale et le piquet de gr�ve observ� sur l�esplanade du campus
ont marqu� ce premier jour de gr�ve. En instruisant ses sections locales
afin d��mettre � leurs niveaux respectifs, soit aupr�s des administrations
et des inspections du Travail, des pr�avis de gr�ve conform�ment aux d�lais
impartis par la loi en sus de celui d�pos� par le bureau national, le Cnes
aura ainsi contourn� le caract�re d�ill�galit� du mouvement que pouvait
induire l�arr�t en r�f�r� de la chambre administrative pr�s le tribunal
d�Alger. Juridiquement, la d�cision de justice portant suspension de la
gr�ve ne concerne que le pr�avis �mis par le bureau national et partant, ne
saurait entra�ner par voie de cons�quence un m�me verdict contre les
d�marches circonscrites aux diff�rentes sections du Cnes. Cette parade a
convaincu les plus h�sitants parmi les enseignants de l�universit� de
Constantine qui ont r�pondu massivement � l�appel du Cnes d�s le premier
jour du d�brayage et notamment, apr�s les assurances fournies par les
d�l�gu�s du Cnes quant � sa d�termination � s�opposer � toute forme de
repr�sailles administratives et/ou juridiques contre les gr�vistes. Cette
question a �t� d�ailleurs d�embl�e au centre des pr�occupations des d�l�gu�s
du Cnes lors de l�assembl�e g�n�rale tenue hier � l�auditorium
Mohamed-Seddik- Benyahia de l�universit� Mentouri. �Et c�est parce qu�il
fallait s�attendre � une �ni�me instrumentalisation de la justice que le
Cnes avait opt�, lors de la r�union de son bureau national le 14 f�vrier,
pour ce proc�d� qui aura surpris non seulement la tutelle mais les
enseignants eux-m�mes�, expliquera le coordinateur du Cnes tout en insistant
sur la l�gitimit� et la l�galit� de la d�marche. Et � ce propos, il n�y
avait pour l�orateur que de rappeler les verdicts r�cents rendus par la
justice contre la gr�ve des travailleurs de l��ducation nationale ou encore
celle des v�t�rinaires. �L�aboutissement de la plate-forme de revendications
des enseignants du sup�rieur d�pendra justement du succ�s du mouvement de
gr�ve entam� hier�, font remarquer les intervenants. La radicalisation de la
protestation au mois de mai prochain n�est d�ailleurs pas �cart�e le cas
�ch�ant puisque d�ores et d�j�, l�on soup�onne, c�t� enseignants, une
volont� manifeste d��touffer le mouvement de par certains agissements de
l�administration universitaire. En effet, des communiqu�s du Cnes affich�s �
la veille de cette gr�ve ont �t� d�chir�s par les agents de s�curit� du
campus Mentouri pour �tre remplac�s par celui du minist�re, lequel
d�ailleurs ne portait aucune signature, portant verdict de suspension de la
gr�ve. Agissements qui ont �t� vigoureusement condamn�s par les
intervenants. Ces derniers ne cacheront pas en outre leur d�ception apr�s le
dernier discours du pr�sident de la R�publique. Ils y d�c�lent que la
question des augmentations des salaires rel�ve d�sormais de l�option
politico-�conomique au moment o� leur pr�occupation majeure demeure
l�institutionnalisation du statut de l�enseignant du sup�rieur. Il y va en
premier lieu de sa dignit�.
K. G.
M'SILA
Adh�sion des enseignants
Les enseignants de l�universit� Mohamed-Boudiaf de M�sila ont r�pondu
favorablement � l�appel lanc� par le Cnes pour une gr�ve limit�e de sept
jours du 25 f�vrier au 2 mars, r�pondant ainsi au mot d�ordre de cette gr�ve
pr�par�e par le bureau du Cnes lors de sa consultation le 24 janvier dernier
en passant par les urnes o� les adh�rents ont vot� massivement pour cette
gr�ve. En d�pit de la prononciation du verdict �manant de la chambre
administrative du tribunal Abane-Ramdane (Alger) pour l�ill�galit� de cette
gr�ve lanc�e par le Cnes, les enseignants ont observ�, hier, un d�brayage
presque total � part quelques professeurs. Ces derniers n�ont pas voulu y
prendre part. A noter que quelques contractuels n�y ont pas particip� car
non-concern�s par cette gr�ve, selon le responsable du bureau du Cnes de
l�universit� Mohamed-Boudiaf. A rappeler qu�un pr�avis de gr�ve a �t� d�pos�
le 15 f�vrier au niveau du rectorat et un autre au niveau de l�inspection de
Travail de la wilaya de M�sila. Pour les responsables du Cnes, la gr�ve
reste le seul moyen pour se faire entendre. Il est � rappeler que le Conseil
national revendique un statut particulier ou un statut sp�cifique des
enseignants chercheurs de l�enseignement sup�rieur, ainsi que la
revalorisation de la grille des salaires, et une prise en charge
socioprofessionnelle tel que trac� dans le programme national concernant
l�attribution des logements et r�gler la situation des logements d�j�
distribu�s en 1998. A. La�di
|