Les puits abandonn�s doivent imp�rativement faire l�objet d�une attention particuli�re. Une action de sensibilisation � l�intention des populations rurales mais aussi citadines, serait bien accueillie pour mettre un terme � des risques dangereux qui peuvent tourner au drame. En effet, bon nombre de puits abandonn�s ne sont ni ceintur�s par un mur de s�curit�, ni entour�s de grillage, ni d�finitivement obstru�s.
Ils sont l�, guettant dangereusement, toute personne imprudente qui ne remarque pas leur pr�sence et ce sont les enfants qui payent souvent la facture. Il nous a �t� �galement donn� de constater que bon nombre de puits en exploitation ne disposent m�me pas d�un �l�ment �l�mentaire de protection et c�est ainsi que de nombreux drames ont �t� v�cus, non seulement � Batna, mais un peu partout � travers le territoire national. Il serait temps que les maires et d�autres intervenants exigent des fellahs, la construction de murs entourant les puits pour pr�venir d��ventuels accidents et �viter aux �tres humains et aux animaux d��tre pi�g�s. En 2005, la Protection civile est intervenue � plusieurs reprises suite � des accidents survenus au niveau des puits, des lacs, des marais et des barrages. Il y a eu au total 23 victimes dont 15 ont pu �tre sauv�es et 8 ont malheureusement perdu la vie. C�est pour dire que toute action pr�ventive dans ce domaine, est souhaitable et si malgr� cela, un accident arrive, on n�aura pas beaucoup de remords. D�autre part, les puits individuels qui sont au nombre de 1012 � Batna-ville, et qui se trouvent un peu partout � Zemala, Douar Dis, Bouakeul, Kechida, terrain Zeddam entre autres, constituent un danger permanent pour la sant� publique. Mal entretenus et n�ob�issant � aucun param�tre pr�ventif et s�curitaire, ces puits sont exploit�s par des familles qui s�exposent aux dangers mortels de contamination. Les briques contenant du chlorure de chaux, qui servent � assainir l�eau, ont �t� install�es par le biais du bureau communal d�hygi�ne. Mais certains propri�taires des puits les enl�vent pour une raison ou une autre. R�sultat : l�infiltration et l��coulement des eaux us�es � l�int�rieur des puits, risquent de causer de graves pr�judices en mati�re sanitaire. En 2005 et suite � des op�rations de contr�le de la Direction de la sant�, pas moins de 35 puits individuels ont �t� carr�ment ferm�s avec interdiction totale � leurs propres propri�taires de les utiliser : 116 autres puits ont �t� mis sous contr�le et surveillance bact�riologique permanente avec des actions de d�sinfection accentu�es. C�est pour dire que l�inconscience et l�irresponsabilit� de bon nombre de citoyens, sont � un degr� tellement �lev� qu�elles ont un go�t suicidaire.
Nasreddine Bakha

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