R�gions Centre : TIZI-OUZOU
Plus de 2 000 personnes ont observ� un sit-in devant le si�ge de la wilaya


Plus de 2 000 citoyens d�une vingtaine de villages de la commune de Makouda, 20 km environ au nord de Tizi-Ouzou, ont tenu un sit-in toute la matin�e du mardi 14 mars, devant le si�ge de la wilaya r�clamant pour la �ni�me fois le rev�tement du r�seau routier autour du CW3 jamais refait depuis des d�cennies, selon les organisateurs de la manifestation qui s�est d�roul�e dans l�ordre et la discipline.
La pr�sence d�une foule nombreuse brandissant des banderoles avec des slogans interpellant le wali � propos d�une revendication qui a fait l�objet de maintes d�marches, r�unions avec les responsables concern�s, d�actions de mobilisation et de promesses sans suite a attir� l�attention des quartiers environnants. Le calme et l�organisation de la manifestation tranchaient avec les habituels rassemblement revendicatifs ou de protestation enregistr�s en ces lieux. Le service d�ordre des organisateurs a veill� y compris sur la fluidit� de la circulation mais il n�a pas emp�ch�, malgr� lui, de perturber quelque peu la journ�e de r�ception, l�entr�e publique ayant �t� ferm�e et plac�e sous bonne garde des services de s�curit� durant le rassemblement. La d�l�gation des villages participants re�ue par le wali est revenue les mains vides et m�contente des propos politiques et des menaces voil�es qu�aurait tenus le wali � son �gard renouvelant, au plan concret, les d�clarations faites pr�c�demment par le chef de da�ra et le maire soit le statu quo encore pour un temps ind�termin�. Devant ce qu�ils consid�rent comme un camouflet, les organisateurs d�cident de r�unir la population dans la soir�e de la m�me journ�e pour �tudier les mesures � prendre afin de faire aboutir cette revendication. Un autre sit-in, organis� par les squatteurs des cit�s Krim-Belkacem, Nouvelle Ville, Seddiki de Boukhalfa, les Cadis de la Haute Ville et ceux de B�ni Douala, s�est d�roul� simultan�ment pour protester contre leurs convocations par la justice pour le 21 de ce mois de mars sous l�accusation d�occupation ill�gale des logements sociaux appartenant � l�OPGI. Cit�s en r�f�r� de jour en jour avec 10 000 DA d�amende par jour de retard d��vacuation des lieux � dater de la notification... Les int�ress�s, pour la plupart des p�res et m�res de familles nombreuses d�clarent avoir eu recours � ce proc�d� hors normes en d�sespoir de voir leurs dossiers aboutir ni en logement social ni dans aucune autre formule en vigueur. Ces squatteurs qui revendiquent leur statut justifient leur action par le fait que lesdits logements pr�ts depuis des ann�es tardaient � �tre distribu�s alors qu�ils �taient, eux, dans un besoin urgent et vital. Ils se d�clarent dispos�s � payer le loyer des cinq ann�es d�occupation illicite et d�une amende �ventuelle pourvu qu�ils soient r�gularis�s. �Nous sommes pr�ts � nous soumettre � une enqu�te approfondie afin de prouver notre �tat de gens n�cessiteux m�ritant amplement l�attribution de logements sociaux. Ne sommes-nous pas des citoyens de ce pays ouvrant droit au travail et au logement ? Si tout se passait dans les normes, nous n�aurions pas eu besoin de recourir � une occupation ill�gale. Par ailleurs, n�avons-nous pas le droit au pardon nous aussi ? Faut-il �tre un assassin pour b�n�ficier des �gards de l�Etat ?�, interrogent ces squatteurs qui s�assument et justifient leur action avec des arguments politiques puis�s de l�actualit�. Durant toute la journ�e, ils tenteront sans succ�s de voir le wali, le chef de da�ra et le procureur de la R�publique pr�s du tribunal de Tizi-Ouzou pour plaider leur cause.
B. T.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/03/16/article.php?sid=35672&cid=23