Actualit�s : RECRUDESCENCE DES ATTENTATS
Les limites d�une d�marche


La charte pour la paix et la r�conciliation nationale, l�un des plus lourds investissements politico- s�curitaires inscrits � l�actif du pouvoir, reste, pour le moment, de peu, voire de nul effet sur les groupes terroristes, le GSPC et le GIA, qui, non seulement y sont demeur�s r�fractaires, mais mettent davantage d�acharnement � commettre des tueries. Les habitants de Benchoud et de Sidi Daoud, deux localit�s mitoyennes limitrophes de la ville de Dellys, ont eu � le v�rifier vendredi. Tout comme les Blid�ens pour qui le jeudi n�a pas �t� un jour de paix retrouv�e.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�actualit� s�curitaire de ces derniers jours n�est pas en effet pour cr�diter d�une quelconque r�ussite la d�marche de r�conciliation nationale � laquelle le pouvoir a r�serv� et r�serve encore le gros de son effort. L�ordonnance portant mise en �uvre de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, mise en application avec une c�l�rit� d�concertante, n�a pas suscit� le large repentir, voire le repentir tout court. Pourtant que n�offre-t-elle pas comme �cl�mence� et faveurs aux terroristes qui cesseraient volontairement de tuer, massacrer, saboter et violer. La seule traduction concr�te qu�on lui conna�t jusque-l� reste l��largissement de pr�s de 2000 terroristes emprisonn�s et, comme perspective proche, leur prise en charge socioprofessionnelle : indemnisations et r�int�gration professionnelle. Mais le d�garniment des maquis terroristes qu�elle poursuit d�op�rer est en passe d��tre loup�. Peut-�tre irr�m�diablement. En tout cas, le GSPC et le GIA n�affichent, depuis la promulgation de l�ordonnance 06-01, aucune disponibilit� pour la r�sipiscence. Les deux organisations terroristes se signalent, depuis, au contraire, � travers un regain d�activit�. Ce qui vaut, � l��vidence, refus de l�offre de paix qui leur est soumise, quand bien m�me excessivement avantageuse leur serait-elle. La subite intensit� mise � perp�trer les attentats autorise en effet une telle affirmation. En une semaine, pr�s d�une vingtaine de personnes, entre civils et militaires, sont venues prolonger la liste macabre des victimes du terrorisme. La semaine pass�e, trois militaires ont �t� tu�s dans la wilaya de M�sila. Vendredi, � Jijel, six autres ont �t� bless�s dans l�explosion d�une bombe artisanale. Le m�me jour, le P/APC de Benchoud est tu�. Non loin de cette localit�, �galement en ce vendredi noir, deux citoyens sont morts et trois autres ont �t� bless�s dans un attentat terroriste. A Blida, jeudi, ce sont quatre fellahs qui p�rirent par le glaive et la kalachnikov, dans un attentat de trop commis par les hordes du GIA. Autant de citoyens morts � l�ombre de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Des citoyens qui, peut-�tre, ont cru la paix v�ritablement recouvr�e.
S. A. I.

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