P�riscoop : BAZOOKA
Le malentendu (3 et fin)
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Le temps pass� depuis la campagne pour la charte nous permet de r�fl�chir tranquillement. Que s'est-il pass� ? Un groupe de responsables a pris la parole. Ils nous ont dit : la seule fa�on d'en finir avec la trag�die nationale, c'est la r�conciliation. Ils n'ont pas parl� de terrorisme. Ce mot renvoie � une r�alit� pr�cise, � un objet d�termin�. Il renvoie, donc, � une donn�e qui a un sens pr�cis� Alors, au lieu de nommer les choses le pouvoir a choisi des noms pour remplacer les choses.
Le pouvoir en entier ou une seule partie du pouvoir ? Toutes les apparences prouvent que seule une partie du pouvoir a choisi ce chemin. Les gens du MSP ont conc�d� la substitution des noms aux choses. Le temps d'avoir la charte en main. Maintenant, ils convoquent les choses contre les faux noms. Le Premier ministre peut toujours dire que l'Etat n'a charg� personne de contacter les chefs terroristes � l'�tranger. D'abord il aurait fallu prouver qu'il existe un Etat tant les scandales du bancaire, du foncier et du reste prouvent le contraire. Ensuite, un ministre d'Etat repr�sente un Etat � moins que ce ne soit un ministre d'op�rette ou que ce soit un Etat d'op�rette. L'Etat dont parle le Premier ministre n'existe que dans les discours officiels puis- qu'il n'arrive pas . harmoniser les discours et les pratiques de ses propres ministres. Qui donc dans cette atmosph�re d�l�t�re va emp�cher les responsables de l'ex-FIS � prendre la parole ? La peur de l'Etat ? Ils ont prouv� qu'ils n'ont pas peur, en tout cas Benhadj l'a bien prouv�. Les appels des ministres du pouvoir � aller plus loin ? Leurs d�clarations que les probl�mes en suspens (la r�habilitation du FIS) trouveront leur solution ? Plus au fond la r�alit� reprend ses droits sur les mots. Tous les psychanalystes peuvent expliquer que le premier m�canisme pour soigner les traumatismes, c'est de les d�signer, de les nommer : de mettre un nom sur les choses. En choisissant de changer les noms pour ne pas nommer les choses, une partie du pouvoir a amorc� une bombe . retardement. Je dis une partie du pouvoir, car le Hamas ou certains de ses dirigeants font d�j� partie du pouvoir et en deviennent un segment de plus en plus important. Le Premier ministre n'avait pas d'autre issue psy- chologique que d'attaquer la presse. Il faudra lui rap- peler que la presse n'a pas cr�e le FIS ni organis� les grave insurrectionnelles. Elle le d�range en rapportant, selon sa mission premi�re, les d�clarations des responsables du FIS. Normal, c'est le retour des choses contre les mots. Mais c'est une autre histoire. Il aurait fallu que nos Premiers ministres s'int�ressent moins . leur ego et plus aux sciences sociales.
M. B.

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