Actualit�s : TOUT EN INVITANT BOUTEFLIKA A ABROGER L'ORDONNANCE D'APPLICATION DE LA CHARTE
Le CPJ appelle � faire la lumi�re sur les meurtres et les disparitions des journalistes


Le Committee to Protect Journalists (CPJ), une organisation ind�pendante de d�fense de la libert� de la presse dans le monde bas�e � New York, a adress� r�cemment une lettre au pr�sident alg�rien Abdelaziz Bouteflika par le biais de l�ambassadeur d�Alg�rie aux Etat-Unis.
Dans cette missive, la directrice ex�cutive du CPJ, Ann Cooper, invite le pr�sident de la R�publique � abroger l�ordonnance portant mise en �uvre de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale qu�elle qualifiera de �tentative flagrante d'emp�cher l�investigation l�gitime et l��criture de l'histoire �. Faisant vraisemblablement allusion � l�article 46 du chapitre 6 de ladite ordonnance, Ann Cooper estime que �ce d�cret limite davantage la libert� d'expression et fixe des limites draconiennes aux d�bats sur le conflit qui a ravag� l'Alg�rie dans les ann�es 1990�. La directrice ex�cutive du CPJ consid�re que ce d�cret garantit �l'immunit� aux auteurs des violences qui ont d�chir� le pays pendant une d�cennie� car, note-t-elle, il �interdit aux familles des victimes et aux m�dias le droit d�enqu�ter sur les crimes et les atteintes aux droits de l'homme qui ont eu lieu, y compris sur les disparitions et l�assassinat de milliers de personnes, parmi lesquelles des journalistes�. Dans sa lettre, l�organisation de d�fense de la libert� de la presse appelle � ce que toute la lumi�re soit faite sur les cas de disparition des journalistes Djamel Eddine Fahassi et Aziz Bouabdellah, dont �la th�se de l�enl�vement par des membres des forces de s�curit� est largement accr�dit�e�, ainsi que sur la mort et l�assassinat de 58 autres entre 1993 et 1996. Dans le m�me cadre et d�non�ant l�escalade de la pers�cution des journalistes alg�riens dans l�exercice de leur m�tier, le CPJ rappelle les cas de journalistes emprisonn�s en citant, � ce titre, l�exemple du directeur de la publication du quotidien Le Matin, Mohamed Benchicou, ainsi que le cas des autres professionnels de la presse condamn�s � des peines de prison ferme, notamment Hakim La�lam, chroniqueur du Soir d�Alg�rie (6 mois de prison ferme) ; Ali Dilem, caricaturiste � Libert� (une ann�e de prison ferme) ; Kamel Bousa�d et Berkane Bouderbala, directeurs, respectivement, des hebdomadaires Errissala et Essafir qui risquent eux une peine pouvant aller jusqu'� cinq ans de prison. Ainsi, le CPJ appelle Abdelaziz Bouteflika � mettre rapidement un terme �� cet inacceptable cycle d'emprisonnement et de harc�lement des journalistes� qui ont d�j� �pay� un lourd tribu pour l�exercice de leur m�tier au cours des quinze derni�res ann�es�.
Lotfi M�rad

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