R�gions Ouest : CELEBRATION DE LA JOURNEE DU 8 MARS
ORAN
�Du respect avant tout !�


Au milieu de toutes ces festivit�s et autres c�r�monies honorifiques consacr�es � la femme en cette journ�e internationale qui lui est d�di�e chaque ann�e, souvent l�on passe � c�t� de l�essentiel : comment am�liorer son quotidien par un geste anodin mais si pr�cieux pour elle : le respect.

De nos jours, la femme est m�pris�e, insult�e pour peu qu�elle ne c�de pas � une demande, une exigence, un regard ! Si en plus, cette femme a une quelconque responsabilit�, ceci pousse certains �ignorants� � la r�duire d�avantage, juste pour ne pas lui accorder son statut bien souvent m�rit�, juste pour �le plaisir vicieux� de la minimiser. M�me les proc�d�s de s�duction sont devenus de plus en plus vulgaires, agressifs et gare � celle qui ne c�de pas, elle est automatiquement trait�e des pires insultes, sans pour autant qu�elle soit secourue ni m�me soutenue. Pour bon nombre de femmes, cette journ�e du 8 Mars serait pure hypocrisie s�il n�existait pas des hommes, car il en existe encore de nos jours des hommes qui honorent la femme chaque jour de l�ann�e et n�attendent pas l�occasion du 8 Mars pour la manifester, mais comme souvent, c�est la majorit� qui l�emporte, le m�pris prend souvent le dessus sur la notion de respect. Un respect qui pourrait se traduire en gestes tellement simples : voir en cette femme un �tre � part enti�re, qui a un r�le tout aussi important que la plupart des �tres qui �uvrent pour un avenir meilleur. Des femmes, qui chaque jour, contribuent � l��panouissement de ce pays. Avant, l�on citait en exemple le respect de la m�re, de l��pouse afin que cela se g�n�ralise � toutes les femmes, mais le constat est amer, les valeurs se perdent de plus en plus. Il y a des enfants qui battent leur propre m�re, sans parler de la femme battue. Que peut-on esp�rer alors pour cette inconnue qui ne fait que passer dans la rue ? La force d�une femme c�est son espoir in�branlable d�aller toujours de l�avant sans attendre qu�on lui offre le respect, elle le prend, elle l�impose � sa mani�re, doucement mais s�rement. Amel B.

Le malheur des femmes qui n�arrivent pas � obtenir le divorce

Elles sont nombreuses, ces femmes qui sont mari�es officiellement mais s�par�es de leur mari qui ne veulent pas divorcer, ils les retiennent ainsi suspendues � leur bonne volont�. La loi les oblige � chaque demande de divorce � retourner avec leur �poux qui exigent leur retour. Certaines sont battues, d�autres oblig�es de travailler et tout remettre au mari pour en user � sa guise, d�autres restent sous le diktat d�une union officielle en l�absence de l��poux qui abandonne femme et enfants.

Mme K. Sou�d, 35 ans, est l�une d�entre elles. Elle ne vit que pour �lever ses cinq gar�ons. Seule en l�absence de leur p�re qui refuse de subvenir � leur besoin, elle travaille en tant que femme de m�nage. Sou�d est une femme tr�s charmante, apr�s un mariage forc� � l��ge de 18 ans, elle vit depuis 17 ans un v�ritable calvaire avec un mari alcoolique et de plus, adepte des jeux du hasard. Ses parents n�ont jamais accept� qu�elle revienne � la maison, ils ne cessaient de lui r�p�ter : �Chez nous, il n�y a pas de femme divorc�e, tu dois supporter et accepter ton destin�. Elle a tout fait pour supporter ce mari qui ne s�approchait d�elle que pour lui faire un enfant, sinon pour la frapper, elle finit par fuir avec ses cinq gar�ons. Pourquoi avoir pris les enfants avec elle ? Elle nous dira qu�elle ne pouvait pas les laisser avec lui parce qu�il ne les nourrissait pas. Seule la charit� des voisins et de sa famille est parvenue � �les maintenir en vie� dit-elle. Devant ce fait accompli, ses parents l�ont accept� � condition qu�elle cherche un travail. Apr�s avoir demand� le divorce, son mari a toujours refus� de s�y soumettre et la justice lui a toujours ordonn� de retourner avec son mari pour le bien-�tre de ses 5 enfants. Apr�s trois tentatives, la vie conjugale �tait d�finitivement impossible. Depuis, le mari n�a plus de domicile fixe puisqu�il a vendu leur appartement. Cela fait plus de deux ans que Sou�d a trouv� un travail dans un h�tel en tant que femme de m�nage, elle loue avec l�aide d��mes charitables un F2 o� elle s�abrite avec ses cinq gar�ons. Mais la chert� de la vie et son profond chagrin de femme mari�e abandonn�e par son �homme� l�ont r�duite � un profond d�sespoir. Entamer une bataille juridique contre son mari, oui, mais comment trouver le temps et avec quels moyens ? dit-elle. Ne connaissant pas ses droits, elle se laisse aller � une vie de d�sillusions. Que repr�sente pour elle la journ�e du 8 Mars ? Un apr�s-midi de libre pour s�occuper des t�ches m�nag�res qui l�attendent.
Amel B.

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