Sports : FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS D'EUROPE (1/4 DE FINALE, RETOUR, ACTE 1)
Il est encore loin, le paradis


C�est une deuxi�me manche qui ne s�annonce pas de tout repos pour aucune des quatre formations en lice pour cette premi�re moiti� du programme des quarts de finale. Le nul blanc ayant sanctionn� le match de Gerland et la petite victoire de l�Inter, avec un but encaiss� � domicile, ont fait que les retrouvailles de ce soir restent pratiquement totalement ouvertes.

Pour tout dire, le chemin des demi-finales semble encore loin pour les quatre �quipes en lice ce soir. Pour ce qui concerne les Rossoneri de Milan, on ne peut vraiment pas dire que les choses s�annoncent sous le meilleur angle pour faire face � ces Lyonnais qui n�ont absolument rien � perdre. Lors du match aller, il y a une semaine, les champions de France, apr�s un d�but de match il est vrai un peu laborieux, avaient pris conscience qu�ils avaient les moyens de d�jouer les plans milanais. Mais, � l�occasion, il leur manquait ce petit g�nie pour offrir les ballons �propres� � John Carew ou Sylvain Wiltord. Cette inspiration au milieu qu�illustre Juninho dont l�absence s�est r�v�l�e beaucoup plus pr�judiciable aux Lyonnais que l�on pouvait penser. Ce Juninho sur qui devrait reposer le poids du plan que mettra en place G�rard Houllier qui, en plus d��tre pris au d�pourvu par l�absence du gros travailleur qu�est Tiago, doit savoir que le Milan de ce soir devrait �tre rudement remont� apr�s son revers de samedi � Lecce, l�avant-dernier de la S�rie A. Une source de motivation suppl�mentaire donc pour les Lombards jamais aussi dangereux que lorsqu�ils se sentent froiss�s. Le deuxi�me repr�sentant de la grande cit� lombarde, l�Inter Milan, part ��moins favori�� que son historique rival rossonero tout simplement en raison de ce but de Diego Forlan qui les a cueillis � froid apr�s moins de soixante secondes de jeu. De quoi donner du souci aux Interistes qui, peut-�tre, pourraient quand m�me se dire que si les Rangers de Glasgow sont venus chercher le nul � El Madrigal lors du tour pr�c�dent, ils sont tout � fait capables de faire aussi bien. Mais, d�un autre c�t�, dans les confrontations entre Villarreal et les clubs italiens, les pr�jug�s sont largement faveur au ��sous-marin jaune��,  comme on surnomme les co�quipiers de Riquelme, qu�aucune formation repr�sentant la S�rie A n�a pu �liminer en Coupes europ�ennes depuis 2002, lorsque Torino s�est fait �liminer par les Ib�riques en Coupe Intertoto, le Brescia de Roberto Baggio, dans la m�me comp�tition une saison plus tard, et enfin la Lazio, l�an dernier en Coupe de l�UEFA. Et puis, il y a ces histoires de statistiques qui pour beaucoup, sans doute, ne signifient rien du tout, mais dont raffolent les Italiens. Il faut tout de m�me savoir que l�Inter de Milan, sur quatorze confrontations avec les clubs espagnols, compte neuf d�faites pour cinq victoires. De quoi susciter quelque appr�hension chez les supporters de l�Inter, les vrais pas ces petits imb�ciles qui se sont illustr�s samedi soir, � San Siro, en s�en prenant au d�fenseur ivoirien de Messine Marc Zoro, exposant ainsi leur club � de probables lourdes sanctions. Le triste c�t� du football d�aujourd�hui �.. Azedine Maktour

Start (ce soir, 19h45)
Au �Giuseppe Meazza� : Milan AC - O. Lyon A �El-Madrigal� : Villarreal FCInter Milan.

