La 10e �dition du Salon de l�automobile d�Alger s�ouvre ce mercredi et se poursuivra jusqu�au 18 du mois courant. Une �dition qui intervient dans un contexte particulier. Le march� local conna�t une �volution significative par son volume et par la diversit� des marques en pr�sence, essentiellement des chinoises qui occupent en force le cr�neau du �Low Coast� ou les bas prix.
Le visiteur aura cette ann�e r�ellement l�embarras du choix. Toutefois, cette �dition est s�rieusement handicap�e par l�absence de grands constructeurs, en l�occurrence, Renault, Chevrolet, Opel, Suzuki, Iveco et Michelin. Une absence diversement justifi�e par les uns comme par les autres. Pour Renault, c�est sa p�riodicit� annuelle qui est remise en cause. M. Benaouda, directeur commercial, estime en effet, que �nous sommes partisans de la mise en place d�un v�ritable salon de la d�couverte, de concept-cars de prototypes, de nouveaux produits et des avanc�es technologiques du monde de l�automobile. Et un tel salon ne peut avoir lieu tous les ans. Chez Michelin, c�est une autre raison. Pour M. Rousseau, directeur commercial �notre refus de participer au Salon d�Alger est amplement justifi� par l�attitude n�gative de la Safex � notre �gard en nous affectant d�une mani�re autoritaire un emplacement qui n�est pas conforme � notre statut de constructeur... Nous estimons n�anmoins que cet �v�nement est le moment privil�gi� pour faire conna�tre notre entreprise, nos innovations et surtout notre production locale aux Alg�riens�. L�autre d�faillance remarqu�e est celle d�Iveco dont le pr�sident directeur g�n�ral, Mohamed Ba�zi, consid�re que �le Salon de l�automobile d�Alger est par d�finition r�serv� au v�hicules l�gers, et en tant que distributeur de v�hicules utilitaires, on ne saurait accepter d��tre m�l� � une activit� totalement diff�rente de la notre. De par le monde, les deux salons sont dissoci�s et se tiennent s�par�ment.� Pour sa part, Diamal, le repr�sentant exclusif des marques de General Motors, � savoir Chevrolet, Opel et Suzuki, opte pour la seconde ann�e cons�cutive pour son propre salon qui se d�roule actuellement, � Riadh El-Feth du 1er au 20 mars, et ce, en raison des conditions d�organisation jug�es d�favorables. Son fer de lance, la marque Chevrolet, conna�t une croissance r�guli�re de ses volumes de ventes et s�impose d�sormais comme cinqui�me grande marque en Alg�rie. En tout �tat de cause, une telle d�faillance suscite de l�interrogation quant � l�organisation du Salon d�Alger. Il est �vident que la Safex propri�taire des infrastructures agit en ma�tre absolu des lieux en r�partissant les espaces selon les seules r�gles de la commercialit�. Mais il est tout aussi �vident que l�organisation d�un Salon de l�automobile ne saurait ressembler � toute autres manifestations, qui d�filent � longueur d�ann�e aux Pins maritimes. Haut lieu des avanc�e technologiques les plus r�centes, espace de r�ve et de d�couvertes, un Salon d�automobile se devrait d��tre organis� par un comit� regroupant constructeurs et Safex afin de coordonner les activit�s et autres conf�rences de presse des uns et des autres, et r�fl�chir sur les meilleurs moyens de le p�renniser et pr�server son image. D�autant que l�Association des constructeurs automobile d�Alg�rie (AC2A), cr��e tout r�cemment, pourrait jouer un r�le pr�pond�rant dans cette perspective. Cela �viterait au Salon d�Alger la clochardisation qui le menace � travers un aspect braderie tr�s dominant. Par ailleurs, le client alg�rien, connaisseur et de plus en plus exigeant, est en droit de r�clamer davantage de nouveaut�s de concept-cars et de prototypes qui renseignent, on ne peut mieux, sur les innovations extraordinaires r�alis�es par le secteur de l�automobile � travers le monde... Et il aura toute l�ann�e pour acheter sa voiture.
B. Bellil

Nombre de lectures :

Format imprimable