Actualit�s : PLUS DE 9 TONNES DE CANNABIS SAISIES EN 2005
�La situation est alarmante en Alg�rie�


Le directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, M. Salah Abdenouri, a d�clar� que �la situation de consommation de la drogue dans notre pays est alarmante�. Les services de lutte ont saisi plus de 9 644 kg de cannabis en 2005. L��volution de ce fl�au est rapide et le traitement reste le volet le moins pris en charge par l�Etat.
Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Les drogues les plus r�pandues en Alg�rie sont le cannabis et les psychotropes, selon le directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la drogue qui a repr�sent� derni�rement l�Alg�rie � la 46�me session onusienne de lutte contre la drogue. En intervenant hier sur les ondes de la Cha�ne II, M. Salah Abdenouri a pr�cis� qu�il y a quelques apparitions de drogues dures mais pas de drogue de synth�se. Sur la base de donn�es pr�sent�es � la commission, l�Alg�rie a �t� qualifi�e de pays de transit. Cependant, la r�alit� d�montre que nous avons bien d�pass� cet �tat pour passer au stade de la consommation. L��volution des quantit�s saisies de cannabis durant les derni�res ann�es d�montre la mont�e inqui�tante de la consommation du cannabis qui est pass�e de 2 tonnes en 1993 � 12 tonnes en 2004, puis � 9 tonnes en 2005. Le plus gros des saisies se fait sur nos fronti�res ouest. Le Maroc �tant le plus grand producteur de cannabis au monde, avec 120 000 hectares de plantations. De ce fait, il constitue la principale source d�approvisionnement pour notre pays. Par ailleurs, les psychotropes repr�sentent la deuxi�me drogue la plus r�pandue. Il s�agit de la contrebande et du d�tournement ill�gal de m�dicaments par les distributeurs, les grossistes et les officines. �Plusieurs pharmacies d�h�pitaux sont impliqu�es dans ce d�tournement�, a indiqu� M. Salah Abdenouri. La r�alit� de la consommation de la drogue en Alg�rie, malgr� l�absence d��tude et de statistiques fiables, illustre bien la pr�pond�rance de ce fl�au dans les milieux des jeunes puisque plus de 85% de personnes impliqu�es dans des affaires li�es � la drogue ont moins de 35 ans. Une �tude �tablie par une association a r�v�l� que 30% de jeunes Alg�riens consomment de la drogue et que 48% de lyc�ens alg�rois s�adonnent � cette pratique. Une donn�e exag�r�e selon le directeur de l�Office national de la lutte contre la drogue et la toxicomanie qui estime que le probl�me incombe � toute la soci�t�. Il est � noter cependant qu�un plan de lutte national contre la drogue a �t� adopt� le 29 juin 2003 par le gouvernement avec des missions sp�cifiques pour chaque secteur. Ce plan tarde � se concr�tiser sur le terrain. La lutte s��tend sur trois volets : la r�pression, le traitement et la pr�vention. Si en mati�re de r�pression, les services de lutte font preuve de vigilance en mati�re de contr�le, la pr�vention et surtout le traitement, eux, font d�faut. La pr�sence de la drogue dans nos �tablissements scolaires t�moigne malheureusement de la faillite du secteur de l��ducation. Quant � la prise en charge de ce fl�au en termes de sant�, celle-ci reste insuffisante, voire inexistante en l�absence de centres autonomes de d�sintoxication. Les seuls structures de sant� disponibles ne peuvent r�pondre d�une fa�on ad�quate, car n��tant que des services de psychiatrie, non sp�cialis�s et non form�s � cet effet. �L�Etat n�est pas arm�e en mati�re de gu�rison�, a indiqu� M. Salah Abdenouri.
I. T.

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