 

 

FACE A FACE
GERARD HOULLIER
"Lyon m�rite la qualification"

L'entra�neur de Lyon, G�rard Houllier, estime que son �quipe, adversaire mardi de l'AC Milan en quart de finale retour de la Ligue des champions de football, m�rite autant que son adversaire italien la qualification pour les demi-finales. L'attente des supporteurs ne change pas la pression sur l'Olympique lyonnais pour cette rencontre pour laquelle l'�quipe fran�aise comptera sur le retour de Juninho.
Q : G�rard Houllier, dans quelles dispositions se pr�sente l'OL avant de quart de finale retour?
R :
"J'avais dit apr�s le match aller que nous avions une chance sur deux de nous qualifier. Le 0-0 est le meilleur match nul possible. Contrairement aux deux quarts de finale en 2004 et 2005, nous ne sommes pas �limin�s en arrivant � Milan et si nous marquons, mardi � San Siro, notre adversaire devra marquer une fois de plus. Nous connaissons notre capacit� � marquer sur terrain adverse mais nous sommes aussi conscients de la valeur de l'adversaire".
Q : Comment vivez-vous l'attente des supporters et du football fran�ais?
R :
"Je ne pense pas que cela change la pression. Nous connaissons l'attente des supporters qui veulent que Lyon se qualifie. M�me si l'on compare les palmar�s des deux clubs, je crois que l'OL m�rite la qualification autant que l'AC Milan cette ann�e. L'�quipe a acquis de l'exp�rience et de la maturit� au fil des ans. Elle me semble m�me plus forte cette ann�e. Nous avons une chance sur deux mais la chance ne s'attend pas, elle se provoque et nous ferons tout pour la saisir".
Q : Quelle influence mentale sur le milieu de l'OL attendez-vous de la pr�sence de Juninho, suspendu � l'aller?
R :
"Le retour de Juninho va nous faire du bien m�me si Tiago est � son tour suspendu. Une grande �quipe doit �tre capable de se passer d'un grand joueur. En l'occurrence, nous avons pu nous en passer, difficilement, � l'aller mais Juninho peut �tre d�cisif au retour. Il est tr�s bon lorsqu'il est sous pression et quand on attend beaucoup de lui. Parfois, l'attente peut �tre d�cal�e par rapport aux possibilit�s mais c'est toute l'�quipe qui doit r�pondre au d�fi et non un seul joueur. Dans une grande �quipe, il faut des joueurs d�cisifs comme Juninho, mais aussi Gr�gory Coupet, notre gardien qui s'est illustr� sur le terrain du PSV Eindhoven comme � l'aller. En revanche, lors de la premi�re manche, nous n'avons pas permis aux joueurs d�cisifs de l'AC Milan de faire la diff�rence durant les moments forts de l'�quipe milanaise".
Propos recueillis par Fran�ois-Jean Tixier

 

CARLO ANCELOTTI
"L'objectif : gagner la coupe"

L'objectif de l'AC Milan, adversaire de Lyon aujourd�hui au stade de San Siro en quart de finale retour, est de gagner cette Ligue des champions de football, le fait de jouer � domicile �tant un facteur important pour les Milanais, indique leur entra�neur Carlo Ancelotti.
Q : L'AC Milan est oblig� de gagner, mardi, pas Lyon. Quelle sera la mani�re d'aborder le match pour vous?
R :
"L'AC Milan doit naturellement gagner. C'est l'objectif comme c'est celui d'aller en finale et de gagner la coupe. Nous sommes habitu�s � ce genre de situations et nous ferons le maximum pour nous qualifier. Pour nous, l'important sera de nous cr�er des occasions et de marquer. Dans un pass� r�cent, nous nous sommes retrouv�s avec un 0-0 � l'aller et nous nous sommes qualifi�s � chaque fois. Ce sont des rencontres � aborder sans beaucoup de calcul et le fait de jouer � domicile sera important car nous pouvons compter sur l'aide de nos supporters".
Q : Pensez-vous que l'attitude de Lyon sera diff�rente du match aller?
R :
"Pour moi, ce sera la m�me fa�on d'�voluer car cette �quipe a une identit� bien marqu�e. Elle peut compter sur une tr�s bonne attaque, puissante. En revanche, la pr�sence de Juninho est un �l�ment diff�rent de la composition. C'est un joueur dangereux mais il y en a d'autres et il ne peut influencer le jeu � lui tout seul. Lyon compte sur des joueurs qui peuvent s'av�rer d�cisifs. Il y a Juninho mais aussi Gr�gory Coupet. Celui-ci peut bien �tre le protagoniste du match de mardi et cela veut dire que le Milan devra lui poser des probl�mes".
Q : L'AC Milan n'a pas marqu� lors de ses deux derniers matches � Lyon et Lecce. Qu'en pensez-vous?
R :
"C'est vrai mais nous sommes tranquilles car ce qui compte, c'est de nous cr�er des occasions. Toutefois, face � Lyon comme � Lecce, nous avons aussi jou� de malchance. Avoir perdu � Lecce (1-0) est un peu emb�tant mais c'est une question li�e au championnat. Mardi, c'est la Ligue des champions, une autre histoire et nous nous sommes bien pr�par�s".
Propos recueillis par Fran�ois-Jean Tixier

VILLARREAL - INTER MILAN
L�artillerie lourde pour torpiller le �sous-marin jaune�

L'Inter Milan et l'artillerie lourde Adriano, Figo, Recoba, Veron chercheront ce soir � profiter de l'avantage de l'aller (2- 1) pour torpiller la surprise de la Ligue des champions de football, le "sous-marin jaune" Villarreal, en quart de finale retour. Le club espagnol, surnomm� ainsi depuis son ascension en 3e division en 1967 f�t�e sur l'air de "Yellow Submarine" des Beatles, s'appuiera sur son "chaudron" du Madrigal, plein � craquer, pour tenter d'aller en demi-finale � l'occasion de sa premi�re participation en C1. A priori, c'est la rencontre entre David et Goliath, entre le novice espagnol et l'exp�rience int�riste, dans cette petite ville de province dont la population de 45 000 habitants remplirait � peine la moiti� du stade San Siro de Milan. Toutefois, toutes les comparaisons ne sont pas d�s�quilibr�es. Bien s�r, l'Inter compte de nombreuses stars dont Luis Figo, qui avait �t� approch� par Villarreal lors de son d�part du Real Madrid, mais avec sa colonie sud-am�ricaine et notamment Riquelme et Forlan, le sous-marin dispose d'une �quipe redoutable entretenue par son pr�sident multi-millionnaire Fernando Roig, qui a fait fructifier un h�ritage paternel d�j� impressionnant. "Le meilleur joueur de Villarreal, c'est Fernando Roig", plaisante-t-on en Espagne. "Je ne suis pas le miracle de Villarreal : le miracle c'est le travail et la gestion du club par toute une �quipe", affirme Roig, qui verrait bien son �quipe atteindre le dernier carr�.

"A domicile, tout est possible"
"On revient de San Siro avec un r�sultat qui laisse tout ouvert. A domicile, tout est possible", explique-t-il en s'appuyant sur une statistique qui l'arrange forc�ment. Villarreal a accueilli trois �quipes italiennes dans son histoire europ�enne: Torino, Brescia et l'AS Rome. A chaque fois, Villarreal a gagn� 2-0. Ce r�sultat, et m�me un 1-0, lui permettrait de passer. L'Inter est toutefois d'un autre calibre et les hommes de Roberto Mancini joueront leur "match le plus important de l'ann�e", selon l'ancien joueur du Real, Santiago Solari, auteur d'un doubl� samedi contre Messine (3-0). Les Interistes semblent avoir retrouv� la forme apr�s un passage � vide cet hiver. Et, plus que le score, la physionomie du match aller les place comme favoris. A San Siro, Forlan a donn� l'avantage � Villarreal sur une erreur de d�fense mais le sous-marin a failli couler � pic pendant la rencontre et peut s'estimer heureux de ne pas avoir pris plus de buts. "On m�ritait au moins le 3-1. Mais on a un avantage. Cette fois, Villarreal doit absolument gagner", pr�cise Mancini qui sait tr�s que son adversaire est habitu� � un jeu attentiste. Cette fois, le sous-marin espagnol � l'accent sud-am�ricain devra renier sa tactique d'eaux profondes pour prendre des risques et s'exposer en surface. Les canonniers Adriano et Recoba l'attendent.

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