Le vote isra�lien a tranch� en faveur de la s�paration unilat�rale. Le poids de l�Intifadha avait d�j� r�ussi � imposer des n�gociations � Isra�l. Pourtant quand il est arriv� au pouvoir, Ariel Sharon a d�clar� : �Il faut taper sur les Palestiniens jusqu�� ce qu�ils comprennent.� Il proposait par cette phrase la version isra�lienne de cette sentence raciste entendue chez nous : �Les Arabes ne comprennent que par la force.� Mettez � la place du mot rabe le mot noir.
Vous aurez le m�me r�sultat. Tous les colons du monde et tous les esclavagistes produisent ce racisme primaire et ordinaire. Normal, ils utilisent ce qui a fond� leur domination : la force. Ariel Sharon l�a utilis� outrageusement. Des milliers d�enfants palestiniens eurent les os bris�s par les matraques isra�liennes. Des dizaines de jeunes ont trouv� la mort au cours de cette Intifadha. L�histoire g�n�re quelques-uns de ces myst�res : les cailloux des enfants ont vaincu les chars d�Isra�l. Golda Meir et Ben Gourian doivent se retourner dans leurs tombes. Car au-del� des morts et des sacrifices inou�s, que reste-t-il du r�ve du Grand Isra�l ? Presque rien. Quelques groupes extr�mistes portent cette ambition sioniste. Mais il s�agit d�une attitude d�arri�re-garde sans vraie consistance. La tendance lourde est de dire aujourd�hui : �D�barrassons-nous des Palestiniens�, en leur prenant le maximum de terres, en morcelant au maximum leur territoire, en contr�lant au maximum leurs acc�s a�riens, maritimes et terrestres. En essayant d�en faire une s�rie de bantoustans. Oui, mais le mur est en m�me temps le renoncement � l�id�al sioniste et au Grand Isra�l. Cette r�alit� politique nouvelle n��mane pas de bons sentiments. Il ne s�agit pas d�une r�vision d�chirante ni de la reconnaissance des droits palestiniens au minimum. Il s�agit d�une d�faite, de la reconnaissance et que le prix � payer pour dominer et �craser les Palestiniens est trop lourd. Que les enfants des territoires sont indomptables. Mais il s�agit d�une d�faite de l�id�ologie sioniste pas de l�Etat d�Isra�l. Mais c�est d�j� beaucoup.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable