R�gions Centre : LE BANDITISME CONTINUE DE SEVIR EN KABYLIE
Un groupe de malfaiteurs commet son troisi�me acte criminel


Les habitants du village Ighil Takthivine, situ� � une dizaine de kilom�tres au sud du chef-lieu de la commune de Ma�tkas, dans la wilaya de Tizi- Ouzou, ont �t� tir� de leur sommeil dans la nuit de jeudi � vendredi par les cris stridents d�une femme d�chirant le silence de la nuit, appelant au secours.
La villa de la vieille femme terroris�e, vivant avec son mari invalide, situ�e pourtant au centre du village, a �t� prise pour cible par un groupe de bandits qui voulait tromper la vigilance de la sexag�naire, en se faisant passer pour des �moudjahidine�, selon les termes de la femme, rapport�s par des citoyens de la localit�. N'ayant pas r�ussi � la persuader de leur ouvrir la porte, les assaillants entreprirent de la d�molir avec un objet m�tallique. La pauvre femme toute tremblante r�ussit n�anmoins � atteindre la terrasse de la demeure et puisa dans toute son �nergie pour crier au secours et appeler de son portable quelques �l�ments de sa famille. Les criminels, dont on ignore le nombre, sentant l��tau se resserrer sur eux � les voisins en grand nombre se pr�cipit�rent de toute part � prirent la fuite � travers champs, � la faveur de la nuit. Cet �v�nement criminel nocturne, qui a soulev� l�indignation et la col�re, et provoqu� aussi la panique au sein de la population locale, est le troisi�me du genre que ce village a v�cu en l�espace de quelques jours seulement. En effet, le premier forfait commis par ce groupe (est-ce le m�me o� s�agit-il d�une bande organis�e agissant s�par�ment ?) a �t� le cambriolage du local d�un jeune commer�ant, situ� � un jet de pierre de l�endroit cit� pr�c�demment. Quelques jours plus tard, un propri�taire d�un bar a �t� d�lest� de son v�hicule, de ses papiers et d�une somme d�argent, � hauteur du village, par des bandits portant des cagoules. Depuis le d�but de l�ann�e en cours, plusieurs localit�s de la wilaya de Tizi-Ouzou ont �t� le th��tre d�actes semblables. Ces criminels n�h�sitent pas � �ter la vie pour quelques sous, comme ce fut le cas, r�cemment, � B�ni Zmenzer, o� une pauvre femme a �t� froidement assassin�e � l�int�rieur de son domicile. Ces actes criminels, devenus monnaie courante ces derni�res ann�es, partout en Kabylie, aussi bien dans le s villes qu�au niveau des villages, semant la terreur et entra�nant la mort de citoyens sans d�fense, doit interpeller la conscience citoyenne, mais aussi et surtout la r�action de l�Etat qui se doit d�assumer pleinement son r�le de garant de l�ordre public et de la s�curit� des citoyens o� qu�ils soient, et de leurs biens. Cette r�action salutaire tarde � venir en d�pit des cris de d�tresse d�une population sciemment abandonn�e � son sort, et dont le territoire est livr� � une anarchie scandaleuse. Les d�clarations des repr�sentants de l�Etat, concern�s par ce probl�me, allant dans le sens de la s�curisation de la Kabylie, et dont les plus r�centes ne datent que de quelques jours, restent du domaine des intentions, sans plus.
B. S.

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